OM : son avenir, le calvaire de Doria, la situation de Rolando, l'objectif de la saison... Les confidences de Passi
Entraîneur contesté à l'Olympique de Marseille, Franck Passi poursuit sa difficile mission pour redresser la situation du club phocéen. Le coach marseillais réagit sur son avenir, ses choix et l'objectif de l'OM cette saison.
14e de Ligue 1 après huit journées avec l'Olympique de Marseille, Franck Passi est loin de faire l'unanimité dans la cité phocéenne. Pourtant, l'entraîneur marseillais poursuit sa tâche, sans s'occuper des critiques, pour tenter de relancer un club en difficulté depuis plus d'un an. Et ce même si son avenir est très incertain alors que le futur propriétaire Frank McCourt chercherait un nouveau coach.
Son avenir et son choix pour Doria
«J'ai fait sept clubs en tant que joueur, je sais que je ne ferai pas qu'un seul club comme entraîneur... Cela ne me perturbe pas» , assure Passi dans un entretien accordé à La Provence. Et le technicien ne pense qu'au club. «Moi, je suis dans ma bulle avec mes joueurs, mes entraînements et mes matchs. Tous les jours, je regarde le classement et je me dis qu'on n'est pas où on doit être. Pour redonner de l'espoir et de l'envie au peuple marseillais, on doit gagner les matchs» , explique-t-il.
Très impliqué dans sa mission, Passi a fait des choix depuis le début de la saison. Notamment celui d'installer Doria comme titulaire, alors que le Brésilien avait été boudé par Marcelo Bielsa et Michel depuis son arrivée en 2014. «Il n'était pas prêt, il n'aurait pas dû arriver en star. Mais en étant le capitaine de la sélection U21 du Brésil, il est arrivé avec ce statut. Tout le monde pensait que c'était un joueur mature, mais il n'a que 21 ans...» , explique le coach olympien.
Le cas Rolando agace
Si Doria a donc gagné une place de titulaire, ce n'est en revanche pas le cas de Rolando, désormais placardisé à l'OM. «Si j'ai fait cela, c'est par rapport au constat de l'an dernier et à une certaine façon de jouer. Ça me gêne car, quand je parle de Jorge, on savait tous les deux où on allait. J'ai même annoncé trop tôt qu'il allait partir, puisqu'il est toujours là. Tout est clair entre lui et moi» , explique Passi. Mais visiblement, le sujet commence à l'agacer...
«Aujourd'hui, Gaël Andonian va jouer des matchs internationaux avec l'Arménie mais personne ne me demande pourquoi je ne le fais pas jouer. Pourquoi me parler plus de Rolando que d'Andonian ?» , s'interroge Passi. Peut-être parce que Rolando était titulaire à l'OM la saison passée (26 titularisations pour 29 matchs joués) alors qu'Andonian n'a disputé qu'un seul match avec son club formateur. On l'aura compris, Passi a au moins le mérite d'assumer ses choix.
L'OM vise la 5e place, au mieux...
Droit dans ses bottes, Passi préfère jouer la carte de la franchise, notamment avec ses joueurs. Et cela aurait d'ailleurs pu lui poser des problèmes durant le mercato. «Le plus difficile était sur la fin du mercato où, pendant un mois, il n'y a plus eu du tout de mouvement. A cet instant, on s'est dit qu'on allait avoir une équipe incomplète. Surtout que j'avais donné ma parole aux recrues en leur disant que tel ou tel joueur allait nous rejoindre. Le fait de voir que je n'arrivais pas à conclure était difficile à vivre» , raconte-t-il.
Finalement, Marseille a vu débarquer William Vainqueur, Clinton Njie et Rod Fanni avant la fermeture du marché des transferts pour compléter une équipe qui n'a pas le potentiel pour jouer le podium, d'après son entraîneur. «Pour moi, on doit finir cinquième, sixième ou septième. Ce devrait être la place à laquelle termine l'OM» , avoue Passi. Un objectif bien loin des exigences des supporters marseillais qui espèrent retrouver le haut du classement avec l'arrivée prochaine de McCourt...
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