Retrouvez comme à l'issue de chaque soirée de Championnat, le traditionnel «Tour des Stades» de Maxifoot ! Les infos, les buteurs, les temps forts, les évolutions au classement : toute l'actualité de la 22e journée s'obtient ici avec Maxifoot !

Rude semaine pour les formations de l'élite qui enchaîne les matches à un rythme effréné. Le marathon se poursuivra en milieu de semaine avec le prochain tour de la Coupe de France pour les rescapées. Beaucoup d'incertitudes régnaient autour de la 22e journée qui propose de rudes confrontations avec des enjeux certains au classement. En ouverture, les Manceaux inversent la tendance et s'imposent à domicile contre Marseille (2-0/cf. notre compte-rendu du jour pour plus de détails).

Achat gagnant (Lyon 1-1 Nice)

Drôle de semaine pour les Gones qui restent sur une inhabituelle série de deux défaites de rang en Championnat. Dans le même temps, Jean-Michel Aulas a concrétisé l'un de ses rêves les plus fous, à savoir permettre à son club de prédilection de coter sur le marché financier. L'affaire risque de démarrer en douceur, avec une nouvelle surprise à Gerland où Lyon partage les points avec son adversaire reléguable du soir. Privé de son Président, les Aiglons offrent un sursis à l'entraîneur Frédéric Antonetti. Solidaires et courageux, les Niçois s'accrochaient, bien que très nettement dominés par les Lyonnais. Les cieux décidaient toutefois de laisser la chance pencher en faveur des plus affaiblis. Nice reste en zone rouge mais grignote un précieux point (19e avec 17 Pts).

Assaillis par les coups de butoir d'une recrue déchaînée, les Aiglons trouvaient en premier le chemin des filets. Suite à un long ballon transmis dans l'axe par Fanni, Toulalan contrôle mal sa déviation. Koné récupère à l'entrée de la surface et tente un lob du pied gauche qui trompe Grégory Coupet (0-1, 34'). Le portier lyonnais, tout juste de retour de blessure n'a peut-être plus toutes ses marques. Cependant, il a à peine le temps de s'en vouloir que Baros égalise. Govou s'infiltre dans la surface, décale à ras de terre pour l'ancien joueur d'Aston Villa qui ouvre son pied gauche. A bout portant, il prend à revers Lloris (1-1, 40'). Excellent choix du Mercato qui justifie de suite son transfert. En seconde période, Lyon poursuit sa domination mais ne décroche pas sa victoire. Ben Arfa obtient un penalty, pour une obstruction d'Apam (80'). Fred se troue et Lyon commence à cogiter sur cette nouvelle contre-performance. Les prochaines échéances risquent de nous en livrer plus sur le réel état de forme des Gones (Leader avec 51 Pts).

Contre toute attente (Bordeaux 0-1 Lille)

Incroyable mais vrai l'histoire des Girondins de Bordeaux ! Il y a de cela trois jours, peu ou prou pariaient un copeck sur leur victoire en terre lyonnaise (1-2). Similairement, rien ne venait laisser à penser que les Dogues pourraient décrocher trois points contre une formation dotée d'un énorme capital confiance et avec la possibilité de monter sur le podium. Que nenni ! Excellents au marquage, fins tacticiens, les hommes de Claude Puel ont su se forger un précieux succès en Gironde. Pourtant à la pause, Sylva pouvait remercier sa transversale qui renvoyait une tête décroisée de Cid (8') ou encore son défenseur Schmitz de repousser sur sa ligne de but une tête de Chamakh (31').

Bordeaux laissait de nouveau passer sa chance à l'heure de jeu, lorsque Prestan prenait lui aussi le relais de Sylva et écarte une reprise de Micoud des six mètres (62'). Lille prenait alors l'ascendant psychologique et là où les Dogues se montraient solides collectivement en défense, Bordeaux cédait. Sur un coup franc d'Obraniak, bien ajusté au premier poteau, Chamakh détourne le ballon dans ses filets (0-1, 78'). Par manque de réalisme, les Girondins encaissent une nouvelle défaite à la maison et voient le podium leur filer sous le but (7e avec 33 Pts). Les Dogues profitent de ce duel psychologique remporté, pour grignoter du terrain (2e avec 38 Pts).

Canard laqué (Nantes 0-2 Lorient)

Les supporteurs des Canaris apprécient de moins en moins la plaisanterie. Qu'ils se retrouvent en position plus que tangente en Championnat passe encore, car ils s'y habituent au fil des ans. Mais concéder des points aux Promus ou aux formations en lutte pour le maintien, ne leurs plait plus le moins du monde. Surtout lorsque cela se déroule à la Beaujoire. Les Merlus réitèrent un nouvel exploit dont ils ont le secret, contre une formation historiquement prestigieuse de la Ligue 1. Sans complexes, en toute impunité, les Lorientais se sentent comme des poissons dans l'eau. Ils le démontrent avec une nette victoire, alors que Riou a encore étalé au grand jour toute sa dextérité, à en écoeurer Oliech ou encore Payet.

Dans le camp adverse, Barthez a vécu une soirée nettement moins heureuse. Suite à une bonne pénétration de Jallet dans la surface, suivi d'un petit centre au second poteau, Gignac ajuste une reprise de volée de l'intérieur du pied droit. Lorient ouvre le score, en pleine période de domination nantaise (0-1, 21'). Alors que Riou multiplie ses parades et interventions décisives, Lorient double la mise en seconde période. Ewolo lance en profondeur Abriel sur l'aile gauche. Celui-ci évince le marquage de Norbert, prend le temps d'observer la position de Barthez trop avancé et tente le lob (0-2, 54'). Ce n'est pas un trou normand, mais presque. Lorient poursuit son petit bonhomme de chemin, devenu routinier (11e avec 31 Pts). Nantes capote et retombe en zone rouge (18e avec 20 Pts).

Echec mais pas mat (Toulouse 1-1 Troyes)

Au courage, les Troyens livrent, à distance, une éprouvante bataille pour les nerfs. En pleine lutte pour décrocher le maintien à l'issue de la saison, les Troyens donnent du fil à retordre à tous leurs adversaires (17e avec 21 Pts). Loin de renoncer, Nantes ou le PSG n'ont qu'à bien se tenir. Au Stadium, ils en fournissent une nouvelle fois la preuve et touchent par deux fois la barre. La tête de Nivet rebondit sur le montant. Faye se loupe à la conclusion dans la foulée (41'). On retrouve Faye en seconde période, où sa reprise de l'intérieur du pied gauche trouve aussi le poteau (55'). Les deux formations se livraient donc là un très beau duel, au cours d'une partie équilibrée qui se solde par un score de parité.

Pour les visiteurs, Barbosa ouvrait la marque de la tête, à la récupération d'un corner (0-1, 7'). Toujours en première période, Arribagé égalisait d'une astucieuse déviation du pied droit. Il profite d'un mauvais renvoi défensif sur un coup franc de Fabinho, repris par Emana (1-1, 27'). Pas vraiment leur soirée aux Toulousains, entre la défaite dans le Top 14 au Stade de France et ce match nul au Stadium. Les Pitchouns s'accrochent du mieux possible à leur haut du tableau (8e avec 32 Pts), désormais renforcé de Paulo César qui a effectué sa première apparition sous ses nouvelles couleurs (rentré en 2e période).

Tête baissée (Sedan 0-1 Monaco)

Les Sangliers des Ardennes se meurent dans le fin fond du classement de la Ligue 1 (20e avec 15 Pts). Ils n'ont certes pas encore la tête coupée, mais la mission devient bien délicate. Mis en appétit par ce déplacement abordable, les Monégasques se régalent et ouvrent très vite le score par Koller. Cufré centre au second poteau sur un coup franc côté droit, en direction du géant de la troupe. Regnault ne peut écarter la tête piquée de Koller (0-1, 2'). Plus avenants en seconde période, Sedan ne remet jamais les pieds dans le plat et manque de réussite. Une tête de Boutabout trouve la transversale de Roma. Alors que Job a bien suivi et que Roma ne peut plus intervenir, Boutabout joue les défenseurs involontaires, en se trouvant sur la trajectoire du ballon (67'). Monaco prend trois bons points et renoue avec son opération de relance complète (13e avec 26 Pts).

Au coup par coup (Rennes 1-0 Valenciennes)

Les Bretons alternent régulièrement entre satisfactions et déroutes (10e avec 31 Pts). Pour la venue d'un promu sur leurs terres, ils se contentent du minimum syndical. Un but en début de rencontre, signé Danze. Cheyrou adresse un ballon en profondeur à Briand. Placé sur l'aile gauche, il se démarque et centre en retrait à hauteur du point de penalty. Danze se porte à la récupération et ouvre le score (1-0, 6'). Valenciennes (15e avec 25 Pts) ne mets pas suffisamment d'enthousiasme dans son jeu pour renverser ensuite la tendance.

Panne sèche (PSG 0-0 Sochaux)

Loin du feu d'artifice qui éclaire de mille lumières le Stade de France, les spectateurs du Parc des Princes ont toutefois eu de quoi se réchauffer. Encore victime de la concurrence de leurs voisins rugbymen qui s'adonnent à une remarquable fête populaire avec concert, parades et une Miss Europe en guise de ballon, les joueurs du PSG demeurent l'ombre d'eux-mêmes dans leur antre au niveau du réalisme. Un constat qui s'illustre parfaitement avec l'image d'un Pauleta devenu muet devant les cages adverses, malgré une multitude d'occasions, dont une frappe enroulée magistrale (19'). N'Daw repousse ainsi sur sa ligne l'une de ces fameuses tentatives infructueuses (41'). Car si les Sochaliens animent d'entrée la partie avec une audace compréhensible à la vue de la situation particulière de leurs adversaires, les Parisiens donnent ce qu'ils peuvent pour ne pas s'en laisser compter. Ils prennent l'ascendant pour ne plus cesser de dominer. Mais sans cesse, ils se heurtent à un Richert impressionnant dans les buts adverses.

Le portier des Lionceaux repousse tous les assauts envers sa forteresse, les uns après les autres, dont encore une frappe de Pauleta, cette fois en deux temps (70'). En chef d'orchestre de la stratégie parisienne, on note encore la belle tenue de Kalou. Gallardo gagne en sérénité et se sent de plus en plus à son aise au sein de groupe. Agile, il se montre même audacieux de loin, avec une frappe de vingt cinq mètres, sans inquiéter outre mesure le portier sochalien (67'). En tous les cas, un constat indéniable : Paris a montré beaucoup d'engouement. Les hommes de Paul Le Guen y mettent la manière. Ils semblent désormais vraiment vouloir s'appuyer sur un collectif fiable. La fluidité dans le jeu s'en ressent, ce alors que Paul Le Guen trouve son équipe type et s'appuie dessus. A lui de la mener hors de la zone dangereuse le plus rapidement possible, pour retrouver ainsi l'efficacité offensive qui manque à ses armes maîtresses, ainsi qu'une totale confiance en eux-mêmes, individuellement et collectivement. En attendant, Paris gagne tout de même une place (16e avec 21 Pts). Sochaux apprécie son point, glané au courage (5e avec 35 Pts).

Le bilan en un clin d'oeil

Drôle de situation au classement des buteurs où les leaders se regroupent et ne trouvent plus l'inspiration pour dépasser la barre des huit réalisations (Bangoura, Aruna, Bodmer, Pagis, Pauleta, Ilan et Savidan). Plus de victoires à l'extérieur qu'à domicile, puisque seuls Le Mans et Rennes s'imposent sur leurs pelouses. Lille, Lorient et Monaco se déplacent avec succès. Au classement, tout reste à établir pour le podium qui se resserre et s'apparente à un jeu de chaises musicales entre cinq formations, alors que Lille revient à treize longueurs de Lyon. Lens peut espérer mieux en cas de victoire contre les Verts en clôture. En fin de tableau, quelques écarts se creusent. Mais trois équipes restent au coude à coude et tentent un timide et lent rapproché avec le 15e, Valenciennes, qui compte encore quatre longueurs d'avance.