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Le chaudron a pris froid
Par Alix Dulac - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 12/12/2005 à 00h30
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Le derby entre St-Etienne et Lyon a accouché d'une souris (0-0). Malgré quelques dispositions offensives, le quadruple champion de France a buté ce soir sur un Jérémy Janot en pleine forme. Les Verts, c'est désormais officiel, ne sont plus maîtres chez eux.

Le chaudron a pris froid

Les enjeux

St-Etienne se cherche un second souffle. Fringants en début de saison, période durant laquelle les Foréziens ont occupé une surprenante troisième place, les Verts sont redescendus d'un nuage auquel ils affirment ne jamais avoir prétendu, végétant désormais à la 9e position du classement de Ligue 1. Rien d'infamant pour une formation qui a fait du maintien en début d'année son objectif prioritaire. Mais après avoir dompté chez eux Paris (3-0) et l'OM (2-1), les partenaires du capitaine stéphanois Julien Sablé semblaient promis à des cieux plus cléments. Un mois de novembre digne d'un calendrier européen où l'ASSE a croisé le fer successivement avec Auxerre, Monaco, Bordeaux et Lens a cependant eu raison des belles promesses foréziennes. Bilan chiffré : 2 nuls à domicile pour 2 revers à l'extérieur soit 2 points pris seulement sur 12 possibles ! Alors ce soir, face aux Lyonnais, pas de complexe à nourrir. D'abord, pour une raison très simple : toute la ville «verte» vibrera au rythme d'un des derbys les plus – si ce n'est le plus – attractifs de Ligue 1. Ensuite, parce qu'une victoire face au voisin honni, en plus de satisfaire les supporters, relancerait complètement l'équipe stéphanoise. Les armes des Verts pour l'emporter ? Réponses signées Elie Baup sur le site officiel de l'ASSE : «si on se place au niveau d'une rivalité technique et tactique, Lyon nous est largement supérieur. Nous devons donc trouver d'autres arguments et nous concentrer uniquement sur nous-mêmes. Le salut de mon équipe passera par de grandes dispositions physiques et mentales. Poussés par tout un stade et une ville, nous devrons montrer beaucoup de culot et d'envie. C'est l'amour-propre et les tripes qui importeront. L'intensité d'un tel match dépasse les autres. C'est notre rendez-vous de Ligue des Champions…» . Pour ce choc européen, le guide des Verts pourra compter sur le retour de son meilleur buteur, le Martiniquais Frédéric Piquionne (4 buts) afin de guider une attaque quelque peu déficiente ces dernières semaines en terme d'efficacité. Et pourquoi permettre à celle-ci de faire chuter le seul leader européen invaincu dans son championnat…

«Les Verts veulent nous faire chuter. Cela ne pourrait pas mieux tomber pour eux dans ce contexte. Nous, nous avons l'habitude de gérer ce genre de situation ; quelque part, les derbys, nous en jouons chaque week-end. En plus, on connaît la motivation de nos supporters, ainsi que leurs attentes. Ma volonté comme celle du groupe concerne en priorité les 3 points à prendre sur la route du titre» . Voilà en quelques phrases comment Grégory Coupet résume sur le site officiel de l'OL la façon avec laquelle le derby face à l'ASSE est vécu dans les rangs rhodaniens. C'est avec décontraction mais sérieux que Lyon s'apprête donc à pénétrer dans l'arène stéphanoise. Un chaudron duquel, la saison dernière, les Gones sont ressortis victorieux, longtemps promis à finir au fond de la marmite des joueurs d'Elie Baup. Menés 2-1 à quelques minutes du terme de la rencontre, les Lyonnais avaient offert à tout l'Hexagone un renversement de situation complètement rocambolesque, l'emportant au forceps sur le score de 3-2. D'ailleurs, l'OL, qui disputera là le 83e derby de son histoire face à St-Etienne, le 40 à Geoffroy-Guichard, reste sur une intéressante série de cinq matchs sans défaite (une victoire donc et quatre nuls) dans le Forez. Si les Gones de Jean-Michel Aulas jalousaient par le passé le palmarès (10 titres de champion de France) et la popularité de leur voisin, il n'en est rien désormais. Quatre titres consécutifs en Ligue 1 et des prestations de haute volée en Ligue des Champions ont fini par imposer à la face de la France entière l'indiscutable : Lyon est la nouvelle locomotive du football français. Juninho, Tiago et Grégory Coupet, tous les trois absents lors de la réception de Rosenborg en Coupe d'Europe (2-1) effectueront leur retour. Seule absence : Florent Malouda, blessé au genou face au PSG (2-0), ne sera pas du voyage. Il devrait être remplacé par Sylvain Wiltord.

Le film du match

- Les Verts ouvrent les hostilités les premiers. Sur un corner tiré côté gauche par David Hellebuyck, Vincent Hognon place une tête décroisée qui passe de peu à droite du but gardé par Grégory Coupet (2').

- Réponse lyonnaise quelques minutes plus tard. Sidney Govou s'enfonce côté droit et centre au premier poteau pour Sylvain Wiltord. La reprise de volée pied droit de l'international français est contrée en corner par Foussemi Diawara (8').

- Lyon impose un faux rythme à la rencontre et chaque incursion rhodanienne dans la surface de réparation de l'ASSE est synonyme de danger pour les Stéphanois. A l'image de cette reprise de volée du pied droit de John Carew, bien servi par Anthony Réveillère sur le flanc droit. Jérémy Janot, d'une belle parade horizontale, concède le corner (16').

- Coup franc à 25 mètres légèrement excentré à gauche du but de Janot tiré par Juninho. La frappe cadrée et plein axe de l'international brésilien est boxée des deux poings par le gardien forézien (24').

- Double occasion en faveur de l'Olympique Lyonnais. Pas attaqué par le milieu stéphanois, Juninho arme une frappe des 25 mètres que Jérémy Janot ne peut que repousser. Le ballon revient sur Anthony Réveillère. Ce dernier centre pour John Carew qui voit sa tête passer au dessus de la barre transversale forézienne (43').

- Coup franc aux 30 mètres plein axe en faveur de Lyon tiré par Juninho. Le tir haut et flottant du milieu auriverde est claqué au dessus de sa transversale par Janot (52').

- La dernière occasion de la partie est pour St-Etienne. Et quelle occasion ! Les Verts poussent en fin de match, Pascal Feindouno tente de placer une frappe qui est contrée par l'arrière-garde rhodanienne. Le ballon revient dans les pieds de Vincent Hognon, qui en pivot, oblige Grégory Coupet, à repousser son tir d'une main ferme (71').

La prestation de St-Etienne

«Battre Lyon serait un exploit, nous devrons être à 120% de nous capacités…» tels étaient les propos tenus par Jérémy Janot quelques heures avant le derby face à Lyon. Organisés en 4-4-2 avec David Hellebuyck et Loïc Perrin pour animer les flancs et Pascal Feindouno en soutien de Frédéric Piquionne à la pointe de l'attaque, les Verts n'ont pas été en mesure de réaliser cet exploit. Les joueurs d'Elie Baup n'ont jamais pu prendre de vitesse la défense lyonnaise, ni remporter la bataille du milieu de terrain. Il y a bien eu quelques accélérations de Didier Zokora balle au pied, quelques jolies arabesques signées Pascal Feindouno et quelques coups de gueule de Captain Sablé à ses coéquipiers, mais le tout s'est révélé bien insuffisant pour espérer autre chose que le point du match nul. C'est bien simple, St-Etienne a failli dans son objectif premier : jouer haut et enflammer la rencontre, la faute à trop de déchets techniques dans la circulation du ballon. Les Foréziens se sont retrouvés acculés dans leur moitié de terrain, spectateurs de la domination territoriale adverse et victimes de son pressing intelligent. Un chiffre cinglant pour les joueurs d'Elie Baup résume à elle seule leur prestation devant Lyon : une seule occasion franche, signée Vincent Hognon à la 71e minute de la rencontre, occasion qui avait tout du hold-up à domicile !

La défense stéphanoise, l'une des plus hermétiques de Ligue 1 (seulement 12 buts encaissés cette saison) peut lui adresser un grand merci ce soir. Jérémy Janot a rassuré les siens et a repoussé le danger lyonnais partout où celui-ci s'est présenté. Bon match de Foussemi Diawara, très disponible dans son couloir droit. Vincent Hognon a peiné parfois comme son partenaire de l'axe central Zoumana Camara face aux attaques adverses. A eu en fin de partie l'OCCASION des siens dans ce match au bout du pied (71'). Au milieu, Didier Zokora a tenté d'apporter sa tonicité et son sens de la percussion, Julien Sablé sa hargne et David Hellebuyck sa vitesse, le tout dans l'optique d'aider l'ASSE à prendre les choses en main. En vain, trop de déchets techniques et une succession de mauvais choix aux abords de la surface de vérité ont empêché les Verts de mettre en difficulté l'OL. Le jeune (20 ans) Loïc Perrin a réalisé une très bonne prestation, avec une forte présence dans le jeu. Comme un symbole, le chef d'orchestre de cette formation, Pascal Feindouno s'est souvent compliqué la tâche et n'a jamais pu exprimer tout son talent, bien aidé en cela par la tenaille lyonnaise. Quant à Frédéric Piquionne, qui effectuait là son grand retour, il n'a pas pesé dans les débats. Bonnes entrées des jeunes Dabo et Gomis, qui ont cherché tous les deux à redynamiser leurs partenaires par leur fougue et leur engagement physique.

La prestation de Lyon

Ce derby pour eux avait tout du match piège. La rencontre un peu particulière qui pouvait les écarter de leur ligne de conduite directrice, bousculer leur état d'esprit commun et pourquoi pas leur faire mordre la poussière. Il n'en a rien été. Lyon, dans un schéma de jeu tactique pour le moins classique cette saison – seul changement, la présence côté gauche de Sylvain Wiltord en lieu et place de Florent Malouda – a pris le contrôle des opérations en semant le trouble dans cette équipe stéphanoise. Un pressing constant, organisé et intelligent sur le porteur du ballon, un plan de jeu appliqué et une capacité à maintenir en permanence l'adversaire sur le qui-vive (n'est-ce pas Mr Juninho) notamment sur coups de pieds arrêtés ont permis à Lyon de quitter Geoffroy-Guichard avec le point du match nul et probablement quelques regrets vu la physionomie de la rencontre.

Pour son 10ème derby, mais aussi sa 365ème apparition en Ligue 1, Grégory Coupet n'a pas failli à sa tâche. Le portier international n'a eu qu'un véritable arrêt à effectuer mais alors quel arrêt ! Sa défense a livré un match sérieux et propre, à l'image de son duo brésilien Caçapa – Cris, rarement mis en difficulté dans les duels par les joueurs stéphanois. Une étoile a brillé ce soir à Lyon et elle s'appelle Juninho. L'international auriverde a constamment maintenu la pression sur la cage de Jérémy Janot aussi bien sur des tirs lointains que sur coups de pieds arrêtés. Dommage que ses multiples tentatives n'aient pas connu un meilleur sort. Un regret que peut nourrir également John Carew, auteur d'une très belle volée en première période et d'une tête à bout portant malheureusement hors cadre pour le géant norvégien.

Les réactions

Elie Baup : «on a pu voir formations bien en place. L'équipe a joué le coup malgré un certain équilibre au milieu du terrain entre les deux formations. Ce soir, St-Etienne a vraiment joué avec ses moyens» .

Gérard Houllier : «Je pense que les deux équipes se sont craints, respectés, un peu comme dans une partie d'échecs. Elles ont livré toutes les deux un gros match défensif ce soir» .

0-0. Triste score pour un derby intense mais pas franchement spectaculaire. St-Etienne, 10e (26 pts) n'a plus gagné chez lui depuis le 23 octobre dernier et la venue de Marseille dans le Forez (2-1). Lyon (44 unités), quant à lui, quitte Geoffroy-Guichard avec une invincibilité de 18 matchs dans son sillage….


St-Etienne – Lyon : 0-0
Stade Geoffroy-Guichard
Arbitre : Mr Bré
Spectateurs : 36 000
Avertissements : Monsoreau (30’)

Les équipes :
St-Etienne : Janot – Ilunga, Hognon, Camara, Diawara – Sablé, Zokora, Hellebuyck (Dabo, 76’), Perrin – Piquionne (Gomis, 83’), Feindouno.
Lyon : Coupet – Monsoreau, Caçapa, Cris, Réveillère – Diarra, Juninho (Clément, 89’), Tiago, Wiltord (Fred, 65’), Govou – Carew (Benzema, 65’).



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