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PSG-Nantes, Canaris rôtis à la sauce parisienne
Par Christophe Andreeff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 22/04/2007 à 01h44
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Sensiblement éreintés physiquement et moralement par la demi-finale de la Coupe de France, les Nantais ont subi la loi des Parisiens devant un public magistral (4-0). Incapables de relever la tête, ils filent droit vers la Ligue 2, tandis que tout le Parc des Princes vibre pour l'honneur d'une formation revigorée. Le point complet sur cette affiche aux allures étonnantes, avec Maxifoot !

Près de 43 000 spectateurs garnissent les gradins du Parc des Princes, pour ce qui s'avère peut-être la dernière confrontation en Ligue 1 entre ces deux formations historiquement habituées à l'élite. Malheur aux vaincus du soir qui verrait son adversaire prendre un ascendant psychologique déterminant. Paris a l'avantage et le démontre dans sa volonté de développer son jeu avec efficacité. Les joueurs de la Capitale se portent vers l'avant. Pauleta, puis Rothen, permettent aux Parc de sombrer sous les clameurs à la pause. Les Canaris se désespèrent, oublient de se montrer vigilants en défense et n'arrivent pas à submerger celle de Paris, alors qu'ils ont la possession du ballon. Les coéquipiers de Pauleta se régalent des espaces offerts sur contres et s'enthousiasment crescendo. Au coup de sifflet final, l'adition s'avère lourde de conséquences, aussi bien au tableau d'affichage qu'au classement. Tout Paris a envie de crier sa joie, à commencer par le Président Cayzac venu saluer ses héros. Ils ne se privent pas de profiter des ovations du Stade et d'un tour d'honneur à la Rothen. Cruel paradoxe et quelle image forte de symboles que de retrouver l'ex monégasque banni sous l'ère Lacombe, à un tel niveau de jeu et de réussite.

Les temps forts et les buts

- L'Aigle des Açores retrouve toute sa virulence. Il se charge d'ajuster un excellent coup franc. Sa frappe enroulée vient heurter le poteau droit de Barthez, avant de franchir la ligne de but (1-0, 17'). Le Parc des Princes exulte pour la première fois de la soirée.

- Quelle extraordinaire accélération collective parisienne qui s'achève par le second but de la soirée ! Porteur du ballon, Luyindula déroute le milieu de terrain nantais. Il s'enfonce dans l'axe et décale pour Pauleta sur sa droite. Ce dernier ne manque pas d'apercevoir Rothen placé en opposition sur sa gauche. Il lui transmet le ballon. L'ancien monégasque contrôle parfaitement et déclenche une magistrale frappe qui file se loger sous la transversale. Barthez ne peut pas toucher le ballon (2-0, 43'). L'idéal avant la pause pour les Parisiens !

- En seconde période, Nantes tente de réduire le score pour préserver ses chances mais délaisse sa défense. Les Parisiens manient très bien le hors-jeu. Sur une ouverture, cela profite idéalement à Pauleta qui file droit vers la surface nantaise. Le Portugais a noté la position de Luyindula, avec lequel il effectue un splendide une-deux. Luyindula use d'une talonnade impeccable pour remettre à Pauleta qui peut ajuster Barthez du droit (3-0, 65').

- Le Parc vit deux minutes complètement folles. Le scénario se réitère presque, avec cette fois-ci Luyindula à la conclusion. Rothen trouve Pauleta sur l'aile gauche. Le Portugais transmet à Luyindula qui se retrouve seul face à Barthez et le prend encore à défaut (4-0, 66'). Encore une fois, Nantes a mal géré le hors-jeu.

- Par deux fois, Nantes manque de sauver l'honneur et se heurte à un Landreau infranchissable. Suite à un corner, Da Rocha ajuste une tête qui rebondit sur la transversale. Cetto récupère le ballon, complètement seul face à Landreau et à bout portant. Il frappe en force mais se heurte à un exploit du portier parisien (73').

- Landreau réalise encore un superbe arrêt face à une tentative de Payet. Ce dernier s'infiltre avec le ballon sur l'aile gauche. Il pénètre dans la surface et possède toute les chances de son côté pour réduire la marque. C'est sans compter sur le portier parisien, intraitable (83').

Ce qu'il faut retenir de la rencontre

Indéniablement, le PSG possède une sacrée force de caractère. Il prouve à ses détracteurs combien le groupe peut se montrer capable de relever la tête et puiser dans ses ressources, pour aller au bout de sa mission délicate du maintien. Ce PSG là a de la classe et ne peut que séduire. Son changement d'attitude sur le terrain, sa manière de démontrer toute sa force mentale a de quoi en étonner plus d'un. A contrario, voilà bien ce qu'était en droit d'en attendre ses fidèles supporteurs qui constituent un soutien fabuleux et précieux. Encore près de 43 000 personnes venus vibrer comme aux plus belles heures de gloire, lors d'un match sous haute pression mathématique. Et quel plaisir ils ont pu prendre d'assister à cette énorme prestation tout autant collective qu'individuelle, malgré des temps de jeu plus médiocres. Car à en observer les poignées de mains ou les accolades répétées des joueurs entre eux, ce qui compte est d'observer en quoi Paris a retrouvé toute son âme. Individuellement, cela se répercute encore une fois sur un Rothen, aux anges d'inscrire un but de toute beauté juste avant la pause. Il s'avère toujours précieux pour ses centres, son observation du jeu et ses passes en profondeur. Autre joueur au paradis, un Aigle des Açores qui inscrit son troisième doublé de la saison. Il offre une passe décisive à son partenaire d'attaque Luyindula. Il a su mettre sa fierté de côté lorsqu'il s'agit de ne pas jouer titulaire à l'extérieur et sort sous les ovations. On saisit mieux ici toute la pertinence d'un entraîneur comme Paul le Guen. Il a su composer avec le temps une équipe soudée et homogène. Son sens de l'observation des forces en présence et à sa disposition paie, comme l'entrejeu composé de Clément et Cissé qui tient bien la distance. Paris retrouve sa vigueur et la confiance, depuis le déclic lensois. Il le doit en majeure partie à son rempart dans les cages, un certain Landreau, éblouissant depuis quelques semaines. Du coup, la défense s'aguerrit y compris sans son arme fétiche qu'était Yepes. A ce rythme là, Paris pourrait bien vite rejouer dans la cour des grands.

Constat bien plus douloureux en revanche dans le camp adverse qui se laisse dépérir. Toute la meilleure volonté du monde ne peut venir combler autant de carences. Contrairement au PSG, le mal des Canaris réside déjà de ne pas disposer d'autant de jokers sur le banc de touche et au sein de l'effectif en lui-même. Les forces vives du club se révèlent trop éphémères, inégales et surtout l'ensemble manque sérieusement d'homogénéité. Certes, les Nantais peuvent logiquement prétendre bénéficier d'un calendrier délicat à gérer, avec trois jours de récupération uniquement depuis la demi-finale de la Coupe de France. Mais son adversaire phocéen joue aussi le même soir et Paris a connu cela avec la Coupe d'Europe le jeudi. Du coup, les Nantais ne peuvent tout reporter sur cette fatigue physique. Elle est avant toute chose morale. Un ressort s'est cassé depuis longtemps que rien ne semble pouvoir retendre. Les contre-performances s'enchaînent. Du coup le jeu en pâtit de lui-même. Il existe trop de failles, ce qui en coûte par exemple à Fabien Barthez d'encaisser énormément de buts. Mais que peut-il faire face aux poussées parisiennes qui débordent parfaitement sa ligne défensive, incapable de jouer le hors-jeu correctement ? Conséquence directe, une attitude de dégoût voire d'écoeurement qui donne envie de tout laisser tomber. Cela peut se comprendre, surtout à la vue d'un Guillon débordé et dépassé, tout comme Cetto. Opération qui plus est d'autant plus délicate lorsque vous devez porter le ballon vers l'avant. Mais là encore, si Cubilier ou Signorino tentent de soigner au mieux les relances, l'infériorité technique du milieu de terrain ne peut permettre d'obtenir mieux. Vainqueur ou Da Rocha en ont fait les frais. Il reste donc la bonne volonté, comme la rentrée de Zairi, les tentatives de percussion de Diallo ou encore l'envie de Saidou. Mais sans réalisme offensif, les Canaris ne peuvent s'en sortir et c'est bien là ce qui attriste leurs supporteurs que l'on sent de plus en plus déprimés et résignés, en espérant nourrir le meilleur après éventuelle restructuration de la direction du club et sa politique de recrutement.

Réactions des Entraîneurs

Paul le Guen (Entraîneur du PSG) «Nous réalisons une double opération favorable, à la fois au goal-average et du point de vue mathématique. Nous avons su exploiter les erreurs des Nantais et nous montrer opportunistes. Il nous reste beaucoup à travailler. Nous devons demeurer vigilants. Ces dix points pris en quatre matches nous procurent un bien fou et nous donne de la confiance. Nous sommes plus stables et efficaces mais nous devons confirmer.»

Japhet N'Doram (Co-Entraîneur du FC Nantes Atlantique) «Nous commettons beaucoup d'erreur à cause de la fatigue et par manque de fraîcheur. Nous avons offert trop d'espaces aux Parisiens. Paris a su nous contrer et si nous voulons nous en sortir, on doit montrer autre chose.»

Miche Der Zakarian (Co-Entraîneur du FC Nantes Atlantique) «En tant que professionnels, nous avons le devoir de nous ressaisir. Mais je ne suis pas déçu par mes joueurs car nous avons tenté de construire. On a des difficultés dans la finition. On doit gagner quatre matches sur les cinq restants, pour espérer le maintien. Ce n'est pas joué mathématiquement.»

Note du match 16/20

Un public enthousiaste et qui répond présent. Quatre buts qui viennent saluer une maîtrise idéale du contre et de la réussite. Trois points précieux qui viennent donner de l'air à un club annoncé trop tôt moribond et incapable de mouiller le maillot avec des stars à la rue. Même si le FC Nantes Atlantique (20e avec 30 Pts) paie un lourd tribut de cette rencontre, elle mérite une mention Très Bien pour le spectacle vécu dans les tribunes et son écho sur le terrain. Paris prend huit longueurs d'avance (15e avec 38 Pts). A noter la présence de Domenech dans les tribunes.


Ligue 1/J33
PSG 4-0 Nantes (2-0)
Parc des Princes/Spectateurs : 43 000 environ
Arbitre : Monsieur Poulat
Buts : Pauleta (17’ et 65’), Rothen (43’), Luyindula (66’)
Avertissements : Cissé (34’), Pauleta (49’)/Cetto (31’), Diallo (25’), Guillon (51’)
Les équipes
PSG : Landreau, Armand, Rozehnal, Traoré, Cissé, Clément, Mulumbu, Rothen, Pauleta (Diané, 69’), Luyindula (Rodriguez, 69’), Frau (Gallardo, 74’)/Entraîneur : Paul le Guen.
Nantes : Barthez, Guillon, Cubilier, Cetto, Signorino (Savinaud, 63’), Saidou, Da Rocha, Vainqueur (Rossi, 75’), Payet, Keseru (Zairi, 45’), Diallo/Entraîneurs : Messieurs Der Zakarian et N’Doram.



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