Courageuse lutte au maintien pour les quelques formations qui cherchent encore à atteindre le cap stratégique des quarante points. En attendant les derniers chocs pour l'Europe, lors de cette 30e journée, Bastia réalise l'excellente opération avec Lens. Retrouvez le Tour des Stades de Maxifoot, ainsi que les principales réactions !

Panorama des résultats

Les regards se tournent vers la Côte d'Azur pour la confrontation phare entre Monaco et Marseille, dans le cadre de la course à la Ligue des Champions. Les deux formations ne peuvent que constater l'incroyable sérénité de Lyon (1er avec 62 Pts) qui n'offre que des miettes de luxe à ses poursuivants directs. Les Gones pourront regarder tranquillement les performances de leurs quatre suiveurs, à savoir Marseille, Lille, Monaco et Auxerre. Toulouse conserve provisoirement sa sixième place (43 Pts), malgré un résultat somme toute peu satisfaisant contre Sochaux en ouverture (0-0). Les Lionceaux (7e avec 42 Pts) demeurent en embuscade. Attention tout de même, car le danger guette. Lens (8e avec 41 Pts) a pris une belle option, en s'imposant contre Bordeaux (11e avec 39 Pts) qui concède du terrain. Les Rennais se soulagent d'un prometteur résultat nul, suite au déplacement en Normandie (2-2). Ils ne perdent pas pied (9e avec 41 Pts).

A huit journées de la fin, ces différentes formations s'assurent du maintien mais devront batailler ferme pour arracher les places d'honneur. Derrière, les préoccupations se veulent différentes. Nantes (13e avec 34 Pts) manque son objectif d'une double victoire à la Beaujoire. Après celle contre Caen, ils subissent les sifflets du public, peu satisfait du score vierge contre Ajaccio (18e avec 29 Pts). Les Corses luttent à distance contre l'autre représentant de l'Île de Beauté. Bastia (19e avec 29 Pts) arrache une très précieuse victoire contre Metz (15e avec 33 Pts) (1-0). Mis à part Istres (20e avec 23 Pts), qui a échoué contre Nice (14e avec 34 Pts) (1-1) et qui se condamne quasi définitivement, tout reste à déterminer. Quel suspens ! Lors de ces sept rencontres, seules deux formations s'imposent à domicile (Bastia et Lens), pour une seule victoire à l'extérieur (Lyon). Très peu de buts ont été inscrits, avec un total provisoire de dix réalisations. Frei demeure en tête de ce classement (14, +1), devant Pagis (12) et Kallon (11).

La hargne bastiaise (Bastia 1-0 Metz)

Quelle mouche a pu piquer les Corses, lors des ultimes secondes d'une rencontre annoncée très tendue, au cours de laquelle se ressentait la pression du maintien ? Certainement que la réponse s'entrevoit à travers la hargne affichée des joueurs corses au cours de la rencontre. Dès l'entame , ils cherchaient à prendre le meilleur sur la défense lorraine. Hadji ouvrait les hostilités, d'une frappe au-dessus de la transversale. Wimbée se retrouvait menacé sérieusement à plusieurs reprises, ne devant son salut qu'à un manque de précision des Bastiais. Ziani frôlait le montant droit (23'). Hadji plaçait une tête rasante (31'). Plus tard encore, Chimbonda voyait la sienne terminer sa course de peu au-dessus de la transversale (61'), avant que Piocelle ne connaisse le même sort. Wimbée se chargeait du reste. L'inquiétude ne cessait de planer dans les rangs messins. Ce qui devait logiquement advenir survint dans les ultimes secondes. Suite à un ultime coup franc de Rocchi, Yahia plaçait enfin une tête victorieuse. Les Corses conservaient des chances de se maintenir. Score final 1-0 !

Lens en fanfare (Lens 2-0 Bordeaux)

Les Sang et Or signent un véritable retour en force en cette ultime partie de Championnat. Ils peuvent désormais escompter à nouveau une qualification européenne, bien que leur président Gervais Martel tienne à relativiser cette situation. «Je suis très satisfait par la manière et l'entrain que nous avons mis dans le jeu. Le public a ainsi oublié notre échec malheureux à Marseille que nous avions dominé aux points. On est désormais certain de demeurer parmi l'élite l'an prochain. Mais gardons l'esprit sur terre. Nous ne devons pas oublier où nous en étions il y a encore un mois et demi. Prenons du plaisir lors des derniers matches qui restent à disputer, notamment à Lyon où nous souhaiterons faire un résultat.» L'enthousiasme lensois peut aisément se comprendre, suite à une victoire très convaincante contre des Girondins dépassés techniquement et physiquement. En début de rencontre, Diarra voyait sa tête heurter le poteau gauche (5'). Profitant de trop nombreuses brèches laissées par la défense girondine aux abois, les Lensois ne devaient souvent qu'à un manque de réussite dans la conclusion, de ne pas ouvrir plus rapidement la marque. Ces efforts trouvaient une juste récompense. Jussiê servait Thomert en profondeur. Il prenait l'avantage sur deux défenseurs, avant de conclure en ouvrant parfaitement son pied devant Ramé (1-0, 33'). Juste après la reprise, les Lensois assénaient un coup de massue aux Bordelais. Thomert combinait avec Utaka qui prenait le meilleur sur trois défenseurs, avant de prendre Ramé à contre-pied (2-0, 49'). Les Bordelais ne cherchaient plus vraiment à revenir, trop impuissants devant une équipe en confiance qui signe là sa quatrième victoire consécutive à domicile. Pavon reconnaissait volontiers les carences de ses hommes. «On a vu le vrai visage de Lens qui a fait un grand match, alors que nous avons effectué un match moyen. Nous n'étions absolument pas présents dans tous les comportements du jeu. Ce match remet les choses à leurs places. Les Lensois ont mérité la victoire. Ils nous ont empêché de sortir et de respirer. S'y ajoutent des erreurs de relances ou encore de déplacements.» Score final 2-0 !

Partage des points indésirable (Nantes 0-0 Ajaccio)

Ces temps-ci, il ne fait pas bon ton de porter les couleurs nantaises. Après une piteuse élimination en Coupe de France en milieu de semaine, les Canaris se devaient d'enchaîner une seconde victoire à domicile contre un candidat direct au maintien. Les hommes de Roland Courbis venaient chercher un résultat positif. Ils y sont parvenus, tandis que les supporters manifestaient leur mécontentement, ne digérant pas "la honte" qu'ils peuvent ressentir actuellement d'une telle saison. Les choses commençaient positivement, avec deux interventions décisives de Porato qui empêchait les Nantais d'ouvrir le score. Serge Le Dizet regrettait d'ailleurs à juste titre cette belle entrée en matière. «On est tombé sur une bonne équipe, qui a affiché une bonne maîtrise. Excepté lors des premières minutes, où l'on a manqué de promptitude, on n'a pas su se libérer. On espérait trois points. On n'en prend qu'un, dont malheureusement il faut se contenter. Mais cela aura son importance. Je préfère encore être à notre place plutôt qu'à celle d'Ajaccio.» Bien trop approximatifs par la suite, les Canaris constataient amèrement leur relative impuissance en attaque et une défense peu sereine. Les Corses tenaient bon et s'en satisfont pleinement, quoique ! «On ne rentre pas bredouilles, après un match particulier disputé à Saint-Étienne. On savait que Nantes allait jouer avec beaucoup de nervosité cette rencontre. On espérait même secrètement pouvoir décrocher les trois points. Mais à la vue de la physionomie, le partage des points semble logique, parce que nous avons montré trop de précipitation dans les derniers vingt-cinq mètres. L'objectif de quarante points reste selon moi valable pour 7 ou 8 équipes, toujours dans l'inquiétude» , analysait l'entraîneur corse Roland Courbis. Score final 0-0 !

Les regrets Normands (Caen 2-2 Rennes)

La rencontre entre les deux formations a été la plus animée de la soirée, avec pas moins de quatre buts. Les Normands recherchaient la victoire pour rester dans la bonne lignée mathématique du maintien. En face, se présentait une formation bretonne dont on n'ignore pas les réelles difficultés d'adaptations à l'extérieur. Néanmoins, elles se sont finalement neutralisées. Caen n'a pas su préserver son résultat, nouvelle preuve de ses lacunes défensives. Les Bretons procédaient souvent en contres, notamment par Frei, laissant l'emprise du match aux Normands. Tout se décantait lors de la seconde période, plus équilibrée. Eudeline ouvrait le score (1-0, 54'), avant que Frei ne vienne inscrire son quatorzième but en Championnat (1-1, 60'). Une dizaine de minutes plus tard, l'arbitre désignait le point de penalty pour une faute d'Adailton sur Mazure que Watier transformait sans trembler (2-1, 72'). Dès la remise en jeu, les Rennais profitait de l'euphorie adverse pour égaliser. Ouaddou trouvait le chemin des filets, malgré la tentative d'intervention de Planté (2-2, 74'). Ce résultat arrange mieux les affaires rennaises qui accumulent de la confiance hors de leur base. Caen tremble encore. Score final 2-2 !

Istres se lasse (Istres 1-1 Nice)

Les Istréens pestent contre l'arbitrage défavorable qui finit par entamer le moral des troupes, ce que regrette l'entraîneur Xavier Gravelaine qui souligne l'état d'esprit combatif de ses joueurs. «Il nous faut savoir vaincre sans l'arbitrage. Moi ce qui m'intéresse, c'est de préserver le groupe. J'ai vu une nouvelle fois de bonnes choses et de l'enthousiasme. Mais il va falloir revoir certaines choses. Je demande à voir le résumé à tête reposée. Moi, c'est surtout le problème de la motivation des joueurs qui me préoccupe. L'arbitrage lui, risque de nous coûter des points, parce qu'on est un petit club. C'est regrettable.» Il est vrai que les Istréens sont loin d'avoir démérités. Saveljic trouvait par exemple la barre de Grégorini, juste avant la pause (44'), mais Nice menait toutefois à la pause contre le cours du jeu. Weber sauvait son camp sur sa ligne, à dix minutes du coup de sifflet final. Encouragés et non désespérés, les Istréens égalisaient d'un but superbe signé Delaye. Il ajustait une splendide volée du pied droit (1-1, 83'). Incontestablement, Istres avait la victoire dans les jambes. Nice s'en sortait avec brio, comme le reconnaît volontiers Gernot Rohr. «Un très bon point à l'extérieur pour un match très dur, alors que nous comptions beaucoup de blessés dans nos rangs. Il nous a manqué quelques minutes pour obtenir la victoire. Ce point vaut de l'or. On a fini difficilement, contre une bonne équipe d'Istres qui mérite mieux que sa dernière place. Personnellement, je ne pense pas avoir été perturbé, même si remué mentalement et physiquement par le contexte.» Score final 1-1 !

La 30e journée s'achèvera avec les trois dernières rencontres, dont les résultats risquent d'avoir une énorme importance pour la qualification européenne. Lille se déplace dans le Chaudron. Les Bourguignons, bien qu'auréolés d'une qualification européenne, devront se méfier de Parisiens revanchards. D'autant que les Auxerrois peinent à conserver le bon rythme en Championnat. L'affiche tant attendue, oppose Monaco à Marseille, qui n'a plus vraiment le choix pour espérer encore troubler les Lyonnais. Les Monégasques non plus, s'ils veulent retrouver très vite la Ligue des Champions.