Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse.
En savoir plus OK
Paris réalise un joli coup
Par Julien Demets - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 18/04/2005 à 00h25
Taille du texte: Email Imprimer Partager:

Le Paris Saint-Germain a réalisé un petit exploit en venant à bout des Lyonnais sur leur pelouse. Ceux-ci, très dominateurs en première mi-temps, n'ont pas su tuer le match. Au contraire, le PSG a fait preuve d'un réalisme impressionnant. Retour sur un match à grand spectacle.

Paris réalise un joli coup

Les enjeux de la rencontre

Quatre jours après leur élimination en quart de finale de la Ligue des Champions, les Lyonnais n'ont plus qu'un seul objectif : remporter leur quatrième titre de champion d'affilée. Une tâche qui ne devrait pas poser de problèmes aux hommes de Paul Le Guen, qui comptaient avant la rencontre de ce soir 11 points d'avance sur leur dauphin, le LOSC. Alors, démobilisés les Lyonnais ? Au contraire : si près du but, les coéquipiers de Juninho ne veulent pas se relâcher : «Notre objectif reste de conclure le travail, d'être champion le plus vite possible» annonce Le Guen. Une victoire sur le PSG et l'OL toucherait au but. Dans le cas contraire, il faudrait encore attendre quelques épisodes de ce championnat 2004-2005 pour que Lyon mette la touche finale à sa magnifique saison. Plusieurs interrogations planaient avant la rencontre. L'effectif lyonnais avait-il récupéré de ses 120 minutes disputées mercredi ? Malgré la fatigue, Paul Le Guen avait en effet décidé d'aligner la même équipe que face au PSV, à savoir Coupet dans les buts, Réveillère – Cris – Caçapa – Abidal en défense, Diarra-Essien-Juninho en milieu de terrain et Govou-Wiltord-Malouda en attaque. Deuxièmement, comment Lyon allait-il réagir moralement après son élimination en Ligue des Champions ? La frustration allait-elle couper les jambes de Wiltord et des siens, ou au contraire leur procurer une rage supplémentaire ? Dans le deuxième cas, Paris aurait tout intérêt à protéger ses arrières, pour ne pas jouer le rôle de victime expiatoire.

Il y a un peu moins d'un an, le PSG affrontait l'OL au Parc des Princes pour le compte de l'avant-dernière journée du championnat. La victoire parisienne (1-0, but de Pauleta) face aux futurs champions de France avait alors permis aux hommes de Vahid Halilhodzic d'assurer leur place en Ligue des Champions. Onze mois plus tard, même affiche mais ambitions différentes. Auteur d'une saison totalement ratée, le PSG ne peux plus compter que sur des victoires de prestige pour consoler ses supporters. «L'amour qui nous lie au PSG nous incite à aller à Gerland pour faire un résultat et honorer ainsi le blason du club» déclarait ainsi Jérôme Alonzo en milieu de semaine. Un coup à Gerland constituerait une belle réaction d'orgueil pour un groupe critiqué, ballotté et pas toujours soudé durant l'année. Il permettrait également à Paris de finir cette triste saison sur une note encourageante et de préparer la suivante. Le duel entre les deux anciens coéquipiers au Paris Saint-Germain Paul Le Guen et Laurent Fournier était également l'occasion pour le second de réaliser une performance marquante en tant qu'entraîneur, et ainsi marquer des points en vue d'un éventuel renouvellement de ses fonctions la saison prochaine. Preuve des ambitions parisiennes, Fournier avait aligné une équipe offensive : devant Alonzo, titularisé en l'absence de Létizi, Pichot, Pierre-Fanfan, Yepes et Armand sont associés. Le milieu se compose de trois éléments (sur le modèle du PSV) avec Cissé, Cana et Mendy. Rothen est ailier gauche, l'autre gaucher Ljuboja occupe le flanc droit et Pauleta joue avant-centre. Finalement, la victoire n'allait-elle pas revenir à l'équipe la moins démobilisée ?

Les moments forts de la rencontre

- Le moment le plus fort de la rencontre aura eu lieu avant le coup d'envoi de Monsieur Colombo : tout le stade Gerland s'est tu et a brandi un tifo noir en hommage aux deux supporters de l'OL décédés la semaine dernière en se rendant à Nantes. L'entrée des joueurs, dans un silence de cathédrale, était particulièrement saisissante.

- Juninho frappe un coup franc excentré côté gauche. Il cadre sa frappe en pleine lucarne, mais Alonzo dévie en corner (6').

- Deuxième chance pour Juninho, mais cette fois plein axe. Le ballon est boxé par Alonzo au raz de son poteau gauche (8').

- Lancé à gauche de la surface, Malouda grille son défenseur et parvient à tirer. Alonzo plonge au premier poteau et dévie en corner. Paris étouffe, mais Alonzo évite l'asphyxie (10').

- Yepes relance plein axe dans les pieds de Reveillère, qui lance Govou instantanément. Le tir de l'international est une fois de plus dévié en corner par Jérôme Alonzo. Sur le corner qui suit, Juninho hérite du ballon au point de penalty mais frappe sur... Alonzo, bien placé sur sa ligne. Six tirs à zéro ! (15')

- Mendy adresse une longue transversale depuis son côté droit vers Ljuboja. Le Serbo-Monténégrin amortit de la poitrine et shoote dans les nuages. C'est le premier tir parisien (18').

- Malouda lance Wiltord à travers la surface du PSG. A cinq mètres des buts, l'ancien Bordelais reprend le ballon mais Zorro-Alonzo repousse des deux pieds (20').

- Superbe ouverture de Mendy pour Pichot côté droit. Le centre de l'ancien Lillois passe devant Caçapa et Ljuboja et file jusqu'à Pauleta. Le Portugais frappe fort sur la barre. Paris sort la tête de l'eau et manque de marquer sur sa première attaque construite (33').

- Essien sert Juninho à l'entrée de la surface. Contrôle du droit, tir du gauche, c'est trop mou. Alonzo capte (38').

- But parisien ! Sur son côté gauche, Jérôme rothen adresse une longue ouverture à Pauleta, qui prolonge instantanément vers Danjel Ljuboja, échappé entre Cris et Caçapa. L'attaquant péroxydé gagne son face-à-face avec Coupet d'un intérieur du pied gauche. Un modèle de contre-attaque ! (45' + 2)

- Sylvain Armand déclenche une frappe puissante des 20 mètres, déviée par Pauleta dans la surface. Grégory Coupet est pris à contre-pied mais parvient à repousser le ballon des chevilles. On a cru au deuxième but du PSG ! (47')

- Ouverture de Mendy pour Pauleta à gauche de la surface. Superbe retour de Reveillère dans les pieds du Portugais, qui ne peut frapper convenablement. Coupet peut s'emparer du ballon (66').

- Ljuboja lance Rothen côté gauche. L'ancien Monégasque centre devant le but mais Pauleta est trop court pour reprendre le ballon (72').

- A 18 mètreS, Sylvain Wiltord crochète Pierre-Fanfan et déclenche un tir puissant du pied gauche. Alonzo repousse des deux points (80').

- Mendy sort, diminué par une semelle de Malouda sur sa hanche en milieu de deuxième période. Il est remplacé par Segueï Semak (88').

- Coup franc de Juninho que Jérôme Alonzo repousse une première fois. S'ensuit un énorme cafouillage à l'issue duquel Nilmar ne parvient pas à pousser le ballon dans le but vide. La défense finit par se dégager (89').

- Pauleta dégage de la tête, sur sa ligne, un énième coup franc de Juninho (90' + 3).

La prestation de l'OL

Les Lyonnais ont imprimé un rythme infernal à la première demi-heure du match. A ce moment-là de la rencontre, le score aurait très bien pu être de 2-0 ou 3-0. Les offensives des Gones étaient construites, rapides, variées et passaient par les côtés. Tous les joueurs touchaient le ballon. Un régal auquel il n'a manqué que le réalisme offensif. Les hommes de Paul le Guen ont ensuite légèrement baissé le pied tout en continuant à se procurer des occasions. Mais emportés par leur enthousiasme, les Lyonnais jouent haut, trop peut-être, et se font prendre en contre dans les arrêts de jeu du premier acte. Toutefois, au terme des quarante-cinq premières minutes, difficile de croire que cette équipe a 120 minutes dans les jambes ! En deuxième mi-temps par contre, Cris et les siens vont rapidement sentir le poids du match de mercredi : les enchaînements sont moins huilés, moins rapides, et les milieux de terrains perdent beaucoup de ballons dans l'entrejeu. Les ailiers Malouda et Govou sont moins en vue car le ballon circule davantage dans l'axe. Dès lors, la pression de l'OL ne se fait plus sentir que par intermittence, la possession de balle étant désormais parisienne. En toute fin de rencontre, les coéquipiers de Michael Essien jetteront leurs dernières forces dans la bataille dans l'espoir d'égaliser. En vain : ils s'engouffrent dans l'axe et butent sur une défense du PSG bien positionnée. Au final, c'est en première période, faute d'avoir su concrétiser leurs innombrables occasions, que les Gones ont perdu la rencontre.

Concernant les prestations individuelles, Coupet n'a pas eu grand-chose à réaliser. Malheureux sur le but de Ljuboja, il sauve les siens dès le retour des vestiaires sur une frappe déviée d'Armand. Abidal et Reveillère, les deux latéraux, très offensifs durant la première période, ont ensuite reculé pour contenir les débordements parisiens. Rothen a pris le dessus sur tout flanc droit de l'OL. La défense centrale composée de Cris et Caçapa a plusieurs fois été prise de vitesse par le duo Pauleta-Ljuboja : le but du Serbo-Monténégrin en est la meilleure illustration. Juninho n'a pas eu ce soir sa réussite habituelle : il n'a converti aucun des nombreux coups-francs qu'il a obtenus, et a également manqué plusieurs occasions dans le jeu. L'un des Gones les plus fatigués, cela se voit. Essien a beaucoup participé aux actions offensives de l'OL, Diarra se concentrant sur ses tâches défensives. Quelques ballons perdus plein axe en seconde mi-temps ternissent leur bilan personnel. Comme tous leurs partenaires, Govou et Malouda ont débuté le match en fanfare avant de s'éteindre. L'ancien Guingampais est par ailleurs l'auteur d'une grosse semelle sur Mendy, signe de son agacement grandissant au fil de la soirée. Sylvain Wiltord a beaucoup tenté, y compris de loin, mais sans réussite. Ses combinaisons avec Malouda ont cependant mis le feu à l'arrière-garde parisienne. Insuffisant pour en venir à bout...

La prestation du PSG

Du côté de Paris, on sait ce que le mot «réalisme» veut dire ! Repliés sur leurs buts pendant la majeure partie de la première mi-temps, Yepes et les siens ont d'abord fait étalage de toute la panoplie d'une défense débordée : tacles désespérés, dégagements en catastrophe… Et puis, après avoir laissé passer l'orage, les coéquipiers de Pauleta vont petit à petit pousser leurs contre-attaques pour finalement frapper sur la barre, d'abord, puis marquer dans les arrêtes de jeu. A la mi-temps, le score flatteur ne doit pas faire oublier que les Parisiens ont été étouffés au milieu du terrain, pris de vitesse en défense, et incapables de conserver le ballon en attaque. La deuxième période va être bien meilleure : face à une équipe fatiguée et brouillonne, les joueurs de la capitale vont profiter de toutes les contre-attaques pour se procurer des occasions. L'égalisation lyonnaise semble alors bien moins probable que le deuxième but parisien. Soucieux de conserver le ballon, les milieux de terrain Bleu et Rouge vont s'appliquer à poser le jeu et à contrer les attaques lyonnaises, confiant l'animation offensive au trio Rothen-Ljuboja-Pauleta. La défense a tenu le coup durant ce second acte face à un adversaire bien moins percutant. On peut presque dire, au vu de cette deuxième période, que les Parisiens ont réussi ce que les Lyonnais n'étaient pas parvenus à faire mercredi à Eindhoven : conserver le ballon et se créer des occasions en contre-attaques.

L'homme du match est incontestablement Jérôme Alonzo. Auteur d'une dizaine de parades décisives, le gardien de but du PSG a écoeuré les attaquants lyonnais, qui ont pourtant tout tenté. Et dire que l'ancien Stéphanois n'est que remplaçant... La défense, elle, a tenu le choc tant bien que mal. Yepes s'est distingué à grands coups de tacles glissés dont il a le secret. Armand a dégagé nombre de ballons chauds grâce à son jeu de tête. Pichot a beaucoup souffert face à Malouda mais a fini par prendre le dessus sur le Guyanais au fil de la rencontre. Le capitaine José Pierre-Fanfan a manqué de vivacité. Cana pourrait presque être associé à la défense centrale parisienne, l'énorme pression lyonnais l'ayant obligé à jouer très bas. Sa présence physique a retardé les offensives des Gones. Positionné devant lui, Cissé a joué proprement, s'efforçant de conserver la balle et de poser le jeu du PSG. Mendy a alterné le bon (superbe ouverture pour Pichot sur la barre transversale de Pauleta) et le mauvais (beaucoup de ballons perdus sur des contrôles trop longs, des dribbles ratés..). Il semble toutefois plus à l'aise au milieu qu'en défense. Enfin, le trio offensif a brillé : Rothen, Pauleta et Ljuboja ont souvent réussi à remonter tout le terrain à eux trois. Le premier est un orfèvre de la passe et un fin manieur de ballon, le second a inscrit son second but consécutif et retrouve peu à peu son vrai niveau. Quant à «l'Aigle des Açores» , il ne lui aura manqué qu'un but pour récompenser son intelligence de jeu, notamment sur sa frappe sur la barre.

Voilà 10 ans que le PSG n'avait plus gagné à Gerland ! Forts de ce succès de prestige, les hommes de Laurent Fournier peuvent voir venir la fin de saison avec sérénité. Les Lyonnais concèdent quant à eux leur troisième défaite de la saison, leur première à domicile. Une contre-performance qui ne devrait pas les priver d'un quatrième titre de champion consécutif.



Taille du texte: Email Imprimer Partager:




Publiez un commentaire avec votre compte Facebook, Yahoo, Hotmail ou AOL   AIDE
Pour signaler un abus, contactez
Ajouter un commentaire ... Les insultes sont passibles d'une amende de 12.000€ et jusqu'à 45.000€ pour les injures racistes, homophobe, handiphobe ou sexiste. N'oubliez pas que vos messages ici sont publics et qu'en cas de plainte votre identité réelle peut être révélée à la justice.
Pour afficher les commentaires Facebook, vous devez être connecté à Facebook



 
 

Liens FRANCE - Ligue 1


Ligue 1 - les fiches CLUB

Sondage Maxifoot
Le PSG et l'OM en demi-finale de Coupe d'Europe, croyez-vous qu'au moins un des deux remportera la Coupe ?

OUI
NON
Voter

Voir les resultats - Voir les sondages précédents

Actu et transferts 24h/24

Les + populaires du moment


Ça a fait le buzz depuis 7 jours


 A SUIVRE
Le meilleur effectif
LIGUE 1
mi-saison
2023-24
TOP 10
transferts
en Ligue1

mi-saison 2023-24
TOP 15
PEPITES
jeunes de Ligue 1
Classements des
BUTEURS

en EUROPE
Indice MF :

l'état de
FORME
des clubs en europe
Les FRANCAIS à

l'ETRANGER
Qui joue ?
Qui marque ?


MASQUER LA PUB