Quand il s'exprime, c'est rarement pour ne rien dire. Interrogé par la Gazzetta dello Sport, Zlatan Ibrahimovic évoque son caractère et aborde notamment la question de son image, qu'il juge faussée. Même s'il reconnaît être à cheval sur des détails qui font avancer une équipe selon lui.

S'il lui est arrivé d'avoir des rapports parfois compliqués avec certains de ses coéquipiers (Onyewu, Zebina), ou entraîneurs (Guardiola), Zlatan Ibrahimovic a aussi souvent été très apprécié par ses partenaires. C'est notamment le cas au Paris Saint-Germain où il fait l'unanimité depuis son arrivée au cours de l'été 2012. Le Suédois sait pourtant qu'il passe pour une diva, mais il n'en est rien, assure-t-il dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport ce mardi.

«Cette image de moi a été créée au début de ma carrière. J'étais un gamin et les journalistes ne comprenaient pas lorsque je plaisantais donc les gens lisaient certaines choses. Mais ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas une diva, affirme ainsi l'ancien Milanais. Même si au début, c'était vraiment difficile. Je n'avais personne autour de moi pour gérer les journalistes et certaines choses. J'ai appris tout seul, même de mes erreurs. Maintenant je suis attentif même si ça m'arrive de parler directement avec le coeur. Par contre, je suis toujours le même avec mes amis et mes coéquipiers. Peu importe où je joue et ce que je gagne, je cherche toujours à rester le même.»

Six personnes pour nettoyer les chaussures

Ainsi, s'il est aujourd'hui l'idole du Parc des Princes, le Suédois n'hésitait pas à s'en prendre à ses propres supporters un soir de mars 2013, avec le mémorable : «Ils en demandent beaucoup. C'est étrange, vu ce qu'ils avaient par le passé. Parce qu'avant, ils n'avaient rien.» Il faut dire que l'attaquant parisien n'aime pas les vents contraires et est plutôt du genre à vouloir tout contrôler, y compris ces petits détails qui font avancer une équipe selon lui.

«Le championnat ? Ce n'était pas facile. Un exemple : l'année dernière j'étais encore à l'entraînement, puis arrivé au bout de trois jours mes chaussures n'étaient pas propres pour jouer. Maintenant, je ne veux pas non plus dire que nous gagnons le championnat parce que quelqu'un nettoie mes chaussures, mais là d'où je viens, il y avait des gens pour le faire. Ils font leur travail et je fais le mien. Mais maintenant, tout est mieux, puisqu'avant ils étaient deux à le faire et désormais ils sont six. C'est important, d'autant que j'ai gagné 20 titres avec l'ensemble de mes équipes et ce n'est pas par accident... Je sais ce qu'il faut pour gagner», indique ainsi l'ancien Milanais.

«Je ne peux pas être plus heureux»

Et aujourd'hui, tout roule pour le Suédois dans la capitale, même si la dernière intersaison fut encore celle des doutes et des interrogations. «Oui, c'est vrai. En juin, je ne savais pas ce qui allait se passer. A chaque fois que je dis "je reste" , c'est le contraire qui se produit normalement. Mais après, j'ai rencontré le président Nasser Al-Khelaïfi et il m'a dit que je suis le joueur le plus important du projet du PSG : «C'est toi qui dois nous porter là où nous voulons aller.» Cette marque de confiance m'a fait du bien. Nous nous sommes mis d'accord : j'ai prolongé d'un an et maintenant je ne peux pas être plus heureux qu'ici à Paris.»

Et ça se voit sur le terrain à présent, avec un sourire qui apparaît bien plus souvent sur son visage que lors du précédent exercice.

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