OM : Balotelli, Garcia, son avenir... Les vérités de Zubizarreta
Discret dans les médias, le directeur sportif de l'Olympique de Marseille, Andoni Zubizarreta, s'est exprimé pour la première fois depuis le mercato d'été ce mercredi à l'occasion d'un long entretien accordé au journal La Provence.
Avec l'échec dans le dossier Mario Balotelli au terme d'un interminable feuilleton, le directeur sportif de l'Olympique de Marseille, Andoni Zubizarreta, a beaucoup été moqué l'été dernier.
Ce mercredi, l'Espagnol est sorti du silence pour répondre à ses détracteurs dans une interview-fleuve accordée au quotidien La Provence. Au centre des discussions évidemment, le dossier Balotelli. «Il avait la volonté de jouer à Marseille, il l'a dit», s'est défendu l'ancien gardien but, tout en affirmant qu'il n'a pas eu l'impression d'avoir été «baladé» par l'agent du joueur, Mino Raiola, et ses exigences démesurées.
Zubizarreta épargne Nice et Raiola
«Il (Raiola) a travaillé pour les intérêts de son joueur, il pensait que l'OM serait un bon projet, sinon il n'aurait pas entamé les discussions. L'avancée des négociations nous a fait penser que ça se ferait. Normalement, quand tu travailles sur un dossier, tu dois sentir si tu marches main dans la main avec le joueur. Il peut y avoir des discussions autour, des questions, un intermédiaire qui se greffe au milieu… Mais tu dois toujours sentir que les trois parties avancent dans la même direction. Avec Mario, on a marché ensemble à certains moments, pas à d'autres», a souligné le Marseillais, comme toujours très diplomate.
Pas de déclaration fracassante non plus concernant l'OGC Nice avec qui le ton est parfois monté. «Ah, les dirigeants de Nice. Je crois, et c'est sans doute ma faute, qu'on ne s'exprime pas durant le mercato, qu'on préfère travailler dans la discrétion», a simplement glissé un Zubizarreta tout aussi conciliant au moment d'évoquer le dernier mercato qui l'a vu avaler quelques couleuvres, avec notamment le départ du milieu de terrain André-Frank Zambo Anguissa qu'il aurait aimé conserver.
Une prolongation à l'étude
«S'il était resté, j'aurais été content. Je comprends aussi que l'offre était si importante (le Camerounais a rejoint Fulham pour environ 30 millions d'euros). Il y a d'autres réalités dont il faut tenir compte», a tempéré le dirigeant qui assure travailler en bonne intelligence avec l'entraîneur de l'OM, Rudi Garcia, souvent présenté comme «tout-puissant». «Dans les clubs où je suis passé, je n'ai jamais pris un joueur que l'entraîneur ne voulait pas. Et je ne le ferai jamais. (…) On discute de tout ensemble», a insisté l'ancien Barcelonais. «Sur Caleta Car, on a été d'accord et le lendemain je partais à Zagreb. Sur Radonjic, ce n'était pas un joueur qu'il connaissait, mais quand je lui ai montré les images, il s'est souvenu qu'il l'avait vu à Rome ; le lendemain, j'étais à Belgrade. Sur Strootman, c'était clair aussi. On fait les choses ensemble.»
Visiblement satisfait de ce mode de fonctionnement, l'Espagnol a commencé à discuter d'une éventuelle prolongation de son contrat, qui prend fin en juin prochain. «On a parlé, on est en train de voir ce qui est le mieux pour l'OM, pour le projet, pour moi. Ça fait presque deux ans que je suis là. C'est positif, on échange de façon constructive pour voir comment faire grandir le projet. Il y a de la confiance entre nous, on ne se cache rien. (…) Marseille, c'est une ville où j'ai retrouvé l'émotion du football. Je me sens bien ici. Et puis, c'est un bel endroit, il fait beau, il y a la Méditerranée. Et c'est à côté de chez moi.» Des propos qui devraient plaire aux supporters marseillais qui n'oublient pas non plus son travail accompli au niveau de la formation.
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