Lille : deux investisseurs intéressés, Lopez en passe de les snober...
En difficulté financièrement, Lille a été approché par deux investisseurs étrangers d'après France Football. Problème : ces derniers souhaitent prendre le contrôle de la majorité du capital, alors que le propriétaire actuel, Gérard Lopez, a bien l'intention de rester le principal décideur.
En plein coeur d'une saison chaotique, Lille a sans doute touché le fond samedi lorsqu'environ 200 «supporters» ont fait irruption sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy, au coup de sifflet final du match face à Montpellier (1-1), pour s'en prendre physiquement aux Dogues.
Inexcusable, ce débordement des fans nordistes trouve ses racines dans les difficultés sportives et financières du LOSC, 19e de Ligue 1 et sous le coup d'une rétrogradation en Ligue 2 à titre conservatoire prononcée par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Si le maintien est loin d'être acquis dans ce contexte pesant, la situation pourrait en revanche s'améliorer d'un point de vue économique.
L'homme d'affaires veut garder la main
Alors que Lille songe à ouvrir son capital, le magazine France Football révèle ce mardi que deux investisseurs ont approché le président et propriétaire du club nordiste, Gérard Lopez. Le premier contact aurait eu lieu avec des Thaïlandais qui se sont déplacés en marge du match face au Paris Saint-Germain (0-3) le 3 février dernier, surtout pour tâter le terrain. Mais la piste la plus concrète mènerait à des Biélorusses, «prêts à apporter de l'argent frais», qui auraient déjà effectué une offre. Problème : dans les deux cas, les investisseurs souhaiteraient acquérir la majorité des parts du LOSC (51%). Or, Lopez entend garder le contrôle du club.
Dans ce contexte, l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois pourrait décider de ne pas donner suite à ces propositions. Pourtant, le LOSC pourrait avoir un besoin urgent d'argent. Car si le club nordiste a remporté une première bataille juridique face à l'ex-entraîneur Marcelo Bielsa, qui réclame environ 18,6 millions d'euros après son licenciement et a été condamné à verser 300 000 euros au club pour «procédure abusive», les deux parties ont rendez-vous devant le Conseil de prud'hommes. Et la demande de l'Argentin, selon la jurisprudence en la matière, a des chances d'aboutir.
Lopez le répète, il ne quittera pas le navire
En espérant tout de même l'emporter, Lopez se dit qu'il pourrait finalement se passer de nouveaux associés pour ramener les finances dans le vert. Et puis, rien ne dit que les récents évènements, très mauvais pour l'image, n'ont pas refroidi les potentiels investisseurs… En tout cas, malgré les soupçons des supporters, Lopez le répète, il n'a aucune intention de quitter le navire.
«Est-ce que je serais toujours là même en L2 ? Oui, bien sûr», a assuré le dirigeant dimanche sur les ondes de RMC. «Moi, j'aime ce club. J'ai envie qu'on réussisse ce projet. J'y serai, on y sera. Ceux qui créent les débordements, ils n'ont pas besoin d'y être. Pour le reste, on sera tous ensemble.» Reste à savoir si Lopez sera réellement en mesure de sauver le club sans recourir à de nouveaux investisseurs…
En tournant le dos à ces investisseurs, Gérard Lopez fait-il une erreur d'après vous ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans l'espace «Ajouter un commentaire» …
