Point d'orgue de la 26e journée de Ligue 1, Bordeaux confirme ses ambitions, avec sa nette victoire à domicile contre Rennes (2-0). A ce rythme, les Girondins peuvent encore espérer rejoindre les Gones sur le fil. Retrouvez tous les résultats de la soirée, l'analyse complète, les buteurs et les premières réactions avec «Le Tour des Stades» de Maxifoot !

La 26e journée en un clin d'oeil

Sans le geste de la dernière chance de Wiltord, les Gones devaient s'incliner pour la première fois de la saison à l'extérieur. Les Sang et Or (8e avec 38 Pts) doivent se contenter du partage des points, à l'identique du match aller (1-1). Les Lyonnais conservent largement la tête du classement (56 Pts). Les écarts se réduisent touefois avec son dauphin girondin (2e avec 49 Pts) qui décroche une prometteuse victoire contre de malheureux bretons (2-0). Si la compétition pour la qualification directe en Ligue des Champions semble tendre les bras aux Bordelais, ils peuvent espérer revoir les ambitions à la hausse, en venant titiller les Lyonnais (1 match en moins). D'autant qu'Auxerre (3e avec 43 Pts) n'a pas su venir à bout de la courageuse équipe de Metz (1-1). Les Lorrains demeurent sans surprise la lanterne rouge de cette édition du Championnat (15 Pts).

Pour autant, dans la rencontre déterminante entre Strasbourg et Ajaccio, il n'y a pas eu de vainqueurs (2-2). Strasbourg (19e avec 17 Pts) et Ajaccio (18e avec 21 Pts) conservent encore et toujours de minces espoirs, à la suite du match nul concédé par Troyes (17e avec 26 Pts). Monaco (9e avec 37 Pts) écope des frais. Ce résultat n'arrange pas leur affaire, en vue du podium. Sochaux nourrit aussi les désillusions et entretient les inquiétudes pour la fin de saison (16e avec 27 Pts). Les Canaris (12e avec 33 Pts) se sont révoltés à la Beaujoire, en dominant les Lionceaux (3-1). Autre formation (Saint-Étienne (11e avec 34 Pts) enchaîne une cinquième rencontre consécutive sans victoire, avec une défaite logique contre des Nancéiens décidément très en forme (2-0). Après une qualification méritée en demi-finale de la Coupe de la Ligue, ils débordent les Verts au classement (10e avec 35 Pts). L'énorme sensation de la soirée se révèle la confirmation pour les Manceaux (5e provisoire avec 39 Pts). Ils enregistrent la quatrième victoire à domicile de la soirée, contre Nice (2-0). Les Aiglons (13e avec 33 Pts) avaient certainement trop la tête du côté du Stade de France.

Les Manceaux rêvent de nouveau (Le Mans 2-0 Nice)

Deux demi-finale de Coupe de la Ligue pour deux sorts différents ! Entre des Manceaux éliminés et des Aiglons qualifiés, on pouvait s'attendre à un drôle de match. Les Manceaux devaient faire fi de la déception, tandis que la concentration des Aiglons nécessitait d'oublier la joie de mardi soir. A ce petit jeu là, les Manceaux se sont révélés nettement plus efficaces, comme le reconnaît volontiers
Frédéric Antonetti. «Trop émoussés, trop amoindris, trop esseulés ! Le match de Monaco a laissé beaucoup trop de traces. Le Mans a mérité sa victoire, même si avec un peu plus de concentration, nous pouvions peut-être espérer le match nul.» L'entraîneur niçois reconnaît volontiers la qualité de son adversaire, malgré l'absence de De Melo. La première mi-temps n'offrait rien de très intéressant à se mettre sous la dent. Tout se décantait par la suite, la fatigue aidant. La rentrée de Bangoura pour les Manceaux, venait apporter plus de vivacité au jeu. Il manquait d'un pouce l'ouverture du score (55'). Dominateurs, les Manceaux venaient à bout de la résistance niçoise quelques minutes plus tard. Fanchone se trouvait à la récupération d'un centre de Bonnart. Il ouvrait le score de la tête (1-0, 61'). Bangoura doublait la mise dans la foulée (2-0, 66'). Pour Frédéric Hantz, le soulagement est d'importance. «Un tournant par rapport à la fin de saison, car on va enchaîner des matches très difficiles. Il était important de réagir après la défaite contre Nancy. Toute l'équipe s'est mise au diapason. On va pouvoir bien préparer les rencontres désormais, puisque nous n'aurons qu'un match par semaine. A partir de ce soir, on est remis de la déception en Coupe de la Ligue. C'est très important d'avoir gagné et avec la manière. Et puis on peut remercier le soutien actif de nos supporteurs.» Le promu se retrouve à une place de cinquième méritée et peut envisager plus sérieusement l'accession à l'Europe.

Score final 2-0
Buts : Fanchone (61'), Bangoura (66')

Neutralisation générale (Strasbourg 2-2 Ajaccio)

Si Jacky Duguépéroux reconnaît que son équipe doit certainement mériter sa place au classement, il doit se maudire intérieurement et fulminer d'une telle accumulation de matchs nul. D'ailleurs le Président du Club ne cache plus son agacement. «Cela reste une très grande déception. On reste à neuf points de Troyes, sans s'approcher pour autant. On va y croire jusqu'au bout. Je suis déçu, car j'estime qu'au niveau du caractère on n'a pas su convaincre. On devait mordre comme lors d'un match de Coupe. Je n'ai pas eu ce sentiment. On mérite notre place et certainement qu'on doit se remettre en cause.» La confrontation entre les deux reléguables a offert son lot de spectacle et de suspens. Dès l'entame, les Alsaciens décrochaient le jackpot pour se mettre en confiance. Diané ajustait un lob qui ne surprenait pas suffisamment Trévisan, dont la parade de la dernière chance envoyait le ballon rebondir sur la transversale. Farnerud suivait derrière et décochait une frappe du droit imparable dans ces conditions (1-0, 3'). Par la suite, Puydebois jouait les héros. Il repoussait les tentatives corses qui dominaient, face à des Alsaciens à la peine. Ces derniers affichaient une nette fébrilité. En seconde période, Ajaccio se trouvait récompensé logiquement. N'Diaye égalisait d'une frappe du pied droit (1-1, 59'). Répit de courte durée, puisque les Alsaciens se rebiffaient. Diané trompait Trévisan d'une frappe croisée (2-1, 60'). Malheureusement pour les locaux, N'Diaye déchaîné, égalisait d'une frappe à ras-de-terre (2-2, 62'). Malgré une nette emprise dans le dernier quart d'heure, les Strasbourgeois doivent se contenter encore et toujours du partage des points.

Score final 2-2
Buts : Farnerud (3'), Diané (60') / N'Diaye (59' et 62')

Les Girondins en confiance (Bordeaux 2-0 Rennes)

Rien ne semble plus désormais impossible aux Girondins de Bordeaux qui viennent facilement à bout de Rennes. Les Bretons encaissent une rude cinquième défaite consécutive et poursuivent une descente prodigieuse au classement. Bordeaux n'a pas voulu lâcher l'affaire et ce, malgré la sortie prématurée de son gardien titulaire Ulrich Ramé à la suite d'un choc avec Hadji (17'). Il sera remplacé par Roux. La prestation des Bordelais à domicile reste l'une des meilleures de la saison, avec une très solide défense (Première de Ligue 1) et des opportunités en attaque. «Le pressing effectué a été bon. On a su gérer, évoluer en contres et inscrire un magnifique but. Il nous faudra attendre la rencontre entre Monaco et Lyon, puis la Coupe d'Europe pour connaître nos réelles possibilités au classement. Notre position est intéressante. On regarde encore devant, avec 36 Pts à prendre. Il faut conserver notre moyenne actuelle.» Ricardo, très réaliste, a de quoi se réjouir de la conduite impitoyable de sa formation. Isaksson devait se méfier très vite, surtout avec la frappe fulgurante de Faubert des dix huit mètres (7'). La délivrance girondine n'intervenait que six minutes avant la pause. Sur un centre de Smicer (doublement décisif), Fernando plaçait une tête croisée qui trompait le portier rennais (1-0, 39'). En deuxième période, Rennes manquait d'égaliser par l'intermédiaire d'Hadji. Roux repoussait le danger (46'). Souvent critiqué pour son absence de spectacle et de victoires plus nettes, les Girondins se mettaient incontestablement à l'abri. Jemmali trouvait en retrait Smicer. Isolé dans la surface, il adressait une frappe du plat du pied qui trouvait le chemin des filets (2-0, 68'). Bordeaux tenait les trois points, alors que l'arbitre venait de refuser l'égalisation aux Bretons pour un hors-jeu (62'). Bölöni se résigne. «On était en face d'une équipe qui tourne et qui réussit, face à notre équipe qui doute et ne dégage pas assez de puissance. J'espère arrêter au plus vite cette spirale négative.» Rennes glisse encore au classement, fort logiquement.

Score final 2-0
Buts : Fernando (39'), Smicer (68')

Bourguignons à la peine (Auxerre 1-1 Metz)

Difficile de ne pas s'en vouloir du côté de la Bourgogne, puisque les Auxerrois décrochent de leur adversaire girondin et s'exposent notamment à un retour de Lille. La révolte ne semble pas loin de gronder du côté de Jacques Santini. «Il n'y a pas que deux points de perdus. C'est aussi beaucoup d'ambition en moins, avec un seul point sur six en deux rencontres. Nous avons nettement moins de réussite. Collectivement, l'équipe reste au-dessous de son niveau. Ce n'est pas normal de voir autant de mauvais choix ou de mauvaises passes de la part de certains joueurs.» L'affaire pouvait s'aggraver lorsque dès le début de la rencontre, Obraniak manquait sa reprise de volée, seul contre Fabien Cool (1'). Le portier auxerrois se montrait d'ailleurs héroïque lors d'interventions décisives au-devant de Youla. Quant à Grichting, il sauvait sur sa ligne, une autre reprise d'Obraniak, trop écrasée (16'). A cet enthousiasme lorrain, répondait une tentative de Pieroni, que repoussait Medjani sur sa ligne de but (27'). La lanterne rouge de Championnat créait la sensation et pouvait escompter décrocher une première victoire à l'extérieur. Ouadah servait Youla dans la profondeur. Ce dernier dribblait les défenseurs auxerrois dans la surface et offrait un ballon en or à Obraniak qui ouvrait le score (0-1, 55'). Auxerre commençait à douter, lorsque Luyindula était accroché par Medjani. Pieroni transformait le penalty (1-0, 76'). On pouvait se mettre à craindre le pire pour Metz dans les ultimes minutes. Auxerre devrait finalement se contenter de son premier match nul à l'Abbé Deschamps.

Score final 1-1
Buts : Pieroni (76' sp) / Obraniak (55').

Nancy confirme (Nancy 2-0 Saint-Etienne)

Les Nancéiens confirment leur semaine de folie, en décrochant une belle victoire contre les Verts. Trois point importants qui permettent de confirmer un maintien plus que probable. Malmenés lors des premières minutes avec une occasion de Piquionne, les Nancéiens ouvraient toutefois le score. Suite à un coup franc de Gavanon sur l'aile gauche, Chrétien venait tromper de la tête un Janot médusé (1-0, 9'). Il s'agit du premier but de Chrétien cette saison. A l'issue du premier quart d'heure, Perquis commettait l'irréparable au-devant de Biancalani. Kroupi inscrivait le second but (2-0, 16'). Par la suite et malgré la percussion apportée par la rentrée de Feindouno ou une frappe tendue de Sablé (44'), les Verts ne se relèveraient jamais de ce double handicap, au grand regret d'Elie Baup. «On est bien rentré dans le match, avec une occasion de Piquionne. Mais on prend deux buts sur un coup franc et un penalty. Par la suite, cela devient un handicap terrible dans le jeu. Il y a une bonne utilisation du ballon, même si l'on manque d'efficacité. On essaie de tout mettre en oeuvre pour sortir de cette passe difficile. Ce qui est le plus gênant, ce sont tous ces buts sur coup de pied arrêtés.» L'entraîneur stéphanois a de quoi se ronger les ongles, puisque sa formation tarde à retrouver une spirale positive. Le bon match nul acquis lors de son passage au Parc des Princes (2-2), ne suffit guère à se relancer. Heureusement pour les Verts, la Can a désigné son vainqueur et l'effectif va pouvoir retrouver du renfort amplement attendu.

Score final 2-0
Buts : Chrétien (9'), Kroupi (16')

Un Canari nommé Diallo (3-1)

Les Nantais s'offrent une sacré bouffée d'oxygène, en remontant de trois places au classement. Ils ont dominé la formation sochalienne, en y ajoutant le spectacle. Une satisfaction globale pour les supporteurs qui se sentent rassurés, mais que relativise l'entraîneur des Lionceaux. Dominique Bijotat estime que la défaite «semble sévère et nous n'avons pas pu maintenir notre plan de jeu jusqu'au bout. On donne deux buts aux Nantais. Notre solidité défensive a explosé devant le mouvement nantais. Il nous a manqué beaucoup de rigueur et on paie nos erreurs cash. Il est malheureux que l'on puisse continuer d'apprendre au mois de février.» Le héros de la rencontre se nomme Mamadou Diallo qui signe un hat-trick. Il inscrivait son premier but de la soirée, à la suite d'un coup franc de Rossi. Cetto déviait de la tête et permettait à Diallo d'adresser une frappe à bout portant. Elle ne laissait aucune chance à Richert (1-0, 20'). Il y avait bien longtemps que les canaris n'avaient pas marqué à la Beaujoire. De quoi animer définitivement la rencontre, où les Sochaliens s'accrochaient. Ilan enroulait superbement un coup franc dangereux et trouvait le petit filet de Landreau (1-1, 33'). Pour l'anecdote, il s'agit là du premier coup franc direct transformé par les Sochaliens de la saison. Une grosse alerte pour les Canaris, puisqu'il convenait d'attendre le dernier quart d'heure de la rencontre pour en décanter son sort. Les Canaris construisaient mieux le jeu, en utilisant beaucoup les ailes. Le pressing s'accentuait et se révélait enfin payant. Diallo doublait la mise, d'une reprise sans contrôles (2-1, 72'). Dans la foulée, il concrétisait de la tête un centre de Capoue (3-1, 73'). Avec ce triplé, Diallo inscrit son neuvième but de la saison. Les Nantais s'octroient douze points d'avance sur Ajaccio. A noter que Da Rocha a dû sortir sur blessure. Sochaux tremble.

Score final : 3-1
Buts : Diallo (21', 72' et 74') / Ilan (33')

Monaco décroche (Monaco 1-1 Troyes)

Après trois défaites d'affilée, les Troyens parviennent à ramener un point du Rocher. Rien de bien extraordinaire ou d'excitant, mais cela permet de conserver les écarts avec les poursuivants que demeurent Ajaccio et Strasbourg. L'entraîneur de Troyes s'en contente volontiers. Furlan rappelle que «compte tenu des ambitions de notre adversaire, on se disait que cette rencontre allait se révéler très difficile. Pour une équipe qui joue le maintien, il faut beaucoup de calme et de mental pour parvenir à revenir au score. Je me satisfais amplement de cela.» D'autant que les Monégasques peuvent s'en prendre à eux-mêmes de sombrer dans le médiocre. Le manque de réalisme a coûté très cher. Très vite, on observait les velléités complices entre Di Vaio et Vieri en attaque. Les deux compères italiens pressaient, face à une formation troyenne pas assez audacieuse. Après un quart d'heure tout à leur avantage, les Monégasques ouvraient le score. Un coup franc de Di Vaio trouvait le chemin de Le Crom, dont la tentative d'écarter le danger se révélait insuffisante. Vieri récupérait au second poteau et ouvrait la marque (1-0, 15'). A la vue de cette physionomie, on pensait logiquement les Monégasques partis pour frapper un grand coup. La volonté de Troyes, symbolisé par les arrêts de Le Crom, permettaient aux Aubois de ne concéder que ce mince handicap à la pause. Une aubaine, d'autant que Vieri était fauché par Le Crom qui interceptait le penalty de Di Vaio (59'). Avec une transversale trouvée par Vieri (65'), la chance monégasque venait de passer. Enza-Yamissi égalisait quelques secondes auparavant, sur une erreur de relance de Squillaci (1-1, 64'). Les Monégasques terminaient à dix, avec l'expulsion sévère de Bernardi (75'). Pour Guidolin qui constate les dégâts, il n'y a aucun doute. «Les choses sont difficiles pour nous. On pouvait tuer le match avec des occasions et le penalty. Ensuite, ce fût plus difficile de gagner, surtout à dix. On a fait un bon match. C'est le troisième penalty qu'on ne marque pas.» Monaco va connaître bien des soucis pour décrocher sa qualification en Ligue des Champions.

Score final 1-1
Buts : Vieri (15') / Enza-Yamissi (65')
Expulsion : Bernardi (75')

La 26e journée s'achèvera avec les rentrées en lice de Marseille et du PSG, confrontés à Toulouse et Lille.