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Nouveau coup de froid pour Paris
Par Marie Ange Kostoff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 19/02/2005 à 20h08
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Où les Parisiens s'arrêteront-ils ? La descente aux enfers continue pour les hommes de Laurent Fournier, largement battus par les Strasbourgeois (1-3). Après neuf ans d'invincibilité les Parisiens tombent de haut et sombrent une fois de plus.

Les enjeux de la rencontre

Entre rire et larmes. Larmes car à la 16ème place du championnat, avec à peine un point d'avance sur le premier relégable, l'AC Ajaccio, le Racing Club de Strasbourg n'a pas de véritables raisons de se réjouir. Rires car au vu du dernier résultat à domicile face à Caen (5-0), les Alsaciens ont récupéré de la confiance et de l'assurance dans l'optique du maintien. Ajoutez à cela une invincibilité à domicile depuis la 11ème journée et vous obtenez une équipe difficile à manoeuvrer à la Meinau. Reste que les Parisiens auront les statistiques de leur côté. Le club de la capitale est en effet invaincu en Alsace depuis 1996 et espère bien confirmer cette série pour tenter de sortir de ce milieu de classement certes douillet mais peu glorieux. 12ème avec 30 points, à 13 points de la dernière place européenne, les hommes de Laurent Fournier n'ont plus grand-chose à espérer sauf à finir l'année en trombe et à procurer quelques belles sensations à leurs supporters. Car il est sûr que la qualification en Coupe de France aura rassuré certains mais n'aura pas convaincu la majorité… L'état d'urgence est toujours proclamé, la défaite face à Lens au Parc des Princes (0-2), qui a coûté sa place à Vahid Halilhodzic, doit vite être oubliée.

Les faits marquants de la rencontre

- Première occasion de la partie et elle est parisienne. Bien lancé en profondeur, Pauleta tente un tir du droit mais se heurte à Cassard, vigilant. Le corner à suivre ne donne rien (5').

- Si les Strasbourgeois dominent, les occasions tardent à venir. Sur la gauche, Boka centre dans la surface de réparation…pour le bras de Yepes qui dévie le ballon. L'arbitre ne bronche pas (16').

- Les efforts strasbourgeois finissent par payer. Au centre du terrain sur la gauche, Boka lance Niang à la limite du hors-jeu. Après un superbe contrôle, l'attaquant enchaîne une frappe croisée du droit que Lionel Létizi doit se contenter de voir faire trembler le fond de ses filets (1-0, 20').

- Pas le temps de respirer que les Parisiens obtiennent l'occasion de revenir au score. Reinaldo s'enfonce dans la surface mais est taclé par Lacour. M. Coué désigne sans hésiter le point de penalty que se prépare à tirer Pauleta. Mais le Portugais frappe trop fort et envoie le ballon dans les airs (24').

- Les Strasbourgeois continuent de pousser et obtiennent un bon coup-franc à l'entrée de la surface. Farnerud à la manoeuvre enroule bien sa balle mais son tir frôle le poteau gauche des cages parisiennes (30').

- Les Parisiens tentent de réagir notamment par Reinaldo qui accélère côté droit. Le Brésilien tente sa chance mais sa frappe, légèrement écrasée, ne pose pas de problèmes à Cassard qui se couche bien (32').

- Deuxième penalty de la soirée ! Mais cette fois à l'autre bout du terrain. Sur le côté gauche de la surface, Bernard Mendy, en retard, tacle Johansen qui s'écroule. Pagis ne se fait pas prier et trompe Lionel Létizi d'une frappe légèrement lobée (2-0, 37').

- Le K.O. est proche. Abdessaki donne à Pagis qui se débarrasse de deux adversaires et remet à Abdessaki. Le Strasbourgeois, alors seul face à Létizi tente de piquer sa balle mais le portier parisien veille au grain et repousse superbement la balle (41').

- Sur l'action suivante, Létizi se met à nouveau en valeur en sortant dans les pieds de Niang, à l'entrée de la surface de réparation (43').

- Les hommes de Laurent Fournier sont revenus sur le terrain avec de belles intentions. Au terme d'une belle action initiée par Benachour, Reinaldo, sur le côté droit de la surface, centre en retrait pour Ljuboja. Mais l'homme à la crête touche du bois, certainement surpris de voir le ballon lui échoir (47').

- Sur l'action suivante, les Alsaciens lancent un contre foudroyant qui se termine par la frappe de Niang qui frôle la lucarne droite du portier parisien (48').

- Si les Alsaciens doivent gérer leur avance, ils n'en restent pas moins animés d'une belle envie offensive. Sur un contre, Niang déborde sur la gauche puis centre pour Farnerud qui remet à son tour pour Abdessaki. Le Strasbourgeois ne fait ni une ni deux et tente sa chance à 23 mètres d'une belle frappe du droit. Létizi est battu pour la troisième fois de la soirée (3-0, 63').

- Fanny ne paiera pas à boire ! Sur le côté droit, Semak centre pour Pauleta, mais la balle est déviée par Johansen. Haggui tente de dégager le ballon mais il est trop tard, le cuir a franchi la ligne de but (3-1, 86').

- Attention au relâchement. Sur l'action suivante, Lorik Cana a bien failli remettre le PSG sur les rails. Dans l'axe, l'International albanais tente sa chance de loin mais son missile passe de peu au-dessus des buts de Cassard (87').

La prestation des Strasbourgeois

Si les Alsaciens n'ont pas été les premiers à se mettre en valeur, ils se sont largement rattrapés par la suite. Après un quart d'heure où ils ont été légèrement dominés, les hommes de Jacky Duguépéroux se sont peu à peu remis dans le bon sens et ont renversé la vapeur. Réalistes, ils marquent sur l'une de leur première occasion qui vient toutefois couronner leur domination. Sérieux, motivés, poussés par la Meinau acquise à leur cause, les Strasbourgeois ont ensuite fini la première période en trombe, doublant la mise à quelques minutes de la mi-temps, tout proches d'ailleurs d'infliger une véritable humiliation aux Parisiens avant même la pause. Poussés par cette envie d'aller de l'avant, ils ont continué à avancer en seconde période, profitant des énormes espaces laissés par l'équipe parisienne. Performants, ils ont multiplié les remontées de balle rapides et les contres intelligents, mettant souvent à mal la défense adverse. Une fois le score acquis, ils ont bien su faire tourner la balle, se fendant même de quelques attaques ponctuelles. Une légère déconcentration aurait pu donner quelques frayeurs aux spectateurs strasbourgeois mais là encore, les Parisiens n'ont pas su en profiter.

Stéphane Cassard, à l'image de sa charnière défensive a réalisé un très bon match. Présent, solide, vigilant, il n'a pas failli aux moments les plus chauds. La défense alsacienne a elle aussi bien tenu le coup, encadrant à bon escient les attaquants parisiens. On peut noter la belle prestation de Haggui mais surtout de Boka qui a apporté un plus offensif net avec à son actif, la passe décisive sur le premier but strasbourgeois. Le milieu de terrain aura cependant été le secteur le plus actif de la soirée. Très performant en première mi-temps, il a totalement étouffé son homologue parisien et a fourni l'attaque de nombre de ballons chauds. Johansen et Farnerud ont montré beaucoup d'envie et ont développé une bonne vision du jeu tout comme Abdessaki, beau buteur ce soir mais également beau créateur de jeu. Enfin, les Alsaciens n'ont pas à rougir de leur attaque, bien au contraire, Michaël Pagis a réalisé une excellente première mi-temps couronnée par un but, tout comme son compère, Mamadou Niang, très actif et mobile à la pointe de l'attaque. En revanche, on aura moins vu Le Pen, en pointe en seconde période.

La prestation des Parisiens

Les supporters parisiens doivent être heureux de ne pas avoir pu faire le déplacement en Alsace. Car en plus d'attraper un rhume, ils auraient une nouvelle fois assisté à une prestation plus que moyenne des leurs. Comme souvent depuis le début de la saison, Paris n'a joué que par bribes. Après un bon premier quart d'heure, la maîtrise du jeu leur a échappé, les espaces ont augmenté, les lignes se sont distendues… Il s'en est pourtant fallu de peu pour que le match prenne une autre tournure. Qui peut dire quelle physionomie aurait eu la rencontre si Pauleta avait transformé son penalty ? Mais la ritournelle est toujours la même. Paris sait se procurer quelques occasions mais ne les met pas au fond. Un manque de réalisme qui devient affligeant et qui mine une équipe déjà presque entièrement rongée par le doute. De plus, bien pris par une équipe adverse volontaire et dont l'envie était belle, les hommes de Laurent Fournier ont vite perdu pied, se montrant peu inspirés et perdant énormément de ballons au milieu de terrain. Certes leur dernier quart d'heure a pu apporter quelques satisfactions au nouvel entraîneur parisien. Plus d'envie, moins de découragement… mais des imprécisions, des maladresses et surtout une équipe adverse qui, en baissant de régime, a reculé d'un cran, laissant le champ un peu plus libre au club de la capitale. Les Parisiens auraient pu connaître un sort différent si le penalty de Pauleta était rentré ou si Ljuboja avait marqué sur son deuxième ballon. Mais avec des si, on referait le monde…

Saint-Létizi, priez pour eux ! Si le PSG ne repart pas à Paris les valises encore plus pleines, il le doit bien à son gardien. Il ne peut rien sur les trois buts encaissés mais sauve les siens d'une déroute encore plus grande par des arrêts de grande classe. La défense parisienne ne peut quant à elle se targuer d'autant d'éloges. Ni Mendy, toujours aussi timoré, ni Armand ou Pichot n'ont vraiment réalisé un bon match. Quant à Yepes, il réussit une partie correcte, son coéquipier en défense centrale, José Pierre-Fanfan, ayant démontré plus d'énervement que de belles choses. La défense a une nouvelle fois pris l'eau ce soir, mais il n'est rien comparé au milieu de terrain. Si Cana démontre toujours autant d'envie, ses interventions sont moins tranchantes et décisives, tout comme celles d'Edouard Cissé (pourtant très en vue le week-end dernier face à Bordeaux). Quant à Ateba, il a fait un match sérieux sans plus. Ni l'entrée de Semak (qui doit de plus en plus se demander où il est tombé), ni celle de Ljuboja n'auront pu faire la différence. Le PSG ne dispose d'aucun meneur de jeu capable de récupérer les ballons assez bas pour les distiller par la suite et la carence se fait sentir… Car comment, dans ce cas, alimenter les attaquants ? Peu de ballons, les pointes parisiennes doivent se débrouiller presque seules pour remonter la balle. Et si Reinaldo a fait preuve de beaucoup de mobilité et a tenté à plusieurs reprises de s'infiltrer dans la surface adverse, il n'a pas été récompensé. Et si Pauleta, autrefois roi des penalties, rate désormais ce genre de coups de pied arrêtés et perd son sang-froid très vite dans le match, c'est bien que la fin des haricots est proche…

José Pierre-Fanfan parlait de regarder derrière soi… C'est désormais plus qu'une réalité. Avec cette nouvelle défaite, les Parisiens peuvent s'attendre à une fin de championnat dantesque et craindre les fantômes de la relégation. La rencontre face à Bastia le week-end prochain au Parc des Princes sera importante… mais pour le maintien ! Le match de la peur entre eux équipes presque au fond du trou… On ne tire pas sur les ambulances dit-on.


La fiche technique

Strasbourg 3 – 1 Paris (2-0)
Au Stade de la Meinau
Arbitre : M. Coué

Buts : Niang (20’), Pagis (37’ sp), Abdessaki (63’) – Johansen (86’ c.s.c.)

Avertissements : Haggui (23’), Lacour (52’), Niang (60’) – Mendy (36), Pierre-Fanfan (50’), Pichot (60’)

Les équipes :

Strasbourg : Cassard – Lacour Haggui, Devaux, Boka - Abdessaki, Bassila (Keïta, 69’), Johanssen, Farnerud (Camadini, 83’) – Pagis (Le Pen, 46’), Niang

PSG : Létizi – Mendy (Pichot, 52’), Pierre-Fanfan, Yepes, Armand – Ateba (Ljuboja, 46’), Cissé, Cana, Benachour (Semak, 74’) – Pauleta, Reinaldo



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