L'attaquant de Liverpool a donné une interview explosive dans laquelle il s'en prend à la fois à Manchester United et son défenseur Patrice Évra, à la presse anglaise et au traitement infligé aux joueurs sud-américains en Premier League.

Luis Suarez, l'homme que la Premier League adore détester...

«Ce type est un aimant à polémiques», avait déclaré Alex Ferguson la semaine dernière au sujet de Luis Suarez. Le coach de Manchester United était encore loin de la réalité. Car avec ses dernières déclarations à la chaîne de télévision Fox Sports Argentina, ce n'est pas une polémique mais un raz-de-marée que l'attaquant de Liverpool risque de déclencher.

«Oui, j'ai simulé une faute»

Premier sujet abordé, la réputation de simulateur de l'international uruguayen. Pour se défendre, celui-ci ne trouve rien de mieux que... d'avouer ! «Je suis accusé de tricher, ici. Les gens disent que je me jette tout le temps dans la surface. Ils ont dit ça quand on a joué contre Stoke. Bon, pour le coup, ils avaient raison. J'ai inventé une faute parce qu'il y avait 1-1 et je voulais qu'on gagne», a ainsi avoué l'ancien capitaine de l'Ajax.

Cela n'empêche pas Suarez de s'insurger contre la réputation que la presse lui prête et qui lui vaut d'être conspué sur tous les terrains de Premier League : «Le nom de Suarez fait vendre du papier, alors les médias en font des tonnes sur moi. L'autre jour, j'ai accidentellement marqué de la main et on m'a critiqué parce que j'ai embrassé mon poignet après le but.» Un geste que le joueur de 25 ans effectue pourtant après chacune de ses réalisations.

L'affaire Évra l'énerve toujours

Le sujet le plus sensible reste celui des insultes racistes que Suarez aurait adressé à Patrice Évra en fin d'année 2011. Suspendu 8 matchs à l'époque, l'Uruguayen explique avoir «peut-être cru qu'il parlait espagnol» pour justifier l'emploi du terme "negrito" , moins offensant selon lui dans la langue de Cervantes. De toute façon, «quand on me dit des trucs désagréables sur le fait que je suis Sud-Américain, je ne vais pas pleurer. Cela arrive sur un terrain.»

Le couplet suivant risque de faire plus de bruit encore puisque le buteur des Reds y dénonce non seulement le traitement de faveur dont Manchester United jouirait ( «MU contrôle les médias. Ils sont puissants et les médias les aideront toujours»), mais aussi le sort réservé aux joueurs venus d'Amérique du Sud dans le championnat anglais : «Comme Tevez et Aguero l'ont dit, nous sommes traités différemment des joueurs locaux.»

Auteur de 15 buts cette saison, Luis Suarez semblait décidé à ne laisser parler que son talent. Mais l'aimant à polémiques a de nouveau frappé…

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