Qatar : la Coupe du monde 2022 n'est pas encore acquise, les organisateurs haussent le ton
Sous la menace de se voir retirer l'organisation de la Coupe du monde 2022, le Qatar a fourbi leurs armes ce mardi. Les responsables du dossier ont vivement réprimé la sortie médiatique de l'un des membres de la FIFA, annonçant une possible ré-attribution de l'événement.

A huit ans du coup d'envoi de la Coupe du monde 2022, une épée de Damoclès plane inlassablement au-dessus du Qatar. Si les accusations de corruption à l'encontre de la FIFA ne sont toujours pas levées, c'est le dossier épineux de la chaleur que certains brandissent pour réattribuer la compétition à une autre nation…
La chaleur est un problème…
L'Allemand Theo Zwanziger a remis le feu aux poudres lundi. Membre du comité exécutif de la FIFA, il s'est fait l'écho des craintes portant sur la chaleur caniculaire frappant dans ce pays du Golfe. «Je crois qu'au final la Coupe du monde 2022 n'aura pas lieu au Qatar. Les médecins disent, et j'avais insisté sur ce point dans le protocole, qu'ils ne peuvent pas garantir qu'une Coupe du monde puisse se tenir en été dans ces conditions» , a-t-il jugé dans les colonnes de Sport Bild Plus lundi.
«La Coupe du monde ne concerne pas seulement les stades. Il y a aussi des supporteurs qui viennent des quatre coins du monde et qui seront concernés par la chaleur. Le premier incident mettant la vie en danger ferait l'objet d'une enquête. Et ça, personne au Comité exécutif de la Fifa ne voudrait y répondre» , a prévenu Theo Zwanziger.
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La réponse est toute trouvée
Sauf que depuis de longues semaines, Sepp Blatter l'a d'ailleurs confirmé, le Mondial ne devrait pas avoir lieu l'été mais bien en janvier-février ou novembre-décembre de l'année 2022. Un argument ressorti par le directeur exécutif du comité d'organisation de l'événement, Nasser Al-Khater. «Le Qatar accueillera le Mondial en 2022, en dépit des commentaires du Dr Zwanziger, qui reflètent son opinion personnelle et non celle de la FIFA. La seule question qui demeure aujourd'hui, c'est quand, pas si» , a-t-il sèchement réprimé face à la presse dans la soirée de lundi.
Le débat est en tout cas loin d'être fini. Le secrétaire général du comité d'organisation, Hassan Al-Thawadi, avait tenté une nouvelle approche pour faire tourner court les polémiques. Dans les colonnes du journal Die Welt, il évoquait l'intérêt géopolitique que représente cette compétition, la plus suivie dans le monde avec les Jeux Olympiques. «Il s'agit du premier Mondial au Moyen-Orient. Quand les gens pensent à cette région, c'est plutôt en termes de conflit. Le Mondial sera l'occasion d'unir les peuples.» Suffisant pour faire taire les détracteurs ?
Et vous, pensez-vous réellement que la FIFA puisse priver le Qatar de l'organisation du Mondial ? Pour en débattre, rendez-vous dans l'espace «Publiez un commentaire» ci-dessous…