Ligue 1 : Jardim paraphrase Blanc et dénonce à demi-mots les «petits bras» du championnat
L'entraîneur du Paris Saint-Germain Laurent Blanc s'en était ouvertement pris aux Rennais le week-end passé (1-1), qu'il accusait d'avoir refusé le jeu. Ce lundi, son homologue de Monaco Leonardo Jardim a tenu un discours similaire, en mettant de l'eau dans son vin.
La saison passée, l'entraîneur de Chelsea José Mourinho avait fustigé le «football du 19e siècle» de West Ham, venu obtenir le nul à Stamford Bridge (0-0). Les Hammers n'avaient même pas cherché à franchir le milieu de terrain. En Ligue 1, sans se montrer aussi virulent dans leurs propos, Laurent Blanc et désormais Leonardo Jardim se plaignent du jeu proposé…
Laurent Blanc ne cache plus son agacement
«Il faut savoir gagner ses matchs 1-0, même s'il n'y a qu'une équipe qui joue.» Samedi dernier, le coach du Paris Saint-Germain fustigeait ouvertement l'attitude de Philippe Montanier et du Stade Rennais, ravis de concéder le nul (1-1) à domicile. Le PSG affichait 59% de possession de balle, et 8 tirs cadrés contre 2. Insuffisant pour s'imposer.
«C'est vrai qu'on est habitué à ça, mais bon, Rennes est chez lui quand même. Que ça se passe au Parc des Princes, je veux bien, mais apparemment tout le monde semble se satisfaire de ce nul» , enchaînait Laurent Blanc en conférence de presse. Désormais, Monaco entre dans le bal…
Jardim se crispe à son tour
Face à la presse ce lundi, avant de se déplacer à Montpellier mercredi (19h), Leonardo Jardim a tenu le même langage. Le nouveau venu en France ne s'attendait visiblement pas à devoir composer avec une telle frilosité. «Certaines équipes ont beaucoup de difficultés à assumer le jeu. Le Paris Saint-Germain essaye d'en produire. Nous aussi. Mais les autres cherchent avant tout à se regrouper en défense et contre-attaquer» , a-t-il commenté.
Les grands doivent faire avec
Les deux cadors du championnat font en effet souvent face à des équipes recroquevillées en défense. Mais l'illusion serait de croire que la situation est propre à la France. Le FC Barcelone et le Real Madrid en Espagne, par exemple, sont composés au même dilemme chaque journée de Liga.
Le PSG et Monaco devront faire avec. D'autant que les mentalités n'évolueront pas forcément, comme le rappelait Montanier. «On s'excuse, on aurait du se consulter avec Laurent Blanc pour qu'ils nous en mettent 5. Chacun son problème» , ironisait-il sur Canal+, faisant référence au carton du champion en titre contre Saint-Etienne (5-0) le week-end précédent. Si les Parisiens arrivent enfin à concrétiser leurs occasions, et que l'ASM retrouve son niveau de jeu de la saison passée, le discours changera peut-être…
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