Les Gones peuvent conserver un sommeil léger, avant d'affronter les Bordelais en clôture de la 25e journée. Aucun de leurs poursuivants directs ne s'impose. Auxerre tombe en Corse (1-0). Lille se laisse surprendre par les Aiglons (2-0). Lens réalise la meilleure opération contre Strasbourg (2-1). Retrouvez tous les résultats, les buteurs et les premières réactions, avec l'analyse complète de la 25e journée et le « Tour des Stades " de Maxifoot !

La 25e journée en un coup d'oeil

L'ouverture de la 25e journée a offert aux 43 000 spectateurs du Parc une somptueuse rencontre. Les Verts ne s'y imposent toujours pas. Ils y décrochent toutefois un précieux point. Quant aux Parisiens, ils reviennent par deux fois au score et affichent un état d'esprit conquérant. Celui-ci profite à Pancrate et à Pauleta (cf. grand format). Le premier confirme son statut de remplaçant indispensable pour apporter de la vivacité au groupe. Le Portugais signe sa quinzième réalisation et prend le large au classement des meilleurs buteurs (15). L'autre grand retour en forme nous arrive du côté de la Principauté. Éliminé en Coupe de France par Colmar, les Monégasques (7e avec 36 Pts) peuvent remercier Vieri. Qualifié " d'attaquant extraordinaire " par son entraîneur Guidolin, l'italien à la classe internationale indiscutable, inscrit son premier doublé dans notre Championnat. Il permet à sa formation de décrocher la victoire à Rennes (1-3). A l'issue des autres rencontres du soir, les Parisiens se maintiennent à la cinquième place (38 Pts).

Tous les points comptent, surtout alors que Lille (4e avec 40 Pts) et Auxerre (3e avec 42 Pts) se sont révélés incapables de s'imposer à l'extérieur. Ajaccio (18e avec 20 Pts) peut encore croire au maintien et remercier Lens (6e avec 37 Pts) d'avoir su trouver les ressources pour prendre Strasbourg (19e avec 15 Pts) à revers. Beaucoup de blessés au cours de cette journée, notamment du côté des portiers. Malgré la victoire contre Nantes (1-0), les Toulousains (12e avec 33 Pts) perdent Revault. Porato (Ajaccio) et Cassard (Strasbourg) ont du aussi céder leurs places. Ces trois précieux atouts respectifs, pourraient se retrouver indisponibles pour la ou les prochaines journées. Du côté de Nice aussi, l'infirmerie se remplit puisque Vahirua, Varrault et Bakayoko n'ont pas pu terminer la rencontre. A ce propos, celle qui devait opposer Metz et Nancy a été reportée. Quatre formations s'imposent donc à domicile (Ajaccio, Nice, Lens et Toulouse). Seul Monaco s'impose à l'extérieur. Sochaux et Le Mans se séparent sur un score vierge (0-0).

Revault passe la main (Toulouse 1-0 Nantes)

Le portier toulousain Revault est sorti sur blessure en première période. Une absence qui risque de peser lourdement à l'avenir pour les Pitchouns, dont le gardien titulaire se voit très régulièrement auteur d'arrêts décisifs. Son apport dans le groupe semble indispensable. Taider comptait également parmi les blessés de la première période. Motivés par ce coup du sort, les joueurs de la ville Rose se révoltaient pour décrocher la victoire en seconde période. Sur un coup franc de Batlles, le défenseur Arribagé vient placer une tête croisée qui trompe Landreau (1-0, 56'). Par la suite, les Toulousains imposaient leur maîtrise du jeu, malgré quelques accélérations des Nantais. A l'image de Da Rocha, ces derniers manquaient de précision dans l'ultime geste. Quant à Douchez, la doublure de Revault, il effectuait, entre autre, une parade impeccable en fin de rencontre, sur une frappe en pivot de Rossi. Après la victoire en milieu de semaine à Saint-Étienne, les Toulousains enchaînent et se retrouvent douzième (33 Pts). A noter que des incidents entre supporteurs ont éclaté avant la rencontre. Landreau gardera un mauvais souvenir de ce déplacement. Son équipe rétrograde à la quinzième place (30 Pts).

Score final 1-0
But : Arribagé (56')

Les Aiglons en équilibre (Nice 2-0 Lille)

Les Aiglons gagnent trois places, à l'issue du résultat favorable acquis contre les Lillois (11e avec 33 Pts). La rencontre démarrait très fort pour Grégorini, avec une superbe parade. Il détournait en corner la reprise de volée de Lichtsteiner. Passée cette petite alerte, les Niçois se ruaient à l'attaque. Une attitude payante, puisque Fanni réalisait de bons dribbles sur le côté droit, avant d'adresser un centre idéal pour Bellion. Ce dernier prolongeait de la tête pour Vahirua, dont la frappe plein axe ne laissait aucune chance à Malicki (1-0, 20'). Les Lillois subissent la vitesse des Aiglons qui affichent une nette domination. Très sereins, ils atteignent la mi-temps avec un double avantage, puisque Roudet inscrivait un second but. Isolé et tout juste rentré en jeu, il récupérait la balle au milieu du terrain et filait vers le but lillois. Il trouvait la lucarne de Malicki, d'une très belle frappe flottante du pied gauche (2-0, 40').

Les Lillois se retrouvaient logiquement menés et ne profitaient pas des malheurs niçois. Varrault et Bagayoko sortaient. Blessés, ils étaient remplacés par Jarjat et le buteur Roudet. Bousculés en seconde période, les Lillois ne parvenaient pas à récupérer la maîtrise totale du jeu. Claude Puel ne s'en cache pas. " Le score est un peu lourd. Mais nous avons été souvent trop désordonnés, contre une équipe bien en place. On leur a facilité la tâche. On n'a pas su poser le jeu. La sanction nous fait mal, mais elle n'est pas imméritée. Les Lillois manquent le coche pour déborder les Bourguignons (4e avec 40 Pts). Dans l'autre camp, la troisième victoire consécutive à domicile des Aiglons conforte Antonetti. «Nous sommes dans une bonne dynamique. Le match de Lyon nous a fait beaucoup de bien. Les quatre premiers mois, nous étions un peu laborieux. Mais le contenu était là. Désormais, cela paie et nous avons trouvé un bon équilibre. J'ai encore quelques soucis (NDLR : blessures de joueurs) mais je suis certain qu'on peut aller plus loin.»

Score final 2-0
Buts : Vahirua (20') et Roudet (40')

Prince Vieri (Rennes 1-3 Monaco)

Quatrième défaite consécutive pour Rennes ! Une constatation qui a logiquement de quoi énerver et inquiéter l'entraîneur Laszlo Bölöni. «Cela devient lourd et difficile de constater les dégâts. On réalise beaucoup de bonnes choses, mais nous ne sommes pas à la hauteur côté réalisme. Par exemple, nous sommes trop faibles au niveau des buts marqués et nous en offrons trop à nos adversaires. Que ce soit contre Auxerre, Marseille ou encore Monaco. C'est trop.» Dominateurs, les aventures des Bretons avaient trouvé un dénuement favorable à l'issue de la première période. Ils ouvraient logiquement le score. Suite à un bon centre au premier poteau de Monterrubio, Mvuemba venait effectuer la différence d'une astucieuse talonnade au premier poteau, au-devant de Warmuz (1-0, 25'). Pouplin sauvait ses coéquipiers à la demi-heure de jeu d'une égalisation prématurée. Quant au dénommé Vieri, il commençait sérieusement à prendre ses repères avec une tête rageuse à l'approche de la pause.

Pouplin ajustait ses réflexes et d'une belle claquette prenait encore le meilleur sur l'Italien (52'). Pour un temps uniquement, puisque suite à un corner, Meriem plaçait le ballon sur la tête de Vieri qui trouvait la faille (1-1, 57'). De quoi donner des regrets aux Bretons, alors que Kallström échouait auparavant d'un rien, sur la parade remarquable de Warmuz (55'). Vieri poursuivait son festival offensif, avant de concrétiser une seconde fois d'une reprise de volée consécutive au mauvais dégagement d'Adailton (1-2, 68'). Monaco était en transe. Warmuz restait aux aguets, avec une nouvelle intervention décisive sur un coup franc de Monterrubio (70'). Veignau alourdissait le score, profitant d'un décalage de Meriem (1-3, 91'). «Nous avons bien su nous reprendre en cours de seconde période. Vieri confirme toutes ses qualités. Il a l'expérience d'un joueur en pointe et la puissance. Pour autant, je conserve la tristesse, voire l'humiliation de la défaite en Coupe de France contre Colmar. C'était injouable. Ce soir, on retrouve le moral.» Les Monégasques occupent une intéressante septième place (36 Pts), alors qu'ils comptent également un match en moins contre Lyon.

Score final 1-3
Buts : Mvuemba (25') / Vieri (57', 68') et Veigneau (91')

Absence de passions (Sochaux 0-0 Le Mans)

Visiblement, il convenait avant tout de ne pas perdre pour ces deux formations qui n'ont pas réussi à se départager. Les Manceaux ratent une occasion de dépasser le PSG et confirment leurs difficultés pour s'imposer loin de leur base (8e avec 36 Pts). Les Sochaliens ont impregné le rythme, sans toutefois parvenir à concrétiser les quelques occasions franches à leur actif. Les deux portiers ont connu leurs instants de gloire, auteurs de plusieurs interventions décisives, dont une claquette pour Pelé. Les Lionceaux conservent une marge confortable sur Ajaccio, mais devront se méfier jusqu'au bout d'un éventuel exploit des Corses.

Score final 0-0

Le feu dans le sang (Lens 2-1 Strasbourg)

Les Sang et Or (6e avec 37 Pts) mettent un terme à une mauvaise série et décroche difficilement une victoire contre de vaillants alsaciens (2-1). Ceux-ci piquaient au vif les Lensois, à la reprise, avec une ouverture du score sur contre. Bien servi sur le côté gauche, Gameiro récupérait le ballon. Il poursuivait sa course, en se replaçant dans l'axe. Itandje se retrouvait trompé par la frappe croisée du pied droit et son poteau (0-1, 50'). «On peut remercier le public qui nous a poussé jusqu'au bout pour obtenir cette victoire, acquise dans la douleur. C'est un énorme soulagement. Nous n'étions pas en confiance, mais nous n'avons rien lâché. On se contentera de notre belle réussite et la chance de ce soir, surtout après un mois de janvier horrible.» Francis Gillot, entraîneur de Lens, peut effectivement se sentir soulagé d'avoir obtenu un tel résultat favorable, loin d'être acquis.

Si les Strasbourgeois se voyaient refuser un penalty en début de match (7'), Cousin égalisait bel et bien sur un penalty en deux temps, consécutif à une faute de Cassard sur Thomert (1-1, 77'). Les deux protagonistes sortaient sur blessures. Les dernières minutes s'avéraient particulièrement tendues. L'arbitre signifiait à Demont et Farnerud le chemin des vestiaires. Pour calmer les esprits et réchauffer les coeurs des supporteurs, Khiter signait l'exploit. Tout juste rentré en jeu, il s'offrait un exploit personnel. Débarrassé de deux défenseurs, il feintait le centre avant d'ajuster une frappe à ras-de-terre qui trouvait le petit filet de Puydebois (2-1, 83'). Loin d'afficher un dépit total Jacky Duguépéroux gardait la tête haute. «Je n'ose plus le dire car nous sommes un peu la risée de tous, à l'image des propos de Darchevile dans l'Équipe. Mais je reste fier de mes joueurs. Ils mangent du pain noir. Mais c'est certain que cela leur servira positivement à l'avenir. On est dans la charrette, c'est certain. Mais ce n'est pas dans notre état d'esprit de porter déjà nos regards vers la Ligue 2. Je ne prépare pas la saison prochaine (19e avec 15 Pts).» Affaire à suivre !

Score final 2-1
Buts ! Cousin (77', sp), Khiter (83') / Gameiro (51')

Ajaccio - Auxerre

Les Corses poussent à toute vapeur, telle une locomotive du début du siècle qui passe du charbon au diesel. L'entraîneur intérimaire, José Pasqualetti, ne s'en cache pas. «On est parti à la chasse aux points. On a vu ce soir une bonne équipe d'Auxerre. On a démontré qu'on avait des qualités physiques et mentales. Tout n'est pas parfait, avec de la fébrilité et des mauvais choix. Mais on n'avait pas envie de perdre. On est capable de prendre les points.» La victoire contre Marseille et le nul décroché à Nancy ont apporté beaucoup d'enthousiasme et de confiance à ces Corses. Les Auxerrois visaient la place de dauphin et s'y employaient. Avec l'élimination en Coupe de France contre le PSG (1-0), cette deuxième défaite hebdomadaire laisse des traces psychologiques. Le spectacle n'était pas vraiment au rendez-vous pour autant, puisque la seul parade de Cool intervenait dans le temps additionnel de la première période, sur une frappe de Rodrigo. C'était à peu près le seul fait marquant jusqu'à ce que N'Diaye n'inscrive l'unique but de la rencontre.

Mandrichi servait N'Diaye, dont la frappe au second poteau venait tromper implacablement Cool (1-0, 82'). Mignot manquait l'égalisation d'un cheveu, sur une tête à bout portant à la suite d'un ultime corner bourguignon (89'). Pour Santini, une telle physionomie appartient aux règles du jeu qu'il faut savoir accepter. C'est le football. Pour des raisons différentes, les deux équipes avaient besoin de points. Ajaccio reste dans sa dynamique. Ma déception provient de notre occasion en or qui nous permettait de marquer et que nous manquons. C'est la deuxième fois cette semaine. Mon équipe a respecté l'organisation, a essayé de contrer les Corses dans les velléités offensives. Mais dans la maîtrise et la préparation du jeu, on a été en-dessous de ce que l'on pouvait escompter. Les Bourguignons laissent passer une chance inouïe de s'accrocher aux crampons des Girondins (3e avec 42 Pts). A noter que Porato, le portier corse, devait céder sa place sur blessure en seconde période.

Score final 1-0
But : N'Diaye (82')

La 25e journée n'a pas connu de véritables éclats, mis à part le doublé de Vieri et le geste fabuleux de Pancrate. Les blessures à répétitions, notamment des portiers, risque de peser lourd dans les prochaines semaines.