Liverpool remporte la Ligue des champions au terme d'une des plus grandes finales de tous les temps (3-3, 2-3 t.a.b.). Les parutions de ce matin reviennent sur cet incroyable évènement, ne comprenant pas comment le Milan a pu laisser échapper la Coupe.

«Liverpool est de retour» . Tel est le titre de l'Equipe. Selon le quotidien sportif, il s'agit d'une «finale qui est déjà entrée dans l'histoire» . Au terme d'un retournement de situation incroyable où Liverpool a remonté un handicap de trois buts, c'est «Gerrard qui a semé la révolte» , en ayant «complètement relancé les siens» . Un destin contraire à celui du ballon d'or Andrei Chevtchenko, qui «était maudit» . Pourtant, le journal souligne l'impressionnante domination du Milan AC en première période, qui menait 3-0 à la pause et qui était «irrésistible» . Mais «l'immense foi des Reds» a animé cette fabuleuse équipe de Liverpool. C'est elle qui lui a permis «de réussir un tel exploit» . Par ailleurs, le coaching de l'entraîneur des Reds Rafaël Benitez est salué. En faisant entré Hamann au milieu à la place de Finnan, et en repositionnant Gerrard, Luis Garcia et Smicer, le coach espagnol a fait la différence. «Ce choix fut payant au-delà de toute espérance» , précise le quotidien. Enfin, le titre de la troisième page est significatif : «Liverpool dans la légende» . Que dire de plus ?

«Reds dingues» . Libération aime faire des jeux de mots comme le prouve son titre sur la finale en la qualifiant «d'incroyable» . Libé rend hommage aux «emblèmes» , en particulier Steven Gerrard et Paolo Maldini. «Il est des maillots qui transcendent et des hommes qui forcent le respect. L'Anglais Steven Gerrard et Paolo Maldini, 36 ans, sont de ceux-là» . Enfin, la conclusion de l'article est absolument poignante, soulignant la beauté de la rencontre et du football. «Le temps d'un match, on a oublié le foot-business est ses perversions. Il n'y a eu que du jeu, du beau. Et c'est tant mieux» .

Passons maintenant aux quotidiens régionaux. Pour le Parisien, on a assisté à «une fantastique finale» , grâce à «deux équipes qui vont au bout d'elles mêmes» . Le journal ose comparer l'évènement à la finale de l'Euro 2000 entre la France et l'Italie (2-1) ou le Manchester United-Bayern de Munich de 1999, où les Mancuniens l'avaient emporté sur le fil en marquant deux buts dans les arrêts de jeu (2-1). Par ailleurs, Maldini est une nouvelle fois remercié, il «reste un seigneur» .

Pour Ouest-France, on a pu voir un «incroyable retour des Reds de Liverpool» . Une finale qui nous a offert «deux matches pour le prix d'un» . Une fois de plus, l'apport de Steven Gerrard est stigmatisé : «Gerrard relance les siens» . Bien entendu, un nouvel hommage est rendu aux hommes de Benitez, «car d'incroyables Reds ont écrit une nouvelle page glorieuse. Les sultans d'Istanbul, c'est eux» .

Quant aux Dernières Nouvelles d'Alsace, elles parlent de «faute» du Milan AC. Surtout dans un pays «où la rigueur tactique est souvent élevée au rang d'art majeur» . Les Rossoneri sont donc passés à côté après avoir menés 3-0, et le journal insiste bien là-dessus. «Le Milan AC, d'habitude d'un calme et d'une maîtrise à toute épreuve, a commis l'impardonnable» .

Les différents avis des sites spécialisés

Le site officiel du Milan AC dresse un terrible constat. «Milan chute à Istanbul» titre-t-il sur sa page d'accueil, précisant tout de même que son équipe est tombée «à la loterie» des tirs aux buts. L'éditorial veut aussi tout dire, car c'est «difficile à croire» . Mais malgré la défaite, les Milanais restent bons joueurs soulignant que les hommes de Carlo Ancelotti «se sont battus sur tous les fronts jusqu'à la fin» , ajoutant que le Milan «méritait mieux» cette saison. Surtout, le mot de la fin est exemplaire. «Que tu gagnes ou perdes, il faut accepter la défaite, même dans ce cas là, c'est le jeu» .

A l'inverse, le site officiel de Liverpool est naturellement aux anges. «Liverpool est de retour» peut-on voir en page d'accueil. Les superlatifs ne manquent pas à l'appel et traduisent la joie des supporters des Reds. «Magnifique, extraordinaire, merveilleux, fantastique, stupéfiant…» . On en compte 19 dans ce style. Enfin, le site officiel ne pouvait oublier de bien montrer que Liverpool est désormais le roi d'europe. On peut voir un drapeau rouge sur lequel est inscrit : «Liverpool king's of europe» .

Enfin en France, football365 salue la performance des Reds en titrant «Fabulous Liverpool» , à «l'issue d'une finale exceptionnelle» . Il qualifie aussi la rencontre de «finale de légende» , précisant que «ce match est, avec six buts marqués en 120 minutes, la finale de C1 la plus prolifique depuis 43 ans» . Enfin, le gardien Jerzy Dudek est mis en valeur, ayant contribué au «sacre incroyable des Anglais» grâce à sa séance de tirs au buts réussie, ainsi que son double sauvetage sur Chevtchenko en prolongations.

Liverpool est décidément un club légendaire. En remportant sa cinquième Coupe d'Europe, les Reds forcent le respect. Surtout que cette finale a sans doute été l'une des plus belles de l'histoire. Et ça, les parutions l'ont bien fait savoir.

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