La relève féminine est assurée. L'équipe de France des moins de 17 ans est devenue championne du monde ce samedi à Bakou, après avoir battu la Corée du Nord (1-1, 7 tab 6) au terme d'une finale contrastée et ponctuée d'une séance de tirs au but irrespirable…

Les Bleuettes dans l'histoire du football français

Le football féminin tricolore a de l'avenir. Alors que Lyon domine outrageusement sur la scène européenne des clubs, que l'équipe de France s'est installée parmi le gotha mondial, les moins de 17 ans ont conquis le titre de champion du monde de leur catégorie samedi, en battant la Corée du Nord (1-1, 7 tab 6). Pour couronner ce succès, la défenseuse Griedge Mbock Bathy a été élue meilleure joueuse du tournoi.

Un parcours du combattant pour atteindre le Graal

Pour cette troisième édition de la catégorie organisée en Azerbaïdjan, les filles de Guy Ferrier avaient déjà marqué l'histoire en devenant la première équipe de France féminine à atteindre une finale mondiale. Elles n'ont pas manqué l'occasion de graver leur nom en lettres d'or, face à des Nord-coréennes qu'elles avaient déjà rencontrées en poules (1-1).

Après une phase de groupes très serrée (Corée du Nord, France et Etats-Unis à égalité avec 5 points) au terme de laquelle les Bleuettes se sont qualifiées grâce à une meilleure différence de buts par rapport aux Américaines, les coéquipières de Kadidiatou Diani (4 buts) avaient ensuite battu le Nigéria (0-0, 5 tab 3) en quarts puis le Ghana (2-0) en demies, alors que les Asiatiques avaient de leur côté dominé le Canada (2-1) puis l'Allemagne (2-1) pour accéder à la finale.

La France et la Corée du Nord au coude à coude

Une finale durant laquelle chaque équipe a eu sa chance. La France a bien démarré avec un jeu alléchant souvent à une ou deux touches de balle et Léa Declercq profitait d'une longue ouverture en profondeur pour ajuster la gardienne d'une reprise sans contrôle (33e, 1-0), marquant par la même occasion son 4e but dans le tournoi. Mais après une heure convaincante, la domination changeait de camp.

Les Coréennes sont passées à deux doigts de l'égalisation sur une contre-attaque ponctuée d'une frappe sur la barre (64e). Les Françaises ont souffert durant la dernière demi-heure et craqué face à l'inévitable Un Sim Ri qui profitait d'un nouveau tir sur la barre pour marquer son 8e but dans la compétition (79e, 1-1) ! Les Tricolores ont ensuite failli tout perdre en toute fin de match sur deux occasions énormes passées à deux doigts du cadre (89e et 90e+3).

Romane Bruneau héroïne des tirs au but

La décision devait donc se faire aux tirs au but. Et à ce petit jeu cruel pour le vaincu, Marion Romanelli a été la seule Française à voir son tir stoppé. Mais sans conséquence, puisque l'héroïne se nommait Romane Bruneau. En plus d'avoir inscrit elle-même un tir au but, la gardienne tricolore (élue meilleure gardienne du tournoi par la Fifa) a arrêté deux tentatives coréennes et envoyé son équipe sur le toit du monde. Félicitations aux jeunes Françaises !

Que vous inspire cette performance ? La relève de l'équipe de France féminine est-elle assurée ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire»…