Avant dernière soirée de Ligue 1 et que de rebondissements ! Rien n'est fait pour la deuxième place qualificative pour la Ligue des champions entre Lille et Monaco. Rennes prend une sérieuse option sur l'UEFA aux dépens de Marseille et Auxerre. Quant au maintien, Nice se sauve mais Nantes sombre vers la Ligue 2. Retrouvez le traditionnel «tour des stades» avec Maxifoot.

Surprise à Lille où le LOSC est battu par l'AC Ajaccio (0-2). Les Lillois restent cependant 2e avec 64 points. Quant aux Corses, ils sont 16e avec 42 points. Monaco est allé arracher le nul à Bordeaux (1-1) et revient à deux longueurs de Lille. Les Bordelais n'ont pas encore assuré leur maintien avec 43 points. Pour l'UEFA, Rennes passe devant Marseille en triomphant de Strasbourg (4-0). L'OM a été vaincu par Lyon (0-1) sur sa pelouse, un format spécial est d'ailleurs dédié à ce match. Autre prétendant à l'UEFA, Auxerre s'incline à Nice (1-0). Par conséquent, les Aiglons restent en L1.

Le maintien justement, où Metz s'est presque sauvé en venant à bout du PSG

(3-2). Caen créé la sensation en s'imposant à Toulouse (3-2). Du coup, les Normands sortent de la zone de relégation. Bonne opération aussi pour Bastia, qui a dominé Lens (3-1), mais qui reste toujours relégable. Par contre, Nantes s'incline à Sochaux (1-0) et bascule dans la zone des relégables. Enfin, Saint-Etienne a gagné contre Istres (2-0) pour son dernier match de la saison à domicile.

Le LOSC se fait surprendre (Lille 0-2 Ajaccio)

Sensation à Lille où l'AC Ajaccio est venu s'imposer. Les joueurs de l'Ile de beauté ont été très bons, en dominant leur sujet presque toute la rencontre. Au bout du compte, les Corses ont parfaitement mérité leur victoire devant des Lillois beaucoup trop timorés. Les hommes de Claude Puel, sans doute stressés par l'enjeu, ont fait un non match total. D'entrée de jeu, Ouadah surprenait tout son monde, auteur d'une frappe extraordinaire. Le milieu de terrain, au moins à 35 mètres, voyait Sylva avancé et prenait sa chance en le lobant. La trajectoire était parfaite, touchant même le poteau gauche du gardien sénégalais, surpris (0-1, 10'). Malgré de timides réactions de la part des Nordistes en seconde période, Ajaccio ne s'est pas affolé et a repris son emprise sur le match. Comme le montre son second but, presque similaire au premier. Sur un mauvais renvoi de la défense lilloise, Robin surgissait pour de nouveau lober Sylva d'un tir lointain, excentré sur la gauche (0-2, 70'). Malgré cette belle victoire, Rolland Courbis restait concentré sur l'objectif maintien, pas encore acquis. «On n'est toujours pas sauvé, il va falloir cravacher encore une semaine» , a prévenu l'entraîneur corse. Quant à Puel, il songeait déjà au prochain déplacement sur les terres auxerroises. «Ca se jouera à Auxerre, on a encore notre destin entre nos mains, à nous d'être performants et prolifiques» .

Monaco revient de loin (Bordeaux 1-1 Monaco)

C'est au terme d'une rencontre un peu fade que l'AS Monaco peut encore croire à la seconde place. Les Monégasques ont en effet été la plupart du temps dominés par des Bordelais, plus en jambes et plus motivés. En début de rencontre, les Girondins avaient même ouvert le score par Faubert, mais l'arbitre refusait le but sur une faute peu évidente de Laslandes. S'en suivait un faux rythme, jusqu'à dix minutes du coup de sifflet final. Chamakh, lancé à la limite du hors jeu, dribblait Roma et délivrait Bordeaux (1-0, 80'). Dès lors, on croyait Monaco perdu pour la deuxième place. Mais l'équipe de Didier Deschamps a du caractère, tandis que Bordeaux est fragile. Du coup, les hommes du Rocher ont égalisé dans les arrêts de jeu sur corner. Plasil jouait rapidement pour Gigliotti, qui centrait pour trouver la tête puissante de Squillaci, imparable pour Ramé (1-1, 92'). Un but qui peut tout de même enclenché la polémique. En fait, Plasil a joué son corner pour Gigliotti, lequel était juste en dehors du terrain sur la passe du Croate. Peu importe, Bordeaux aurait dû de toute façon être plus concentré. Mais la réalité est là, celle du maintien à assurer. «Il faut de la concentration, mais si on garde le même esprit on va s'en sortir, on garde notre destin entre les mains» a confié l'entraîneur adjoint Eric Bedouet.

Rennes prend les devants sur l'UEFA (Rennes 4-0 Strasbourg)

C'est bien les Bretons qui réalisent la grande opération de la soirée dans la course à l'Europe. En écrasant Strasbourg, les Rennais sont maintenant 4e. Pourtant, longtemps durant la première période, on a cru que Rennes n'y arriverait pas. C'est vrai que le spectacle paraissait un peu triste. Mais juste avant le repos, Maoulida, en partance pour l'AS Monaco, débloquait la rencontre. Lancé par Frei dans le dos de la défense, il effaçait le gardien d'un double contact pour pousser le ballon dans but vide (1-0, 43'). Puis Didot plaçait un extérieur du gauche imprenable pour Cassard, suite à un service dévissé de Monterrubio (2-0, 58'). Deux minutes plus tard, Frei enfonçait le clou en plaçant une tête décroisée sur un centre de Sorlin (3-0, 60'). En fin de match, Strasbourg craquait littéralement. Pagis se faisait expulser en prenant un deuxième carton jaune (79'). Monterrubio en profitait en centrant pour Kallström, qui de l'intérieur du gauche trompait une nouvelle fois le portier alsacien (4-0, 84'). «C'est une saison très positive. Rennes n'est pas encore grand, on doit augmenter le budget, avoir 20.000 abonnés» a ainsi confié Laszlo Boloni. Le Roumain a donc demandé de la patience. «Si on grandi trop vite, on va perdre contact avec le sol» , a prévenu le coach rennais.

Maintien assuré pour Nice

Tout d'abord, Nice est assuré de jouer en L1 la saison prochaine. Les Aiglons l'ont emporté contre Auxerre (1-0) grâce à un but de Victor Agali. Le Nigérian reprenait victorieusement un ballon repoussé par Cool sur un tir de Vahirua, légèrement excentré (1-0, 29'). C'est tout pour ce match, où les Aiglons ont semblé maîtriser leur adversaire du soir. Ils auraient même pu aggraver le score s'ils n'avaient pas manqué de finition. L'éviction de Gernot Rohr au poste d'entraîneur pouvait surprendre, mais elle a finalement était bénéfique. Autre très bonne opération du soir, la victoire de Metz sur le PSG (3-2). Grâce à ces trois points, les Lorrains (14e avec 44 points) sont pratiquement assurés de rester en L1. Metz avait ouvert le score par Signorino d'une superbe reprise de volée (1-0, 8'), puis a creusé l'écart par Obraniak (2-0, 27'). Mais les Parisiens sont revenus grâce à deux coups francs de Rothen, déposés sur les têtes de Pierre-Fanfan (2-1, 51'), et Yepes (2-2, 58'). Finalement, Metz a forcé la décision grâce à Tum. Le Camerounais trompait Létizi d'une tête décroisée sur un centre de Béria (3-2, 73'). «Maintenant, nous devrons faire un résultat à Nantes lors de la dernière journée pour avoir notre avenir entre les mains sans dépendre des performances des autres équipes» a tempéré le coach du FC Metz, Jean Fernandez.

Caen et Bastia y croient, Nantes sombre

Incroyable retournement de situation à Toulouse. Après avoir été mené de deux buts sur un doublé de Moreira (1-0 37', 2-0 58'), Caen est parvenu à remonter son handicap pour finalement l'emporter sur le fil (3-2). Comme souvent cette saison, c'est Mazure qui a ramené les siens dans la partie, répondant de la plus belle des manières à son vis-à-vis Moreira (2-1 70', 2-2 80'). Puis Hengbart a donné la victoire à Caen trois minutes après (2-3, 83'). Les Caennais sortent donc de la zone de relégation. Belle victoire aussi de Bastia contre Lens (3-1). Hadji avait ouvert le score de la tête pour les Corses (1-0, 14'), avant que Cousin n'égalise sur pénalty (1-1, 20'). Mais les Bastiais ont repris l'avantage de nouveau par Hadji (2-1, 36'), puis ont scellé les débats par Chimbonda (3-1, 56'). Malgré cette victoire, Bastia reste relégable à la 18e place avec 41 points. Quant à la mauvaise opération de la soirée, elle est à mettre au crédit de Nantes, défait à Sochaux sur un coup franc d'Ilan (1-0, 11'). Le match a été musclé puisque Oruma et Dimitrijevic ont été expulsés de chaque côté. Nantes bascule donc dans la zone de relégation, 19e avec 40 points. Enfin, Istres déjà en L2 la saison prochaine a été battu à Saint-Etienne (2-0). C'est Piquionne qui a débloqué les compteurs (1-0, 70'), puis Feindouno a aggravé la marque (2-0, 76'). Les Verts sont donc 6e avec 52 points et peuvent croire à l'UEFA.

Cette 37e journée maintient donc le suspense à tous les niveaux, autant pour l'Europe que pour le maintien.