PSG : Al-Khelaïfi fait le point sur l'impact de la crise et pousse un coup de gueule
Dans un entretien accordé à RMC, Nasser Al-Khelaïfi évoque l'impact financier de la crise sanitaire actuelle pour le Paris Saint-Germain. Le président du club de la capitale a également tenu à envoyer un message à ses homologues de L1 notamment.
La crise liée à la pandémie du coronavirus aura un impact sur les finances des clubs de football. Le Paris Saint-Germain, malgré des moyens financiers très importants, ne sera pas épargné et s'attend à enregistrer des «pertes colossales» , d'après son président Nasser Al-Khelaïfi.
N. Al-Khelaïfi - «pas les plus à plaindre, mais...»
«Je sais parfaitement que nous ne sommes pas les plus à plaindre en ce moment. Mais croyez-moi, si l'on se place d'un strict point de vue financier, l'impact des événements actuels - et de toutes les incertitudes qui en découlent - est considérable pour un club comme le nôtre» , avoue le patron du club de la capitale dans un entretien accordé à RMC.
Fin mars, L'Equipe évoquait 215 millions d'euros de pertes à cause du coronavirus. En cause, notamment, les salaires des joueurs. «Je ne vais pas vous révéler un secret en vous disant que notre masse salariale est d'un volume conséquent» , glisse Al-Khelaïfi. En effet, la masse salariale du PSG est estimée à 371 millions d'euros par an. Sans une grande partie des revenus, c'est un véritable gouffre financier.
Al-Khelaïfi veut baisser les salaires
Pour limiter l'impact de la crise, le Paris SG souhaite donc baisser les salaires de ses joueurs, comme l'a confirmé Al-Khelaïfi. «J'attends d'eux un effort pour leur club. Ils connaissent leurs responsabilités» , glisse le président parisien. «Nous ferons face mais rien ne sera simple et il faudra du temps pour retrouver un équilibre» , ajoute-t-il.
Outre la gestion du PSG, Al-Khelaïfi doit aussi mener les négociations avec Canal+, qui a suspendu les dernières échéances des droits TV. «Au regard des incertitudes que fait planer la crise actuelle, il en va de la survie de certains clubs de L1 et L2. Nous ne pouvons pas l'accepter. Aucun club ne mérite de disparaître» , indique le Qatari, qui n'a pas manqué de faire plusieurs reproches aux autres dirigeants du football français.
Le coup de gueule de «NAK»
Tout d'abord au sujet des négociations pour la reprise de la Ligue 1. «De manière générale, on parle beaucoup trop, fustige 'NAK'. Tout le monde a un avis et c'est bien normal, mais à la fin c'est comme si on marquait des buts contre notre camp. Par exemple sur le calendrier, tout sort dans la presse avant même que la Ligue ait officiellement communiqué.» Al-Khelaïfi prône l'union sacrée du football français et veut en finir «avec les comportements égoïstes» .
«On doit apprendre de cette crise tous ensemble pour en ressortir plus fort pour le futur du football en France. (...) Là, il n'y a pas de grands, moyens ou petits clubs comme je peux l'entendre parfois où on veut nous opposer au lieu de nous réunir. Ce n'est qu'ensemble que l'on pourra gagner» , conclut le dirigeant du Paris SG. Le message est passé.
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