Quelle étonnante satisfaction doivent ressentir les Rennais qui s'offrent une luxueuse victoire au Stadium de Toulouse ! Elle symbolise pleinement le mano à mano que se livrent les formations outsiders pour la course aux places d'honneurs. Retrouvez le traditionnel «Tour des Stades» de Maxifoot !

Panorama des résultats

Drôle de 32e journée qui nous a gratifié de plusieurs résultats surprenants. Ceux-ci révèlent bien les enjeux du sprint final. Dans le haut du tableau, on ne regarde plus vraiment du côté de la première place. Lyon (66 Pts) compte une trop confortable avance sur son dauphin pour perdre ses chances de conquérir un quatrième titre consécutif. Lille (2e avec 52 Pts) qui devait affronter Monaco (4e avec 50 Pts) devra attendre pour confirmer son statut d'outsider à l'Europe, suite à la situation particulière vécue actuellement sur le Rocher. En attendant, Marseille (3e avec 52 Pts) n'a pas su saisir sa chance, en s'inclinant à Strasbourg (1-0). Une excellente opération pour les Alsaciens (13e avec 38 Pts) qui se rapprochent de la zone stratégique du maintien. Toutes les équipes menacées ne peuvent pas à en dire autant. Nantes (16e avec 35 Pts) accuse encore le coup, certes peu aidé par un calendrier très difficile. Heureusement pour eux, les Canaris peuvent se conforter de la lourde défaite de Bastia (19e avec 29 Pts) du côté du Chaudron (3-0). Caen (18e avec 30 Pts) s'incline lorsque la situation l'exigeait le moins (0-1). Bien joués Messieurs les Lorrains (15e avec 36 Pts) ! Mine de rien, à force de résultats décevants, un petit trou a vu le jour. Il se voudra peut-être irréversible et les formations de Metz et de Nantes ne devront alors leur maintien qu'à un coup de pouce du destin.

Décidément les opérations mathématiques se multiplient depuis quelques journées. Dans l'autre moitié du tableau, la course pour les places d'honneur se poursuit. Sans véritablement le PSG (11e avec 41 Pts), qui concède le nul contre Bordeaux (12e avec 40 Pts) au Parc des Princes (1-1). En revanche, Rennes (5e avec 47 Pts) passe à l'offensive et décroche sa première victoire en déplacement (0-2). Elle a son importance puisque Toulouse manque le coche (7e avec 46 Pts). Pas mieux pour Sochaux (8e avec 45 Pts) qui a logiquement perdu contre Istres qui sauve son honneur (2-0). Alors les Stéphanois (9e avec 44 Pts) se rapprochent. Lens (10e avec 42 Pts) se déconcentre, en engrangeant le nul contre Nice (0-0). Des Aiglons (14e avec 38 Pts) qui retrouvent le sourire, avec le maintien en perspective en cas de victoire contre Caen dans une semaine. Un beau tir groupé de formations qui ne demandent pas mieux qu'un coup d'éclat final. En tous les cas, avec seulement encore 15 buts marqués, les statistiques des buteurs ne vont pas remonter de sitôt.

Par ici l'infirmerie (PSG 1-1 Bordeaux)

En Coupe de France, les Parisiens avaient brillé contre les Girondins. Une qualification qui n'a pas servi à grand-chose par la suite, mais dont doit encore se souvenir l'excessif Chamakh. A l'issue du temps réglementaire, les deux formations s'étaient retrouvées avec un score de parité (1-1). Exactement ce résultat que l'on retrouve dans le cadre de cette 32e journée, ce qui signifie un petit point de pris. Le Parc pourrait s'en contenter. L'ennui demeure que Laurent Fournier a vu partir vers l'infirmerie deux de ses armes maîtresses. Un ailier qui n'est vraiment pas aidé par le destin (Rothen, blessé aux adducteurs) et un portier (Letizi, souffre du dos) qui continue sa tournante avec Alonzo. Chacun son tour ! Diable, rien n'est épargné cette saison au PSG qui a pourtant mobilisé ses troupes. Les Parisiens ont su faire preuve d'intelligence dans le jeu et continuent de progresser. Cependant, après trois victoires consécutives à domicile, la série s'est arrêtée (déjà). Ce que regrette Laurent Fournier qui a conscience qu'il y avait mieux à obtenir. «On aurait du tuer le match en première période, alors il y a de quoi être un peu déçu. Le groupe avance. Mes joueurs n'ont pas commis de fautes, mais l'arbitre s'en est chargé. On va travailler sereinement pour préparer le déplacement à Lyon.»

Les supporters ont toutefois tourné la page. On pardonne, on encourage, mais on n'oublie pas. Reinaldo et Ljuboja comprenaient vite la leçon. Forts de toutes ces clameurs, ce duo de charme concrétisait ses velléités de début de rencontre après la demi-heure de jeu. Ljuboja récupérait le service du Brésilien et trompait Ramé d'une petite frappe du gauche (1-0, 32'). Une ouverture du score méritée pour les Parisiens qui venaient d'échapper de peu à un penalty en leur faveur. Tout semblait se dérouler au mieux pour les Parisiens, lorsque Chamakh décidait de se racheter aux yeux de ses coéquipiers. Il provoquait un penalty, suite à une faute de Pierre-Fanfan. Quant à l'ivresse du but, il la laissait à Meriem venu refroidir Alonzo (1-1, 72'). Sans une parade de ce dernier en toute fin de rencontre, Paris aurait pu concéder une défaite imméritée, vu le manque relatif d'engouement des Girondins. Ils peuvent remercier Chamakh d'avoir sonné le réveil. Une impression que souligne d'ailleurs Michel Pavon. «Les Parisiens avaient l'emprise sur la rencontre en première période et nous en seconde. Avec un peu d'ambition en plus, on pouvait s'imposer. On s'est rassuré avec la manière. Nos supporters nous ont vu nous battre.» Score final 1-1 !

Europe quand tu nous tiens... (Toulouse 0-2 Rennes)

Surprise et déroute au Stadium pour les supporters des Toulousains qui n'escomptaient pas voir se réaliser l'impensable. Ils recevaient l'équipe de Rennes qui n'a jamais su s'imposer en déplacements de toute la saison. Dotés de très bons résultats ces derniers temps, les joueurs de la ville rose ont peut-être justement trop vu la vie en rose. Résultat, ils ont laissé l'emprise de la rencontre aux Bretons qui ont proposé un visage plus agressif et enthousiaste que d'accoutumée. En première période, suite à un centre de Sorlin de la gauche, Frei prend le meilleur sur Aubey et ajuste un plat du pied droit impeccable (1-0, 25'). Toulouse n'est pas complètement knock-out, mais tarde à reprendre le rythme. En fin de rencontre, les Bretons aggravent l'avantage. Taïder manque de sérénité dans sa surface. Cela profite à Källström qui n'en demandait pas temps pour venir tromper Revault à bout portant dune frappe du gauche (2-0, 85'). Les Toulousains viennent de laisser filer une occasion unique d'écarter un des outsiders à l'Europe. Rennes se comble de gloire avec cette victoire au panache. Frei accentue son avance au classement des buteurs. Score final 0-2 !

... en haleine (St-Etienne 3-0 Bastia)

Les Stéphanois ont obtenu l'essentiel pour conserver les espoirs d'une éventuelle participation européenne la saison prochaine. Il faut dire que les Corses n'ont pas opposé une grosse résistance. La résignation guetterait-elle les Bastiais ? Comme bien trop souvent cette saison, Bastia lâchait prise dès les premières minutes. Suite à une énième erreur défensive, à l'actif de Piocelle cette fois, Sablé profitait de la situation pour ajuster sa frappe en pleine lucarne (1-0, 8'). Parmi les joueurs en forme, on retrouvait certains habitués. Piqionne et Hellebuyck se remuaient pour aggraver la marque. Le break n'intervenait que lors des ultimes minutes. Dans la surface, Uras commettait une faute sur Sablé. Feindouno ne se laissait pas prier pour accroître l'avantage (2-0, 87'). Piqionne achevait le tout, prenant le meilleur sur la sortie du gardien (3-0, 93'). Entre temps, Bastia avait nourri quelques espoirs, notamment suite à un beau geste de Conombo. Janot sauvait du pied. Bien insuffisant tout de même que ces timides réactions corse. Les Verts restent proches des places d'honneur. Score final 3-0 !

Vaillants Istréens (Istres 2-0 Sochaux)

Si tout laissait à penser que les Istréens allaient se résigner définitivement, sur le terrain ils ont décidé de prouver le contraire. Pas de chance pour les Sochaliens qui perdent une belle opportunité de s'accrocher au bon wagon. Rien de dramatique pour autant, mais les Lionceaux espéraient certainement mieux de ce déplacement. L'impression laissée par les hommes de Guy Lacombe ne vient certainement pas rassurer ce dernier. Il avait tenu des propos sévères la semaine dernière sur la prestation de son groupe. Bien que terriblement malmenés à Lille et déposés par le groupe des principaux candidats au maintien, les Istréens ont su réagir. Suite à un centre lointain de la gauche signé Delaye, Bakayoko ouvrait la marque en début de seconde période (1-0, 50'). Lors des dix dernières minutes, Saveljic mettait les siens à l'abri d'un retour sochalien. Suite à un corner de Pelé, il enchaînait coup du sombrero et demi-volée du droit de prestige (2-0, 82'). Mauvaise soirée pour Richert ! Istres a su vite tourner la page de sa lourde défaite dans le Nord (8-0) et revient à l'essentiel : jouer pour son plaisir ! Pour la plus grande satisfaction de Gravelaine, l'arbitre, cette fois, ne s'en est pas mêlé. Au contraire du vent très violent qui y est pour beaucoup dans cette étrange rencontre de football. A noter pour finir que Diagne-Faye a été exclus pour Istres en seconde période (60'). Les Istréens fêtent de belle manière l'inauguration de leur nouveau terrain... à domicile ! Score final 2-0!

Objectif maintien (Caen 0-1 Metz / Lens 0-0 Nice)

Un beau duel de potentiels relégables se déroulait en Normandie. Les Lorrains ont choisi d'y débarquer avec enthousiasme pour mettre un terme à une chute vertigineuse au classement. Il était bien temps de cesser une telle hémorragie. Planté avait beau repousser l'échéance fatale, en écartant le danger avant la pause sur une frappe de Gueye, Metz obtenait le dernier mot. Ogbeche, terriblement vif, se saisissait du ballon emmené par Seube. Il filait irrémédiablement vers les cages de Planté et le trompait dans un angle difficile (0-1, 54'). De l'audace pour cet attaquant plus motivé que jamais et qui offre les précieux points à ses partenaires. Caen a manqué de réalisme devant les cages. Score final 0-1 !

Nice a confirmé son statut de trouble-fête. Contre une équipe de Lens motivée par de belles prestations au cours des dernières semaines, les Aiglons ont su préserver ce qu'ils étaient venus chercher. Les Sang et Or ont été plus présents sur les duels, plus incisifs, plus réguliers, plus limpides. Nice a pallié toutes ces carences, en assurant ses arrières. Grégorini a réalisé un bon match et peut également remercier les attaquants lensois de n'avoir pas su se montrer plus précis. Score final 0-0 !

La course aux places d'honneur et celle du maintien, se poursuivront dès le week-end prochain. Au programme notamment un prestigieux Lyon-PSG pour le plaisir des yeux avant tout et un sacré Bordeaux-Nantes qui vaudra son pesant d'or... pour les Canaris ! Bonne semaine à toutes et à tous !