Retrouvez comme à l'issue de chaque soirée de Championnat, le traditionnel «Tour des Stades» de Maxifoot ! Les infos, les buteurs, les temps forts, avec au programme la bonne tenue de Toulouse, la révolte de Bordeaux, les calvaire de Nantes et Monaco et les festivals de Nice et Rennes.

Terminées les rencontres amicales dans l'attente de fin de session des matches internationaux. Pour toutes les équipes de Ligue 1, il convient de retourner aux choses sérieuses et peut-être de contrer la suprématie lyonnaise. Dans le toujours spectaculaire derby pour son ambiance et ce qu'il suscite dans la région Rhône-Alpes, Saint-Étienne a quasiment touché le Graal. Les Verts manquent d'un cheveu l'occasion de tenir en échec les Gones, pour seulement la seconde fois de la saison. Janot a confirmé son état de forme éblouissant, repoussant plusieurs tentatives de Juninho, dont un penalty, avant de s'incliner dans les arrêts de jeu. Réduits à dix pour les dix dernières minutes, les verts rentrent finalement bredouilles, suite à une entente parfaite entre Malouda et Juninho. Le Brésilien soigne son image et sa côte. Malgré les absences de nombreux titulaires, Lyon tient fermement debout pour ouvrir cette neuvième journée (Score final 2-1 / cf. compte-rendu pour plus de détails). Malgré tout leur panache, les Verts devront se rattraper lors du derby retour. Ils restent dans le bon wagon au classement malgré tout. Quant aux Parisiens, ils sortent la tête de l'eau contre Sedan (Score final 4-2 / cf. compte-rendu pour plus de détails).

Toulouse vers la consécration

Il est un club qui semble véritablement trouver sa voie depuis qu'un certain Elie Baup a choisi d'en prendre la tête. Oubliée immédiatement la défaite au Vélodrome lors de la huitième journée, le club de la ville Rose se sent pousser des ailes. Le recrutement se révèle plus judicieux que jamais sur le terrain, avec au fil des rencontres de nouveaux talents, des confirmations ou encore des révélations qui n'en finissent plus d'impressionner. Toulouse trouve sa régularité, son panache, ses ambitions et n'a plus qu'à tenir la distance avec toutes les armes dont elle dispose. Parmi ses satisfactions, il convient de retenir le nom d'Elmander qui se livre à de vrais festivals offensifs avec virtuosité, même sans marquer. Il déploie beaucoup d'énergie et contribue grandement à la victoire des Pitchouns. Il est vrai en face d'un adversaire valenciennois qui a craqué bien vite face à ce flot de ballons venus assaillir la défense. Battles ouvrait le score dès la neuvième minute, après déjà plusieurs tentatives (1-0, 9'). Trois minutes plus tard, Ebondo adressait une longue passe à destination de Mansaré qui concluait victorieusement (2-0, 12'). Sur le coup, le défenseur valenciennois Mater, manquait de vigilance. Ebondo s'offrait une part de gâteau à la demi-heure de jeu, en signant le troisième et ultime but de cette soirée festival (3-0, 29'). Valenciennes a manqué de concentration en défense et n'a pas su saisir le jeu de son adversaire. Le poteau trouvé par Bratu (23') n'aurait sans doute pas changé grand-chose au résultat final s'il avait trouvé meilleur destin. Toulouse jouait nettement plusieurs tons au-dessus et occupe désormais une superbe quatrième place avec quinze points (Score final Toulouse 3-0 Valenciennes).

Les calvaires de Monaco et Nantes

Un début de saison en dent de scie n'a pas fait oublier aux Girondins de Bordeaux leurs relatives ambitions pour cette saison. Ricardo avait annoncé la couleur il y a déjà longtemps, en rappelant que Bordeaux avait joué au-dessus de son niveau l'an dernier. Il y a des failles à résoudre, des joueurs en méforme, une défense moins aguerrie et une cohésion à retrouver. Contre Monaco, la bonne formule de l'an dernier se révèle à nouveau efficace. Un but et puis c'est tout, pour accrocher trois précieux points de la victoire qui viennent récompenser la fluidité démontrée par le jeu girondin. Sur un contre de Henrique côté droit, Darcheville récupérait le ballon dans l'axe et temporisait. Juste le temps d'apercevoir Perea sur la gauche et de le servir. Un contrôle et une frappe en pleine lucarne plus tard, Bordeaux menait au score (1-0, 70'). Les Girondins occupent une satisfaisante cinquième place (15 Pts). En revanche, rien ne va plus pour Monaco et son entraîneur Bölöni (expulsé à la mi-temps pour mauvaise humeur). Les hommes de la Principauté occupent la première place dans la zone rouge avec sept modestes points (Score final Bordeaux 1-0 Monaco).

Si cela ne veut pas sourire sur le Rocher, la situation ne s'arrange pas non plus pour les Canaris qui poursuivent un véritable calvaire auquel le changement d'entraîneur n'a eu de bon que la victoire surprise contre Marseille. Dans leur antre de la Beaujoire, ils s'inclinent contre une formation sochalienne qui grimpe à la dixième place et réalise là une excellente opération.
Nantes peut se maudire d'avoir manqué le penalty de l'égalisation en première période, lorsque Payet voyait Richert repousser le ballon avec détermination (36'). Maître de son sujet, les Lionceaux ont assuré le coup, sans précipitations inutiles. Afolabi ouvrait le score de la tête, suite à un corner de Leroy (1-0, 27'). En début de seconde période, Santos alourdissait le score, d'une frappe pied droit qui prend à contre-pied le jeune Briant devenu titulaire (2-0, 49'). Incroyablement, Nantes occupe la place de lanterne rouge. Leurs supporteurs aussi voient rouge (Score final Nantes 2-0 Sochaux).

Nice et Rennes soufflent

Rennes a laissé une énorme impression sur sa pelouse, lors de la réception de la formation bourguignonne. Parmi les hommes forts de cette rencontre, il convient de souligner la prestation d'Utaka en attaque ou encore de Marveaux sur le flanc droit et le défenseur latéral droit, en la personne d'Edman. Simple illustration de la grosse réussite rennaise et de sa force collective qui a littéralement donné le tournis aux Auxerrois, dont seul Mignot a semblé rester en surface. Une maîtrise quasi parfaite de la situation, avec deux buts en première période et un ultime en fin de rencontre. L'ouverture du score intervenait peu avant la mi-temps, lorsque sur un bon débordement de Monterrubio (très régulier dans son jeu) sur la gauche, il venait à trouver Utaka au centre. D'une reprise de volée croisée, magnifique et superbement préparée puis assurée, il venait tromper Cool (1-0, 39'). Le pressing s'intensifiait dans les minutes suivantes. Didot transmettait à Monterrubio dans la surface. Sa frappe du gauche ne trouve pas le cadre, mais Marveaux lit bien la trajectoire du ballon et vient placer son pied pour le détourner dans les buts de Cool, absent (2-0, 45'). A la quatre-vingtième minute, Utaka se livre à un festival dans la surface auxerroise, auquel il est habitué, donne le tournis à Grichting et effondre Cool (3-0, 80'). Mathis parviendra à sauver l'honneur pour Auxerre. Rennes sort de la zone rouge. Auxerre retombe dans ses travers et ses absences (Score final Rennes 3-1 Auxerre).

Du côté des Aiglons également, la situation s'améliore au fil des rencontres. Ils décrochent une victoire nette et sans bavures contre le promu Lorientais, dont le moral risque de prendre un coup. Il n'aura pourtant pas tenu à grand-chose que les Merlus s'en tirent à meilleur compte. Nice a simplement démontré plus de réalisme, en inscrivant un but dès le premier quart d'heure. Vahirua profite d'un corner pour servir Rool en retrait. Son centre au second poteau trouve la tête de Bellion, sur lequel le marquage s'avérait trop imprécis (1-0, 13'). Dès lors, les Merlus allaient ouvrir le jeu et se procurer une dizaine d'occasions, sans parvenir à concrétiser. Passé cette fin de première période assez rude, les Aiglons assuraient l'essentiel. Bellion s'offrait un doublé, à l'issue d'une splendide action collective où Vahirua et Koné n'ont pas mâché leurs efforts (2-0, 51'). En récompense, ce dernier s'ouvre le chemin des filets au cours du dernier quart d'heure, idéalement servi dans l'axe par Ederson (3-0, 77'). Nice réalise un superbe bond au classement, suffisant pour s'écarter de la zone rouge à la différence de buts (Score final Nice 3-0 FC Lorient Bretagne Sud).

Lille en demi-teinte

Sans doute trop timorés, les Lillois marquent le pas du côté de Troyes où ils auraient certainement du se montrer plus audacieux. Avec un onze de départ à vocation défensive, Claude Puel avait opté pour une stratégie prudente. Du coup, les Troyens prenaient les devants et concrétisaient, tardivement mais logiquement, une période intense de domination. Nivet transformait en deux temps un penalty, consécutif à une faute de Vitakic sur ce même Nivet (1-0, 39'). Il signe là sa troisième réalisation de la sorte. Dès la reprise, Lille réagissait, avec la rentré du plus vif et offensif Keita. Un coup de coaching payant pour Puel, puisque suit à un corner, Makoun venait trouver Keita en retrait. Sa frappe, détournée par Lachuer, trouvait le chemin des filets (1-1, 47'). Les deux formations se neutralisaient au tableau d'affichage, malgré une deuxième période principalement à l'avantage des Lillois (Score final : Troyes 1-1 Lille).

Le bilan en un clin d'oeil

Une agréable soirée pour les buteurs, puisque plusieurs d'entre eux s'offrent un doublé (Pauleta pour le PSG, Bellion pour Nice, Utaka pour Rennes). Vingt quatre buts inscrits pour huit matches disputés, voilà qui permet de remonter une moyenne qui avait marqué le pas avant la trêve. Quant au meilleur buteur actuel, on retrouve un habitué en la personne de Miguel Pedro Pauleta (six buts). Au niveau des résultats maintenant, six formations prennent les trois points à domicile (Lyon, Paris, Bordeaux, Rennes, Nice et Toulouse). La seule victoire à l'extérieur est à mettre à l'actif de Sochaux à Nantes. On ne dénote aucun résultat vierge et au challenge de l'offensive, pas moins de cinq équipes obtiendront un point dans la musette et pas forcément les habitués du début de saison. Le classement prend un sacré coup au moral, avec en position de lanterne rouge le club de Nantes à la plus longue longévité historique d'affilée en Ligue 1. Et parmi les trois clubs en zone dangereuse, on retrouve aussi l'AS Monaco. Ces deux clubs s'apprêtent à vivre encore de douloureux moments. Ce n'est pas le cas actuellement pour Toulouse qui espère enfin une remarquable saison. Cette formation compte parmi les équipes à suivre. Il reste deux rencontres à disputer pour clôturer la neuvième journée où Marseille va tenter à Lens de préserver les écarts avec Lyon qui file bon vent.