Nantes : le menteur Kita et le fou du roi Touré épinglés, Girard vide son sac
Limogé du FC Nantes le 2 décembre dernier, René Girard est enfin sorti du silence. Et l'ex-entraîneur des Canaris n'est pas tendre avec son ancien président, Waldemar Kita, qu'il qualifie de menteur. José Touré, son homme de l'ombre, en prend lui aussi pour son grade.
La défaite 6-0 à domicile face à Lyon aura été celle de trop pour René Girard. Il faut dire qu'il ne s'agissait pas là d'un sévère accident. C'était plutôt la conclusion d'un cuisant échec à la tête du FC Nantes. Mais alors que Waldemar Kita affirmait que son entraîneur lui avait affirmé qu'il ne pouvait plus continuer, celui qui a depuis été remplacé par Sergio Conceiçao ne tient pas tout à fait le même discours.
"Il est fort pour retourner les choses en sa faveur. Après le match, on a discuté, je lui ai demandé s'il sentait que le message passait moins bien, et de prendre une décision si elle s'imposait. Chose qui a été faite dès le lendemain matin, a ainsi rectifié Girard sur Canal+ Sport. J'ai reçu un coup de fil au centre d'entraînement où j'étais prêt à partir sur le terrain. Il m'a demandé si j'avais un avocat pour régler les problèmes administratifs. Donc ça prouve qu'il avait décidé de ne pas continuer la route avec moi. Le premier à lâcher, ça a été lui, il m'a berné. (...) Kita est un menteur." L'homme de l'ombre du président nantais, José Touré, officiellement directeur du développement du FCN depuis mars 2016, est lui aussi épinglé.
«José Touré démontait ce que je faisais»
"J'étais venu avec un projet de club, nous avons perdu onze joueurs à la trêve, nous n'en avons pris que cinq. Après le mercato, est arrivée l'affaire N'Zogbia, qui a été le déclencheur de tous les problèmes, avance Girard. Charles était d'accord pour venir en faisant de gros efforts financiers, puis j'ai appris que mes efforts étaient vains puisque Charles avait reçu des coups de téléphone d'un ancien joueur, qui est un peu le fou du roi, José Touré, qui par derrière a démonté ce que je faisais" , affirme le technicien.
«J'ai posé des questions au président, je lui ai dit qu'il était hors de question que l'on fonctionne comme ça. C'est le genre de situation qui coupe vite la confiance entre les uns et les autres. Au pays des menteurs, les menteurs sont rois.» Ses vérités lâchées, Girard va pouvoir digérer cet échec... et étudier les propositions qui lui parviendront. Car l'heure de la retraite n'a pas encore sonné pour l'ancien milieu de terrain de 62 ans.
«Je pensais que Nantes était mon dernier voyage. Je ne suis pas abattu, je suis déçu. La retraite ? Non, pas encore.» Difficile de l'imaginer rester sur ce cuisant échec.
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