Monaco : déçu du manque de cohésion, Makélélé explique les raisons de son départ et vide son sac
Cinq mois après son arrivée en Principauté, Claude Makélélé a quitté lundi son poste de directeur technique de l'AS Monaco. Pour l'homme de 43 ans, cette décision a notamment été prise à cause d'un manque de cohésion et d'épanouissement.
Cinq petits mois et puis s'en va. Lundi, l'AS Monaco a annoncé la fin de sa collaboration avec Claude Makélélé, qui occupait le poste de directeur technique depuis janvier. Si le passage de l'ancien milieu de terrain en Principauté ressemble plus à un fiasco qu'autre chose, le principal intéressé a tenu à justifier les raisons de son départ dans les colonnes de L'Equipe ce mardi.
Makélélé n'a jamais travaillé avec Jardim
Lors d'un entretien avec le vice-président de l'ASM, Vadim Vasilyev, Makélélé a tout d'abord vidé son sac. «Je lui ai expliqué que pour être utile dans ce rôle, j'avais besoin de me sentir libre, responsable et en confiance, ce qui n'était pas le cas. Je lui ai dit que je n'avais pas trouvé ma place, que je ne m'épanouissais pas et que je ne pouvais pas continuer comme ça. On s'est serré la main et on se quitte bons amis», a-t-il dévoilé. Une honnêteté louable de la part de l'ex-entraîneur de Bastia.
La raison principale de ce malaise permanent semble demeurer dans ses relations avec l'entraîneur du récent 3e de Ligue 1, Leonardo Jardim. «Je lui ai laissé le temps de lui montrer qui j'étais. On s'est découvert l'un et l'autre, humainement je dirais, mais je n'ai jamais pu travailler avec lui. Il était dans son mode de fonctionnement, il n'a jamais voulu en sortir et on n'a jamais travaillé ensemble», a regretté le natif de Kinshasa, qui a été considéré comme une menace par le technicien lusitanien lors de son arrivée.
Un choc de cultures nuisible
Plus globalement, Makélélé a payé les relations compliquées entre les Français et les Portugais au sein du club princier. «C'est un choc de cultures. On travaille différemment. Et la différence est telle qu'il est difficile de collaborer. J'ai travaillé au Real Madrid, à Chelsea, à Paris, je me suis adapté partout. Ici, je n'ai jamais trouvé la cohésion. Luis Campos (responsable de la cellule de recrutement de l'ASM, ndlr) ? Je ne le connaissais pas. Je savais que c'était un "scout" qui travaille de son côté. Dans mon univers footballistique, il est inconnu», a-t-il taclé.
Mais l'ancien international français a tout de même souligné ce qu'il a apporté à Monaco. «Je pense avoir contribué à la restructuration du centre de formation. J'ai permis l'arrivée de Bertrand Reuzeau (nouveau directeur du centre, ndlr) et contribué à la signature de très bons espoirs. Je pense que l'ASM me remerciera un jour.» Quoi qu'il en soit, la collaboration entre l'institution monégasque et Makélélé ne restera pas dans les annales...
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