PSG : Blanc revient sur l'affaire Aurier et égratigne la direction...
Dans les colonnes de France Football, Laurent Blanc est revenu sur l'épisode des insultes de Serge Aurier en 2016. L'ancien entraîneur du Paris Saint-Germain estime que la direction parisienne n'a pas très bien géré cette affaire à l'époque.
«C'est une fiotte !» Ces mots, tout le monde s'en souvient. En février 2016, Serge Aurier insultait son entraîneur de l'époque au Paris Saint-Germain, Laurent Blanc, dans une vidéo sur le réseau social Periscope. Un épisode qui avait fait beaucoup de bruit et perturbé la suite de la saison du club de la capitale.
Un peu moins de trois ans plus tard, Blanc est revenu sur cette affaire dans un long entretien accordé à France Football ce mardi. Touché par les attaques du latéral droit, désormais à Tottenham, le champion du monde 1998 n'avait pas vraiment eu son mot à dire concernant la réintégration de l'Ivoirien. Une gestion pointée du doigt par le principal intéressé.
Des divergences entre Blanc et sa direction
«Une situation comme celle-ci, ce n'est pas à l'entraîneur de la gérer» , souligne le Cévenol, avant d'évoquer l'attitude de son ancienne direction : «Avec le recul, je gérerais surtout cette situation d'une autre manière avec mon employeur. Dans ce type de problème, la direction doit être sur la même ligne que l'entraîneur. Si ce n'est pas le cas, c'est très problématique.» Traduction, ce n'était pas le cas.
«Après, il n'y a que lui et moi qui savons comment je l'ai gérée, assure le technicien de 52 ans. Si c'était à refaire, je referais la même chose de mon côté. Après, il y a le club...» On l'a donc compris, Blanc voulait frapper très fort avec Aurier, mais il en a été empêché par ses supérieurs, qui ont seulement mis à pied le joueur avant de le réintégrer rapidement au groupe professionnel.
Un manque d'autorité des dirigeants
Pour le «Président» , il est clair que la direction du Paris SG a manqué d'autorité dans ce dossier. «L'entraîneur ne sera toujours qu'un employé du club. Ce n'est pas à lui de sanctionner de gros écarts de conduite, assure-t-il. Il peut gérer jusqu'à un certain stade dans son vestiaire mais après, ce sont ses dirigeants qui incarnent l'autorité.»
«Et il vaudrait mieux que l'entraîneur et le club aient la même vision des choses, ajoute-t-il, comme pour insister sur le fait que ce n'était pas le cas. Sinon ça risque d'engendrer d'autres soucis en cascade.» Des soucis comme des tensions dans le vestiaire et l'incompréhension pour certains joueurs de voir Aurier titulaire, et catastrophique, contre Manchester City (2-2, 0-1), lors des quarts de finale de la Ligue des Champions.
L. Blanc - «un mauvais virage dans la vie du club»
«Cette affaire a été un mauvais virage dans notre saison et dans la vie du club» , glisse Blanc. Souvent pointé du doigt par le passé pour ne pas être assez dur avec ses joueurs, le président parisien Nasser Al-Khelaïfi peut se sentir visé. Depuis, avec l'arrivée de Thomas Tuchel, une nouvelle autorité est observée. Pour le moment, elle vient de l'entraîneur.
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