Prêté à Saint-Etienne fin janvier, Mathieu Bodmer n'a pas quitté le Paris Saint-Germain fâché. Mais l'ancien Lyonnais l'avoue volontiers : voilà un petit moment déjà qu'il n'avait plus envie de se battre pour regagner sa place dans la capitale...

Si Carlo Ancelotti pensait le plus grand bien de lui à ses débuts au poste d'entraîneur du Paris Saint-Germain, Mathieu Bodmer a vite déchanté. Entre les blessures et les choix du technicien italien, l'ancien Lyonnais s'est vite retrouvé sur le banc de touche, voire en tribune. Cet hiver, le milieu de terrain a donc préféré partir et prendre la direction de Saint-Etienne, qu'il a rejoint en prêt jusqu'à la fin de la saison.

Mais Bodmer n'en veut pas à Ancelotti de l'avoir évincé de ses plans. «Il considérait sûrement qu'il y avait de meilleurs joueurs que moi à mon poste. Je peux le concevoir. La seule décision qui m'appartenait, c'était celle de partir ou pas. Je ne suis pas fâché contre le PSG. Dans ma carrière, j'ai assumé ce que j'ai fait. Parfois, je suis parti en étant brouillé avec certaines personnes. Là, non. J'espère que Paris sera champion et ira le plus loin possible en Ligue des Champions», confie l'ex-Lillois au quotidien Le Parisien ce mardi.

«On se tire une balle dans le pied»

En revanche, Bodmer reconnaît volontiers qu'il ne faisait plus les efforts nécessaires depuis un petit moment pour regagner sa place au PSG. «C'est en partie de ma faute. On ne va pas se mentir. Quasiment tous ceux qui jouaient le moins ont lâché. Quand tu t'entraînes et que le week-end tu vas en tribune, c'est compliqué de revenir le lendemain et de travailler convenablement, avoue le néo-Stéphanois. Le problème, c'est qu'en faisant ça, on se tire une balle dans le pied.»

«On est là pour jouer, pas seulement pour encaisser notre chèque»

«Aujourd'hui, ceux qui étaient dans cette situation sont partis. Les dirigeants ont eu raison de nous faire partir, poursuit Bodmer. Ce n'est pas bon quand des mecs font la gueule à l'entraînement. Je ne pense pas qu'on ait foutu la merde, bien au contraire. Mais quand cinq ou six joueurs ne sont pas contents, ça embête tout le monde. On est là pour jouer, pas seulement pour encaisser notre chèque à la fin du mois, contrairement à ce que tout le monde dit.»

En plus de Bodmer, Peguy Luyindula, Diego Lugano, Nenê, Guillaume Hoarau et Mohamed Sissoko ont eux aussi préféré quitter le Paris Saint-Germain cet hiver. Sans oublier le jeune Adrien Rabiot, parti chercher du temps de jeu du côté de Toulouse avant, lui, de rentrer au bercail.

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