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Les outsiders assurent à domicile
Par Christophe Andreeff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 04/12/2005 à 00h53
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Si le PSG voit les Lyonnais s'éloigner au classement, les autres outsiders maintiennent les distances. Bordeaux arrache une victoire inespérée contre Lille (1-0). Monaco assure contre Le Mans (2-0). Auxerre décoche une flopée de buts contre Nantes (4-0). Retrouvez le traditionnel «Tour des Stades» de Maxifoot, avec les principales réactions.

La dix-septième journée ne réserve pas de véritables surprises. Alors que les Lyonnais préservent leur invincibilité à l'issue d'une rencontre de main de maître contre le PSG (2-0), les autres outsiders tiennent leurs rangs. Auxerre, Monaco et Bordeaux s'imposent à domicile et préservent les écarts, toutefois relativement importants. En queue de classement, la bonne opération est à mettre à l'actif de Troyes qui s'impose à l'extérieur contre Ajaccio (0-1). Strasbourg ne signe toujours pas de première victoire, après la venue de Sochaux (0-0). Metz échoue d'un rien pour battre Toulouse (2-2). Quatorze buts ont, pour l'instant, été inscrits au compteur, dont deux doublés du messin Proment et de l'Auxerrois Luyindula. Vingt-quatre cartons jaunes, dont neuf pour la seule rencontre entre Bordeaux et Lille, ont été adressés par les arbitres.

Confiance bourguignonne (Auxerre 4-0 Nantes)

Plus rien ne semble devoir inquiéter la formation bourguignonne qui aligne les bons résultats. Les Auxerrois démarraient la partie de manière tonitruante, avec l'ouverture du score de Luyindula. Il profitait au mieux d'une longue ouverture en profondeur de Cheyrou, en trompant Landreau d'un tir à bout portant du pied droit (1-0, 2'). A la demi-heure de jeu, Pieroni en rajoutait une couche. Malgré une tentative désespérée de Delhommeau pour écarter le danger, l'Auxerrois enveloppait parfaitement sa frappe du droit (2-0, 30'). Les Nantais se retrouvaient définitivement assommés avant la fin de la première période. Dimitrijevic repoussait la menace Pieroni, d'un tacle à ras-de-terre. Le ballon revenait dans les pieds de Luyindula qui trouvait la faille de son pied droit (3-0, 39'). Il n'y aurait pas de miracle comme à la Beaujoire contre Strasbourg. Serge le Dizet n'est d'ailleurs pas dupe. «Vous prenez un but au bout de deux minutes de jeu. A partir de là, cela devient un match difficile. On a complètement raté notre première période. Nous avons manqué notre rencontre, tout simplement. On a facilité la victoire des Auxerrois, même s'ils sont en pleine réussite et pas deuxième pour rien.» Une victoire d'autant plus large que Violeau lançait Cheyrou dans l'axe, lors des arrêts de jeu. Ce dernier parvenait à se déjouer de toute l'arrière-garde nantaise. Ni Delhommeau, débordé, ni Signorino, crocheté ou encore Cetto, ne pouvaient le stopper. Landreau n'interceptait pas la frappe puissante du gauche, qui trouvait le petit filet (4-0, 92'). Excellente opération pour les Auxerrois, dont les supporteurs ont pu se satisfaire du spectacle offert par les hommes coachés par Jacques Santini. «On a été très efficace. Nous avons très bien débuté la rencontre. On a pu jouer avec sérénité, malgré l'égalisation manquée de peu par Bamogo (NDLR : poteau droit, 13').» Désormais solides dauphin (32 Pts), les Bourguignons peuvent afficher une confiance totalement retrouvée. Quant aux Canaris, ils restent empêtrés au milieu du tableau (12e avec 21 Pts).

La Gironde préserve l'espoir (Bordeaux 1-0 Lille)

Des frissons ont traversé les supporteurs des Girondins de Bordeaux. Ceux-ci ont connu les pires difficultés pour s'imposer contre les Lillois. Pas moins de neuf cartons jaunes ont été délivrés par l'arbitre de la rencontre, preuve d'une partie un peu trop accrochée sur un terrain assez déplorable à cause de la pluie abondante. Les Nordistes prenaient la rencontre à leurs mains, avec beaucoup d'audace et une image d'européen renforcée. Keita (intraitable et bien en jambes) venait porter le danger à de nombreuses reprises. Il ne lui a manqué qu'un peu de réussite puis de lucidité pour venir tromper Ramé. Côté girondin, seul le génial Laslandes réussissait à porter le danger au-devant de Sylva. Dans la dernière demi-heure de jeu, les hommes de Ricardo produisaient enfin le jeu. Notamment grâce à la rentrée de Leroy qui signe là son grand retour en forme. Ravi, il s'est montré très percutant et plein d'énergie. Des changements stratégiques de Ricardo, bien judicieux, puisque la rentrée plus tardive de Smicer (77') permettait aux Bordelais d'aller arracher la victoire. Il servait en retrait Fernandao qui ne se posait aucune question. Sa reprise des vingt-cinq mètres venait fusiller Sylva. Le portier lillois n'esquissait pas le moindre mouvement (1-0, 81'). De quoi anéantir les velléités nordistes, atteints au moral. Ils repartaient injustement bredouilles. Claude Puel salue la prouesse artistique du buteur girondin, tout en regrettant ce bilan comptable. «Belle frappe lointaine sans rebond ! Cela nous fait très mal de perdre dans ces conditions. Nous avons concédé peu d'occasions et on a affiché une belle maîtrise. Regrettable, car on laisse filer de précieux points.» Du coup, les Girondins s'accrochent sur le podium (3e avec 31 Pts). Provisoirement sixième avec 26 Pts, les Lillois restent en course pour les places d'honneur.

Le Rocher garde le cap (Monaco 1-0 Le Mans)

«Nous avons su gérer trois rencontres en six jours. Ce soir, nous n'avons pas joué un grand match mais on s'impose avec le mérite. On a su mettre un peu de vitesse après notre ouverture du score. Je suis très content car c'était dur, contre une bonne équipe de Le Mans qui nous a fatigués.» Guidolin se satisfait de la prestation de sa formation, dont la spirale positive semble devoir se poursuivre. La décision intervenait en première période, où les Monégasques assuraient leur emprise sur le jeu. Ils n'avaient ensuite plus qu'à gérer la situation. Concrétisant un excellent début de rencontre, les hommes de la Principauté ouvraient le score par Modesto. Suite à un coup franc excentré de Meriem, Modesto se montrait plus prompt que les défenseurs manceaux. Il venait tromper Pelé, d'une superbe tête, à la limite du hors-jeu (1-0, 11'). Les Manceaux luttaient avec leurs armes, mais encaissaient un mauvais coup juste avant la pause. Zikos utilisait à merveille un petit espace pour trouver Sorlin. Il conduisait son ballon de la tête, avant d'ajuster une frappe à ras-de-terre de son pied gauche. Pelé était trompé par cette frappe croisée (2-0, 41'). Avec ces précieux trois points à domicile, les Monégasques reprennent provisoirement la quatrième place aux Parisiens, à la meilleure différence de buts (27 Pts, +5 contre +3). Les Manceaux, quant à eux, ne doivent pas s'en faire de trop. Ils poursuivent avec calme et confiance la quête du maintien (11e avec 22 Pts). Du côté de l'entraîneur Frédéric Hantz, «il convient de ne pas paniquer. On a prouvé qu'on avait les moyens de faire de bonnes choses, malgré une série en cours pas géniale. On a été trop laxistes. C'est ce dernier point qui me gène. Le mal était fait après l'ouverture du score.»

La Corse en danger (Ajaccio 0-1 Troyes)

A trop s'exprimer à la radio comme consultant, Roland Courbis semble en manque d'efficacité avec son club. Il est pourtant des préoccupations qui semblent plus importantes que sa notoriété publique, pourtant déjà acquise. Car du côté de la Corse, rien ne va plus. Seul les mauvais résultats enchaînés par Metz et Strasbourg permettent aux Ajacciens de limiter la casse. Les Corses peuvent toutefois regretter un arbitrage litigieux, avec un but refusé et trop de maladresses dans le jeu. Rien ne va plus au niveau statistique, puisqu'il s'agit là d'une septième défaite en huit matches. La rencontre était loin d'être étincelante. Les Troyens s'imposent grâce à un contre en fin de partie, concrétisé par Amzine (0-1, 79'). A noter qu'André Luiz a quitté la pelouse sur blessure à la demi-heure de jeu. Furlan s'estimait très heureux, car selon lui il s'agit là «d'un tournant bien négocié pour la course au maintien.»

Injuste récompense dans l'Est (Metz 2-2 Toulouse / Strasbourg 0-0 Sochaux)

Les Lorrains résistent du mieux qu'ils peuvent à la descente aux enfers tant annoncée. Ils ont su se reprendre depuis quatre rencontres, mais cela ne suffit point. Contre Toulouse, ils concèdent le bénéfice de la victoire, avec une égalisation dans les toutes dernières secondes de la rencontre. Proment ouvrait le score sur un penalty, consécutif à une main de Mansaré (1-0, 14'). Les Messins dominaient la rencontre, avec notamment un excellent Tum. Les Toulousains ne se veulent pas du genre à lâcher prise si facilement. Ils reprenaient du poil de la bête en fin de première période, pour égaliser logiquement. Moreira reprenait victorieusement un centre de Battles, alors que la défense messine se montrait aux abois (1-1, 40'). En cours de seconde période, les Messins se voulaient dominateurs. Suite à une belle offensive collective, Proment profitait d'une passe en retrait de Gueye pour trouver la lucarne de Revault une deuxième fois. Sa frappe des vingt mètres était parfaite (1-1, 66'). Revault, sauvé par son poteau (80') avait très chaud. In-extrémis, les Toulousains parvenaient à égaliser dans les ultimes secondes. Santos profitait d'un mauvais renvoi défensif (2-2, 92'). Pour Mombaerts, ce résultat provoque «un sentiment mitigé. Il est bon de prendre un point et de revenir par deux fois au score. Mais nous aurions du mieux gérer la rencontre. Ce scénario ne nous est pas forcément favorable. On a rendu trop de ballons. Il convenait de prendre suffisamment de vitesse pour prendre le dessus.» Toulouse occupe la seizième place (19 Pts). L'avance reste confortable sur les Messins (19e avec 10 Pts).

En terre alsacienne, on s'étonne encore d'une absence de victoire. Duguépéroux n'en blâme pas ces joueurs. «Mauvais résultat ! On a eu le malheur de perdre Arrache trop vite. Je n'ai rien à reprocher à l'état d'esprit des joueurs. Pour moi c'est du jamais vu que de ne pas compter de victoire après autant de matches disputés. On se demande jusqu'où la malchance va les poursuivre. On cherche, mais ce n'est pas juste.» Un bilan plein de réalisme et d'amertume pour l'entraîneur alsacien, alors que sa formation n'a pas réussi à prendre le meilleur sur une équipe sochalienne. Celle-ci a été contenue par les Strasbourgeois. Dominique Bijotat s'estime relativement satisfait. «On a beaucoup subi, trop amorphes sur le terrain. Je savais que Strasbourg pratique un bon football, sans être efficace. On poursuit notre série. C'est encourageant.» Les Lionceaux se stabilisent dans la deuxième partie de tableau (14e avec 20 Pts). Strasbourg demeure lanterne rouge avec huit points, pour autant de résultats nul.

Ce dimanche, trois rencontres restent à disputer. Rennes et Lens qui reçoivent respectivement Nice et Saint-Étienne devront maintenir leur niveau de jeu actuel. Le déplacement des Marseillais à Nancy se veut délicat à négocier. Là encore, il faudra afficher la continuité dans la spirale positive.



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