Italie-France, c'est le match qui revient sur toutes les lèvres depuis la fin des vacances. Si cette rencontre comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2008 est avant tout un duel entre deux sélections, il s'en dégage aussi une odeur de derby. Entres joueurs se connaissant par coeur et déclarations fracassantes d'avant match de Raymond Domenech, Italie-France nous promet un beau combat à San Siro.

En tête du groupe B après sept matchs, les Français se déplacent sans trop de pression à San Siro. A l'inverse, les Italiens, à deux longueurs des Bleus, ne veulent rien d'autre que la victoire. S'ils tiennent à faire honneur à leur statut de champions du monde, les hommes de Roberto Donadoni ont aussi à coeur de faire taire un Raymond Domenech qu'ils jugent arrogant.

Les enjeux

Quand la France affronte l'Italie, il y a toujours un parfum de derby qui se dégage. Les joueurs se connaissent par coeur ou presque. Beaucoup sont coéquipiers en club, à l'image de Buffon et Trezeguet, de Mexès et Perrotta, de Thuram et Zambrotta ou encore de Toni et Ribéry, entre autres. Le contexte d'avant match ressemblait aussi à celui d'une rencontre entre les meilleurs ennemis, à l'image des déclarations fracassantes de Raymond Domenech sur le football italien pour faire monter la température. Aussi, après la finale de la Coupe du monde l'an passé, remportée par l'Italie comme chacun sait, la Squadra Azzurra s'était rendue au Stade de France en septembre dernier la tête encore dans les étoiles. Résultat, les hommes de Roberto Donadoni s'étaient faits corriger 3 buts à 1. Cette fois, les Transalpins sont redescendus de leur nuage et attendent de pied ferme les Français. Car après sept matchs dans le groupe B des éliminatoires de l'Euro 2008, les Bleus sont en tête avec 18 points. Les Italiens sont juste derrière avec deux longueurs de retard. En cas de victoire, la Squadra Azzurra pourrait passer en tête. En revanche, en cas de défaite, l'écart pourrait paraître insurmontable. Et surtout, l'Ecosse, en cas de victoire face à la Lituanie, pourrait lui passer devant. Les Français sont donc prévenus, ils seront attendus de pied ferme à San Siro par des Italiens ayant soif de victoire.

La forme du moment

A l'image de leur sélectionneur, Roberto Donadoni, les Italiens doutent. Sur leurs dix dernières apparitions, les Transalpins ont concédé deux matchs nuls et trois défaites. Pas terrible pour des champions du monde. Et pire, pour leur match de rentrée, le 22 août, les hommes de l'ancien joueur du Milan AC sont allés s'incliner 3 buts à 1 en Hongrie. S'il est vrai que la plupart des Italiens n'avaient aucun match dans les jambes, ce n'est tout de même pas très rassurant. Au moment de recevoir les Français à San Siro, la Squadra Azzurra sera plus en jambes qu'à la fin du mois d'août. Mais quand même, beaucoup d'interrogations subsistent sur la forme des Italiens. D'autant que la plupart évoluant dans leur championnat national, ils ne comptent que deux matchs de Série A avec leurs clubs.

Contrairement aux Italiens, les Français sont eux plutôt en forme. Depuis la défaite concédée au Stade de France le 7 février dernier face à l'Argentine (0-1), les Bleus n'ont plus perdu. Mieux, les hommes de Raymond Domenech ont même gagné leurs cinq derniers matchs depuis. Le 22 août dernier, peur leur match de rentrée, les Français allaient s'imposer 1 à 0 en Slovaquie. Depuis, les Tricolores ont accumulé les rencontres avec leurs clubs, notamment pour les joueurs évoluant dans le championnat de France, lequel compte déjà sept journées écoulées. Certains, comme Nicolas Anelka (4 buts en 5 matchs de Premier League), Karim Benzema (5 buts en 6 matchs de L1), ou David Trezeguet (4 buts en 2 matchs de Série A) ont même débuté cette nouvelle saison sur les chapeaux de roue. A l'heure d'affronter l'Italie, Domenech pourra donc compter sur une attaque bien affûtée.

Les 25 Italiens

Gardiens : Curci (Roma), Amelia (Livourne), Buffon (Juventus).

Défenseurs : Barzagli (Palerme), Cannavaro (Real Madrid), Chiellini (Juventus), Gamberini (Fiorentina), Grosso (Lyon), Oddo (Milan AC), Panucci (Roma), Zambrotta (Barcelone).

Milieux : Ambrosini (Milan AC), Aquilani (AS Roma), Camoranesi (Juventus), De Rossi (AS Roma), Foggia (Cagliari), Gattuso (Milan AC), Pirlo (Milan AC), Perrotta (AS Roma).

Attaquants : Del Piero (Juventus), Inzaghi (Milan AC), Di Natale (Udinese), Lucarelli (Chakhtior Donetsk), Quagliarella (Udinese), Toni (Bayern Munich).

Les 24 Français

Gardiens : Frey (Fiorentina), Landreau (PSG), Ramé (Bordeaux).

Défenseurs : Abidal (Barcelone), Clerc (Lyon), Escudé (FC Séville), Evra (Manchester United), Gallas (Arsenal), Mexès (AS Roma), Sagna (Arsenal), Thuram (Barcelone).

Milieux : A. Diarra (Bordeaux), L. Diarra (Arsenal), Makélélé (Chelsea), Nasri (Marseille), Toulalan (Lyon), Vieira (Inter Milan), Malouda (Chelsea), Ribéry (Bayern Munich).

Attaquants : Anelka (Bolton), Govou (Lyon), Benzema (Lyon), Henry (Barcelone), Trezeguet (Juventus).

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