Bordeaux : les coulisses du pétage de plombs de Poyet
En quittant Bordeaux pour Montpellier cet été, Gaëtan Laborde a provoqué malgré lui le départ de l'entraîneur Gustavo Poyet. L'attaquant raconte ce départ houleux responsable du pétage de plombs de l'Uruguayen.
«Je ne suis pas content. C'est mon plus mauvais jour dans ce club. Ce que la direction a fait avec nous et avec Gaëtan Laborde, c'est une honte.» Le 16 août dernier, Gustavo Poyet scellait son avenir au poste d'entraîneur de Bordeaux avec son gros coup de gueule en conférence de presse juste après la qualification pour les barrages de Ligue Europa contre Marioupol (3-1, 2-1). Mais que s'est-il vraiment passé dans le dossier Laborde ?
Laborde raconte son départ
Poyet reprochait à sa direction d'avoir vendu Laborde à Montpellier sans attendre l'arrivée de son remplaçant et n'avait pas apprécié de ne pas pouvoir compter sur son joueur pour ce match. Mais n'était-il réellement pas au courant de ce transfert, comme il l'affirmait ? «C'est compliqué de le dire... Vu qu'il avait dit aux dirigeants d'attendre, ils pensaient qu'il avait compris» , glisse l'attaquant montpelliérain dans une interview accordée à RMC Sport. Preuve déjà que tout n'était pas très clair entre le président Stéphane Martin, qui assurait que le coach était au courant de ce départ depuis la veille, et Poyet...
«J'ai eu l'accord du président pour partir la veille, vers 16h30, 17h. J'ai trouvé un accord avec Montpellier. Le club a trouvé un accord avec Montpellier. A partir de là, ça veut dire des choses... Le club n'accepte pas une offre comme ça. Vingt-quatre heures après, je suis à Montpellier. J'ai eu l'accord du président, je suis parti» , poursuit Laborde. Et visiblement, tout le monde, et donc Poyet, n'avait pas été averti de ce voyage.
Poyet n'était pas au courant de son absence
«Il (Poyet, ndlr) m'a appelé le lendemain vers midi, continue le joueur. J'ai déjà eu un dirigeant du club qui m'a appelé, qui m'a demandé où j'étais. Je lui ai dit que je passais ma visite médicale à Montpellier. Il m'a demandé ce que je faisais à Montpellier. "J'ai trouvé un accord, si tout se passe bien, normalement je signe là-bas". Une demi-heure après, le coach m'appelle, me demande qui, au club, m'a autorisé à partir. Je lui ai passé mon agent au téléphone. C'est lui qui avait eu le président, il lui a dit qu'on a eu le feu vert du président pour partir hier.»
Ces propos confirment la version de Poyet qui expliquait face aux médias que son équipe était arrivée «à l'hôtel à 11h45 ce jeudi, Gaëtan n'était pas là. On l'a donc appelé, et il était à Montpellier !» On comprend donc que même si l'Uruguayen était bien conscient qu'un départ de son joueur pouvait intervenir, il ne semblait pas au courant de toute la situation et ne savait donc pas qu'il ne pourrait compter sur Laborde pour cette rencontre européenne. D'où sa colère...
Laborde s'est senti poussé dehors
Ce qui est sûr en revanche, pour Laborde, c'est que Poyet et le club ne comptaient plus sur lui : «Je pense que ça a été clair pendant la préparation qu'il voulait que je parte. Quand tu mets Younousse (Sankharé, ndlr) avant-centre plusieurs matchs... Il ne voulait pas me garder. (...) A partir du moment où le club accepte l'offre, cela veut dire que le club ne te veut plus vraiment aussi. Tu n'acceptes pas une offre si tu veux vraiment garder le joueur.» Un départ qui a provoqué une belle zizanie à Bordeaux...
Que vous inspirent les propos de Laborde ? Comprenez-vous finalement Poyet ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» ...
