A cinq journées de l'issue fatale, la lutte bat son plein... pour le maintien. Les formations qui cherchent à accéder à l'Europe se laissent toutes surprendre par la vivacité de celles qui tentent de préserver l'espoir. La course poursuite en rangs serrés se prolonge. Retrouvez le traditionnel «Tour des Stades» de Maxifoot, ainsi que les principales réactions !

Panorama des résultats

Que diable se passe t-il dans la tête des formations qui occupent une place de potentiel européen ? Si Lyon cavale loin devant (1er avec 66 Pts), derrière la Ligue des Champions ne semble pas vraiment susciter un engouement, tel qu'il élèverait le niveau de jeu des équipes encore en course. Seuls les Lillois (2e avec 55 Pts) assument la concrétisation de leur rêve ambitieux, en s'imposant d'extrême limite dans le derby du Nord (2-1). Marseille (3e avec 52 Pts) patine, tout autant que Monaco (4e avec 51 Pts). Les joueurs de la Principauté endeuillée n'ont pas su offrir la victoire en hommage à leur premier et plus fidèle supporter qu'était le Prince Rainier. Ils concèdent le nul contre une formation sochalienne (8e avec 46 Pts) qui a su se montrer patiente à domicile (1-1). Au sein du premier peloton, Rennes (5e avec 48 Pts) préserve l'essentiel. Mais pour une fois, les Bretons sont tenus en échec à la maison (2-2). Les Verts (9e avec 45 Pts) ont livré un rude combat pour ne pas décrocher. Il s'avérait logique alors de penser que Toulouse (8e avec 46 Pts) profiterait de son séjour à Bastia pour récupérer la cinquième place.

Ces circonstances particulières permettent d'afficher cette semaine 21 buts au compteur. André, pour son retour, s'offre un doublé avec Bastia. Tum réalise de même pour la victoire lorraine. Frei conforte sa place de leader (16, +1). Il devance Pauleta, Ilan (+1) et Pagis, avec douze buts. Le trou semble enfin créé.

Échec et mat (Sochaux 1-1 Monaco)

A l'image de Chevanton, encore trop individuel, les Monégasques ont encore pêché par excès de gourmandise. Ils maîtrisaient la rencontre et avaient largement les armes pour s'imposer en terre sochalienne et retrouver la place de troisième du Championnat. «Ce n'est pas une bonne opération sur le plan comptable. On a de quoi se satisfaire sur le plan collectif. En revanche, on n'a pas su faire assez preuve de réalisme. Tout peut changer très vite. On va maintenant se concentrer sur mardi pour essayer de décrocher un titre cette saison,» analysait avec lucidité Didier Deschamps. Les Monégasques ont en plus terminé la rencontre à dix, suite à l'exclusion logique d'Adebayor qui a piétiné Isabey (86'). Depuis la victoire à Istres le 12 janvier dernier, les Monégasques n'ont plus remporté la moindre victoire à l'extérieur. Si Roma détournait le ballon sur son poteau dès l'entame, les joueurs de la Principauté ouvraient le score par Chevanton (1-0, 10'). Il profitait du travail de Saviola, dont la frappe avait été préalablement repoussée par Richert. Les occasions se multipliaient, en vain. Sur un contre incisif, les Lionceaux revenaient au score. Santos trouvait idéalement Ilan qui n'en demandait pas tant (1-1, 37'). Monaco manque une occasion en or de monter sur le podium. Score final 1-1 !

L'Europe tient à carreau (Rennes 2-2 St.-Étienne)

Au Stade de la route de Lorient, tous les plus fous espoirs sont désormais permis. Les Bretons ont judicieusement choisi leur moment pour décrocher un premier succès à l'extérieur. Toulouse en a subi les conséquences et perdu sa chance de se poster à la cinquième place. Contre Saint-Étienne, qui peut également espérer décrocher l'Europe, les supporters ont pu assister à une rencontre de haute volée où Frei a assumé son rôle d'attaquant vedette. Quant à Monterrubio, il cumule les penalties victorieux. Les affaires étaient mal entamées, avec une ouverture du score somptueuse pour les Verts. Suite à une ouverture de Zokora, Mendy centrait et trouvait un Piquionne aux aguets, venu prendre de vitesse Faty. Sur sa reprise du pied droit, Isaksson demeurait impuissant (0-1, 8'). Le collectif stéphanois payait d'entrée de jeu, en pressant très haut. Passé une période délicate, les Bretons raccrochaient les wagons.

Didot s'emparait du ballon au milieu de terrain. Il adressait une bonne passe à Kallstrom qui apercevait Monterrubio dans l'axe. Passeur de choix, ce dernier offrait à Frei, décalé sur la gauche, son seizième but de la saison (1-1, 33'). Les frayeurs bretonnes n'étaient pas éclipsées pour autant. D'autant que malgré un pressing incessant dans la défense stéphanoise, Rennes encaissait un autre but peu après l'heure de jeu. Faty était encore pris de vitesse par Piquionne qui centrait en retrait, pour trouver Sablé au point de penalty. Il trompait le portier breton, d'une frappe sous la barre (1-2, 64'). Dos au mur, les Rennais préservaient finalement leur invincibilité à domicile, sur un penalty de Monterrubio consécutif à une poussette d'Ilunga (2-2, 76'). Les Rennais s'en sortent plus difficilement que d'habitude. Mais ils maintiennent leurs adversaires à distance, malgré ce petit point. Score final 2-2 !

La confusion des genres (Bastia 2-1 Toulouse)

Sacré combat que se livrent les formations en quête d'une place d'honneur au classement et qui pourrait conduire à l'UEFA ou à l'Intertoto. D'autres rencontres offraient bien des perspectives séduisantes à leurs vainqueurs où s'y mêle adroitement la course au maintien. D'où parfois naît la confusion des genres. Pour Toulouse, c'est la suite du festival des occasions manquées après les prestations de Marseille, de Monaco ou de Lens. C'était un peu à quitte ou double, comme le souligne l'entraîneur toulousain Éric Mombaerts. «Bastia a eu un peu de réussite en marquant rapidement. Ils ont pris un avantage certain. Après je n'ai pas grand-chose à reprocher aux joueurs. On souffre certainement de l'absence de notre buteur Moreira. Il n'y a pas eu de réveil tardif. A la différence de la semaine dernière, je n'ai pas de gros reproches à faire si ce n'est à notre défense, d'habitude très tenace.»

Car Bastia ne voulait pas mourir. Suite à un centre de Sauget sur l'aile gauche, André reprenait de la tête victorieusement (1-0, 20'). Le retour après une longue période d'indisponibilité du joueur corse ne pouvait pas mieux se célébrer. Dix minutes plus tard, Revault savait son équipe d'une défaite annoncée, en interceptant le penalty ajusté par Ziani. Émana manquait alors d'égaliser et Toulouse retrouvait son enthousiasme. Sauf qu'en seconde période, André en véritable mort de faim, trouvait une seconde fois le chemin des filets, profitant du corner tiré par Rocchi (2-0). Bastia ne devait pas trembler. Sauf que Penneteau ne commettait une bévue lourde de conséquences, en perdant le ballon dans la surface au profit d'Emana (2-1, 77'). Toulouse pressait. Bastia tenait bon pour préserver ses ultimes chances de maintien, auquel le nouvel entraîneur veut encore croire. «Il faudra gagner les trois matches à domicile et puis continuer à se dépasser à l'image de Pierre-Yves André. J'ai vu de la part des joueurs des qualités mentales d'exception. Ils se battent jusqu'au bout. Cela me laisse à penser que c'est encore jouable.» Comme le proverbe le dit si bien, l'espoir fait vivre. Score final 2-1 !

La chasse aux Canaris (Bordeaux 0-2 Nantes)

Généralement en Gironde, les Nantais n'arrivent pas à s'imposer. Cette saison, le scénario n'a rien à voir. Bordeaux pensait rehausser ses objectifs vers l'Intertoto. En face, Nantes en a décidé autrement en s'octroyant trois points d'une extrême importance avant de recevoir Marseille. Pavon constate avec dépit le résultat. «Il est dur de trouver des leaders. Soit on dispose d'un groupe mature, ou bien il est jeune et il convient de les trouver. A nous de prendre les points qu'il faut pour se maintenir. C'est malheureux de parler ainsi mais c'est la réalité d'aujourd'hui. On est forcément déçus.» Landreau intervenait pourtant le premier, suite à une frappe de Meriem dès l'entame. Nantes allait ouvrir le score, suite à une belle action collective qui s'achevait en deux temps. Da Rocha écartait Planus et pouvait centrer pour Bagayoko. La tentative de ce dernier était repoussée par Ramé. Diallo voyait le ballon lui revenir dans les pieds. Cette fois, il ne laissait aucun répit supplémentaire au portier bordelais (0-1, 18'). A l'image des Phocéens, les Girondins de Bordeaux peinaient à donner du rythme à leurs actions de jeu. Il y avait du mieux en seconde mi-temps. Landreau empêchait sur sa ligne Darcheville d'égaliser. Les supporters poursuivaient la grève des encouragements et voyaient d'un très mauvais oeil le doublé nantais en fin de partie. Guillon offrait à Bagayoko le but du KO, mais pas celui du maintien. La lutte reste sévère et tendue. Serge le Dizet restait lucide sur la situation de son groupe."On espérait faire quelque chose de positif ce soir, tout en savant que des poursuivants risquaient de laisser des plumes. Ce n'est pas le cas. Donc on a bien fait de prendre les points. Globalement, on leur a posé pas mal de problèmes avec notre mobilité et notre dispositif". La victoire semble logique. Score final 0-2 !

Maintien serré

Les ultimes rencontres de cette soirée présentaient un même regard tendu vers le maintien. Istres ne se livre plus à beaucoup d'illusions mais souhaite garder la tête haute avant de tomber sur la ligne d'arrivée. Néanmoins, les Messins ont su serrer le jeu jusqu'au bout pour décrocher les trois points de manière in-extrêmis. Les Lorrains ouvraient le score, suite à un corner d'Obraniak. Weber écartait mal et Tum venait devancer Thiam. Sa frappe du droit terminait dans les cages (1-0, 7'). Istres croyait au miracle en parvenait à égaliser lors des ultimes minutes. Bakayoko envoie un ballon en profondeur pour N'Diaye sur le côté gauche. Il pénètre dans la surface et vient prendre Wimbée à défaut, d'un extérieur croisé du pied droit (1-1, 86'). Espoir de courte durée puisque dans les arrêts de jeu, Metz décrochait les trois points. Suite à un centre, Tum s'offrait un doublé d'un plat du pied droit (2-1, 92'). Metz devrait rester en Ligue 1 la saison prochaine. Score final 2-1 !

Du côté des Aiglons, la vie ne semble pas rose non plus, d'autant que Vahirua a du quitter ses partenaires au cours de la première période. Peu enclins à se laisser rattraper par les dernières formations du classement, les Niçois manifestaient leur volonté de s'imposer. Les Aiglons contrôlaient la rencontre, jusqu'au coup du sort. Lancé par Deroin, Mazure venait prendre le meilleur sur Grégorini du plat du pied droit (0-1, 69'). Dommage pour les Niçois qui n'assurent pas leur maintien. Caen y croit encore. Score final 0-1 !

Cette 33e journée s'achèvera avec deux rencontres. Lyon accueille le PSG, tandis que Strasbourg se déplace à Auxerre. L'affiche de la 34e journée lors du week-end prochain, opposera Auxerre à Lyon. Bonne semaine à toutes et à tous !