OM : la difficulté du poste, le contexte marseillais, le statut du club... Michel se confie
Arrivé sur le banc de l'Olympique de Marseille en début de saison, Michel reconnaît que travailler au sein du club phocéen n'est pas une tâche facile. Le technicien espagnol reste cependant très motivé et reste persuadé de pouvoir encore accrocher le podium.
Avant d'affronter l'Athletic Bilbao avec l'Olympique de Marseille en 16es de finale aller de la Ligue Europa jeudi (21h05), l'entraîneur Michel a accordé un entretien au quotidien Marca. L'occasion pour le technicien espagnol de faire le point après plus de six mois passés dans la cité phocéenne. Et tout n'est pas rose pour le coach marseillais...
Un travail compliqué...
«C'est le travail le plus dur de toute ma vie. C'est beaucoup plus difficile que ce que je pensais. Je découvre une réalité excitante. Je ne peux pas m'offrir une minute de relâchement, assure Michel. Même si tu le veux, tu ne peux pas travailler comme dans ton pays.» Et le coach olympien reconnaît que l'OM n'est pas un club comme les autres. «L'OM est un club complexe, qui traverse de plus une année difficile avec un quotidien bardé de situations compliquées. Avec la propriétaire, le président, les supporters, l'ambiance, la presse... Chaque jour est une surprise» , ajoute-t-il.
L'Espagnol rappelle notamment que l'OM a dû composer avec le départ de Marcelo Bielsa dès la 1ère journée de Ligue 1 et évoque aussi les rumeurs concernant la vente du club. Il souligne également la situation financière compliquée du club. «Nous avons le budget de Valence ou Séville, mais les coûts pour constituer notre effectif sont moindres. Nous avons dépensé 14 M€ en tout. Nous avons des joueurs prêtés. La situation économique est délicate, mais le public ne voit que la grandeur du club» , indique Michel. Un public exigeant et désireux de voir l'OM jouer à nouveau les premiers rôles en France malgré les moyens limités du club.
Michel reste optimiste
Pour autant, l'ancien entraîneur de l'Olympiakos n'est pas découragé par l'ampleur de la tâche et il comprend l'attente autour des résultats du club phocéen. «J'ai grandi avec la pression du Real Madrid, un club où, comme ici, il est interdit de perdre. Je suis dans le club qui a le plus gagné en France. C'est un club légendaire. Le seul en France qui a gagné la Ligue des Champions. Les complications viennent de ce statut et je ne peux pas me détacher de cette histoire, bien au contraire, je dois faire avec et même essayer de la maintenir en vie» , explique Michel.
Pour faire vibrer à nouveau les supporters marseillais, Michel devra obtenir de bien meilleurs résultats d'ici la fin de saison alors que l'OM n'est que 11e au classement. Mais l'Espagnol y croit. «Nous sommes à cinq points du 3e. Il reste 11 journées et nous sommes bien placés. En Coupe aussi, nous sommes toujours en vie, en quarts de finale, et en Europa League nous jouons l'Athletic. Tout peut encore arriver !» , assure-t-il. Au moins, le coach olympien reste ambitieux et optimiste. Reste à savoir si ses joueurs traduiront cela sur le terrain.
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