Paris arrache le nul chez de vaillants Rennais (1-1) tandis que les européens (Sochaux, Auxerre et Bordeaux) s'imposent. Bordeaux se retrouve, Nantes se cherche et Marseille perd du terrain. Retrouvez l'analyse des matches sur Maxifoot !

Vendredi, les équipes engagées en Champions League avaient ouvert le bal de la 17ème journée : Lyon, bien que s'étant fait peur, avait assuré l'essentiel en battant le FC Metz, réputé pour son efficacité à l'extérieur. Les hommes de Le Guen s'assuraient ainsi de conserver leur seconde place avant le match de Paris.

Au Vélodrome, Alain Perrin a peut être vu sa position se fragiliser un peu plus. Son équipe a encore une fois perdu dans son stade face à une grosse cylindrée (Lyon, Paris et Monaco en Ligue1, Porto et Madrid en Ligue des Champions), et lâché un peu plus de terrain au classement. Le déplacement à Belgrade, pour le compte de la C1, risque d'être décisif sur la Canebière. Côté monégasque, la nouvelle victoire sur un concurrent direct (bien que l'OM soit aujourd'hui à 12 points de l'ASM) confirme ce qui se disait à propos des hommes de Deschamp ces derniers temps : il sera bien difficile de résister à l'AS Monaco cette année, et il n'est pas exagéré de dire qu'ils sont dorénavant les grands favoris du championnat, bien devant Lyon ou Paris.

Paris et Rennes se neutralisent (Rennes 1-1 Paris SG)

Vahid Halilhodzic retrouvait le Stade Rennais ce week-end, club qu'il avait maintenu en Ligue1 la saison passée et dont les supporters lui réservèrent un bel accueil. Invaincue à domicile, Rennes accueillait une équipe efficace à l'extérieur et solide défensivement. Reinaldo était proche de marquer en début match (tête repoussée par Cech à la 6e minute), ce à quoi répondaient les Rennais, mais Monterrubio, bien décalé par Frei, écrasait sa frappe dans les bras d'Alonzo. Paris subissait mais ne cédait pas, et l'arbitre sifflait la mi-temps. Peu après la reprise, Fiorèse profitait d'une frappe contrée de Pauleta, lui revenant dans les pieds, pour ouvrir le score d'une frappe du droit (0-1, 48'). Rennes réagissait vite mais sans marquer. Dehu sortait sur blessure peu après (remplacé par Cubilier) et dans la foulée, Frei, au milieu de plusieurs défenseurs, égalisait d'une frappe écrasée du gauche. C'était le 4e but en autant de match de l'attaquant suisse, homme en forme de l'équipe bretonne (1-1, 73'). Ogbeche mettait ensuite un but de la main, logiquement refusé (et sanctionné d'un carton jaune) puis Frei ratait le doublé à deux reprises, d'abord sur un coup franc touchant la barre transversale puis dans un face à face perdu contre Alonzo dans le temps additionnel (93'). Les supporters appréciaient le spectacle agréable fournit par les deux équipes. Malgré le partage des points, les deux clubs semblaient se satisfaire du résultat, indécis de la première à la dernière seconde, tant les deux équipes ont obtenu d'occasions. Avec ce match nul, le PSG perdait deux points sur Lyon et Monaco, mais au vu du match, il était déja bien de ne pas en avoir perdu trois ...

Les bons comptes bourguignons (Ajaccio 1-2 Auxerre)

Les Auxerrois font peu de bruit, mais depuis plusieurs semaines, ils remontent significativement au classement. C'est Ajaccio qui a été la dernière victime de l'efficacité ajaiste. Dans leur propre stade, les hommes de Bijotat encaissaient un but rapide de Mexès (reprise de volée du droit) sur corner (0-1, 15'). Les Corses devaient donc courir après le score, laissant ainsi aux Auxerrois leur rôle favori, celui de contreur. Le match s'emballait, offrant de nombreuses occasions ratées des deux côtés. Malgré tout, les hôtes ne se décourageaient pas et trouvaient même le moyen d'égaliser par Bagayoko en début de seconde période, qui lancé en profondeur, plaçait le ballon entre les jambes de Cool (1-1, 50'). Le plus dur semblait fait pour Ajaccio, mais c'était sans compter sur le réalisme d'Auxerre et de son buteur vedette, Djibril Cissé, qui rendait l'avantage aux siens après avoir éliminé Trévisan sur un contre auxerrois (1-2, 68'). Le score n'évoluait plus malgré nombre d'occasions, et les Bourguignons se rapprochaient encore un peu plus des leaders.

Bordeaux remonte (Bordeaux 2-1 Lille)

Même si Elie Baup n'était pas le seul responsable de la déliquescence bordelaise, il faut être honnête et admettre que la nomination de Michel Pavon au poste d'entraîneur a fait beaucoup de bien aux Girondins. Même si la manière fût laborieuse et stressante ce samedi, ce sont bien trois nouveaux points de récoltés, faisant progressivement revenir Bordeaux en première partie de classement. C'était d'abord un "autogoal" de Pichot qui donnait l'avantage aux locaux (1-0, 9'), avant que le jeune argentin Pablo Francia (19 ans) n'inscrive son premier but en professionnel de la tête suite à une frappe de Basto mal renvoyée par Wimbée (2-0, 18'). Les Girondins allaient alors commencer à piétiner, même si Chamakh touchait le poteau, laissant aux Lillois la possibilité de revenir dans le match. C'était chose faite en début de seconde période, par le biais d'un nouveau but contre son camp, cette fois-ci de Caneira, suite à une partie de billard dans la surface bordelaise (2-1, 50'). Les Lillois ont eu de nombreuses actions, par Mantchev ou encore Brunel mais n'égalisaient pas, Deivid étant même tout proche d'aggraver le score sur un contre en fin de match.

Nantes piétine (Nantes 1-1 Toulouse)

Si le début de championnat des canaris avait été encourageant, c'est peu de dire que la situation devient inquiétante à la Beaujoire. Accueillir l'une des équipes les moins bien classées devaient permettre aux Nantais de se relancer, mais le manque d'efficacité offensive des hommes d'Amisse a encore fait défaut à la maison jaune. ce n'est que sur penalty que Gillet ouvrait le score, suite à une faute sur Vahirua (1-0, 19'). Les Canaris se créaient des occasions sans toutefois convertir. Malheuresement pour Nantes, un nouveau penalty était sifflé juste avant la pause, cette fois-ci pour Toulouse, suite à une faute de main de Glombard. C'est Dieuze qui le tirait sous la barre et égalisait pour les Mauves (1-1, 45'). La seconde période ne verra pas les Nantais prendre l'avantage, malgré plusieurs situations dangereuses. Deux nouveaux points de perdus pour des Nantais sifflés par leur public en fin de match, alors que les hommes de Mombaerts en ont gagné un !

Feu d'artifice à la Meinau (Strasbourg 4-2 Bastia)

Cela faisait quelques semaines que les hommes de Koumbouaré marquaient le pas. Le match de samedi soir a dû les rassurer, car ils ont su gagner avec brio, marquant à 4 reprises grâce notamment à une bonne entame de match. C'est d'abord Ljuboja, reprenant un centre de Le Pen qui ouvrait le score avant la fin du premier quart d'heure (1-0, 13'). Le match était animé et Le Pen doublait la mise, exploitant une passe en retrait ratée de Chimbonda (2-0, 38') mais Hadji répondait immédiatement, d'une reprise du droit à ras de terre (2-1, 39'). Fort heureusement pour les Alsaciens, Niang cassait le moral bastiais juste avant la mi-temps, profitant d'une nouvelle errance de la défense corse, pour dribbler Penneteau (3-1, 45'). Le retour des vestiaires était difficile pour les Corses, qui encaissaient un but de Ehret sur un corner mal renvoyé par Diarra (4-1, 56'). Les visiteurs ne lâchaient pas les bras pour autant, réduisant même le score, encore par Hadji, d'une superbe frappe enroulée du droit se logeant en lucarne (4-2, 71'). Le dernier mot (et les dernières occasions) était aux bastiais, mais les trois points aux Strasbourgeois.

Sochaux humilie Lens (Lens 0-3 Sochaux)

Première équipe française éliminée des compétitions européennes, le Racing Club de Lens pouvait se consoler d'un beau parcours en championnat. Sochaux a mis fin à la belle série aujourd'hui, et ceux d'une manière impitoyable. Dès le premier quart d'heure, le brésilien Santos marquait d'une frappe déviée lobant Itandje (0-1, 14'). La mi-temps était sifflée sur ce score, malgré une belle pression lensoise. Un penalty flagrant était refusé aux Lensois suite à une faute sur Utaka, avant que celui-ci ne rate l'égalisation à deux reprises (une frappe à ras du poteau, une autre détournée par Gnaouhan). Les Lionceaux portaient l'estocade dans le dernier quart d'heure : Jérémie Mathieu, sur contre, marquait d'une frappe du gauche à ras de terre (0-2, 75') avant que Santos ne réalise le doublé du droit dans un angle impossible (0-3, 78'). Malgré de nombreuses actions franches, les Lensois finissaient avec un déficit de trois buts et beaucoup de regrets. Côté sochalien, inutile de préciser ce que fut l'ambiance dans le vestiaire ...

A retenir que Monaco garde une confortable avance. En plus de Lyon, seul le Paris SG semble aujourd'hui en mesure de rattraper les monégasques, tandis que Sochaux et Auxerre remontent tranquillement (4e et 5e). Au sud, Marseille descend à la 7e position, et perd en même temps pas mal d'espoirs estivaux alors que Bordeaux retrouve le sourire, et souhaite le conserver.