Les images ne vous auront pas échappé : Saint-Etienne s'est imposé 4-1 face à Montpellier samedi sous une épaisse couche de neige. Fallait-il aller au bout de cette rencontre ? Si René Girard évoquait une parodie de football après le match, Christophe Galtier préférait lui souligner l'état d'esprit de ses joueurs, et notamment de ses remplaçants.

Aubameyang et Brandao n'ont pas ménagé leurs efforts samedi.

Saint-Etienne-Montpellier samedi, 65e minute, 3-1 pour les Verts : sous la pression de René Girard, qui enrageait sur son banc depuis la reprise de la deuxième période, M. Kalt interrompt provisoirement la partie. Un épais manteau neigeux recouvre alors la pelouse de Geoffroy-Guichard et la visibilité est quasi-nulle.

Faut-il reprendre la partie ? Pour les Héraultais, évidemment non ! D'autant plus que si le match est arrêté définitivement, il faudrait alors le rejouer complètement. Une aubaine pour le MHSC. Pour Roland Romeyer, pas forcément de bonne foi non plus, c'est tout à fait jouable. Stéphane Ruffier reconnaît lui que c'est très difficile pour les gardiens. Enfin, Christophe Galtier, philosophe, laisse l'arbitre décider.

«Révélateur d'un très gros état d'esprit»

Mais alors que la neige tombe un peu moins, une scène assez incroyable se déroule dans le Chaudron : les remplaçants stéphanois, non entrés ou sortis, Mignot, Mollo et Lemoine en tête, s'activent pour déblayer la pelouse ! Rejoints un peu plus tard par certains joueurs encore concernés par la rencontre comme Brandao et Aubameyang. M. Kalt apprécie les efforts et décide finalement que la rencontre, qui verra les Verts s'imposer 4-1 à l'arrivée, peut aller son terme. Pour Galtier, ses joueurs ont fait preuve d'un état d'esprit remarquable lors de cette soirée mémorable.

«Je félicite les joueurs pour leur état d'esprit. Si cette victoire a une dimension particulière, c'est pour ceux qui se sont dévoués pour aller déneiger alors qu'ils ne jouaient pas. C'est révélateur d'un très gros état d'esprit, ça m'a touché», soulignera l'entraîneur stéphanois après la rencontre.

«On fait n'importe quoi»

Girard était évidemment pour sa part beaucoup moins ému. «C'était une parodie de football. Est-ce qu'il fallait continuer ? (...) On ne pouvait pas jouer au foot dans ces conditions-là. (...) Je crois que quand il y a des responsabilités à prendre, il y a des soucis en France. On a joué un match à Auxerre pour être champions avec des choses jamais vues, ce soir pareil, on attend, on fait n'importe quoi. Je ne parlerai pas football parce que je n'ai pas envie et ce n'était pas un match de football», lâchera l'entraîneur du MHSC après le match.

Le technicien héraultais se sera donc abstenu de commenter la piètre prestation des siens dans le Chaudron...

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