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Un Monaco princier
Par Marie Ange Kostoff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 30/01/2005 à 23h34
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Comme on pouvait s'y attendre, les Monégasques n'ont fait qu'une bouchée d'un PSG toujours aussi pâle (2-0) et reprennent à Auxerre la troisième place du podium. Gênés en première mi-temps, ils ont déroulé en seconde, surclassant un PSG défait pour la première fois depuis dix rencontres.

Un Monaco princier

Les enjeux de la rencontre

Les hommes de Didier Deschamps sont partout. En championnat, à la 5ème place avec 39 points (certes neuf points de retard sur Lyon mais deux matches en retard), en Coupe de France, en Coupe de la Ligue et en Ligue des champions ! De quoi occuper les pensionnaires de la Turbie qui devront enchaîner pas moins de sept matches au mois de février, toutes compétitions confondues… L'heure n'est donc pas à la détente mais à la détermination présente dans tous les esprits monégasques. «On débutera la rencontre comme on le fait tout le temps, en mettant la pression rapidement» assure ainsi Lucas Bernardi, relayé par un Emmanuel Adebayor déterminé à «tuer le match le plus tôt possible» . Car une chose est sûre, forts d'une série de sept matches sans défaites en championnat, les hommes de Didier Deschamps veulent revenir sur les Lyonnais, espérant ainsi rendre la monnaie de leur pièce à des Rhodaniens qui avaient fondu sur eux après avoir enregistré jusqu'à dix points de retard et n'entendent pas se laisser mettre des bâtons dans les roues par un PSG toujours moribond !

30 janvier 2004. L'ASM, alors premier de Ligue 1, accueillait un PSG 5ème du classement mais surtout en plein boom et qui poursuivait une série d'invincibilité qui le conduira à enchaîner 17 matches sans défaites. Un an plus tard, le club du Rocher continue de briller au firmament, contrairement au club de la capitale qui reste scotché dans le ventre mou du classement, à la 11ème place provisoire avec 30 points (soit 13 de moins que la saison dernière au même stade). Certes, Paris reste sur une série de neuf matches sans défaites (7 nuls et seulement 2 victoires) mais Paris ne convainc pas, Paris n'avance pas et pire que tout, Paris baisse les bras et n'y croit plus, à l'image de Captain Pierre-Fanfan qui avoue regarder derrière lui plutôt que devant. «Si nous continuons ainsi, les places européennes deviendront vite inaccessibles. En ce moment, nous payons cash la moindre erreur» confirme même coach Vahid, lui aussi abattu. Dans un tel climat et à l'extérieur le tacticien bosniaque peut-il espérer mieux qu'un match nul ? Car pour rajouter aux malheurs parisiens, les statistiques ne plaident pas en leur faveur, le club de la capitale ne l'ayant emporté qu'à une seule reprise (1-0 en 1984) lors de ses trente derniers déplacements à Louis II… A noter, la première apparition du Russe Sergueï Semak au sein du groupe de 17 joueurs emmenés par Vahid Halilhodzic.

Les faits marquants de la rencontre

- Surprise au stade Louis II, Vahid Halilhodzic ayant décidé de titulariser Sergueï Semak. Coup dans l'eau ou coup de génie ? Réponse dans 90 minutes…

- Les Parisiens sont les premiers à se mettre en action. Un long ballon en profondeur oblige Roma à sortir de la surface et à dégager comme il le peut. Le ballon atterrit dans les pieds de Charles-Edouard Coridon qui tente de lober le portier italien. Mais le cuir est une nouvelle fois dévié par Roma et récupéré par Reinaldo qui centre vers Pauleta. Heureusement pour l'ASM, Roma se couche bien et intercepte le centre en retrait (6').

- Réponse du berger à la bergère ! Saviola, sur le côté gauche, s'emmène le ballon de la main dans la surface puis frappe au but. La balle rebondit sur la barre transversale (7').

- La demi-heure de jeu arrive, le PSG tente de passer la vitesse supérieure. Sur le côté droit, Semak tire un corner pour Mario Yepes qui, seul au point de penalty claque une belle tête. Heureusement pour les Monégasques, Roma se détend bien et dégage le ballon en corner (30').

- Alors que les Parisiens ont obtenu les meilleures occasions, les Monégasques font preuve d'un réalisme sans faille ! Patrice Evra lance sur orbite Mohamed Kallon d'une superbe transversale côté droit. D'une belle demi-volée du droit, le Sierra-Léonais croise bien sa frappe et trompe Lionel Létizi, trop court (1-0, 36').

- Les Monégasques poussent pour marquer le but du K.O., notamment sous l'impulsion d'Emmanuel Adebayor qui accélère côté gauche avant de servir Plasil malgré l'opposition de Pierre-Fanfan. Le Tchèque sert à son tour Bernardi qui, dans l'axe, décoche une bonne frappe tendue. Son tir frôle le montant droit de Létizi (43').

- Les Parisiens peuvent souffler ! Plasil frappe un coup-franc côté droit et trouve la tête de Saviola qui trompe Lionel Létizi. Mais l'arbitre refuse le but de l'Argentin, Julien Rodriguez semblant (à tort) dévier la balle vers Saviola de la main (48').

- On souffre côté parisien. Sur l'action suivante, Javier Saviola centre pour Adebayor qui s'élève plus haut que tout le monde et propulse le ballon de la tête vers les buts de Létizi. Le portier parisien est battu mais peut remercier la barre transversale qui repousse le ballon (49').

- La défense parisienne ne sait plus où donner de la tête ! Saviola, toujours lui, accélère côté droit puis centre en retrait pour Bernardi qui adresse une lourde frappe croisée vers les buts parisiens. Lionel Létizi sauve une nouvelle fois les siens (52').

- On le sentait venir, voilà le 2ème but monégasque et quel but ! Au terme d'une superbe action collective jouée à une touche de balle, Patrice Evra, côté gauche, adresse un centre parfait pour Bernardi, seul devant le but et qui n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets d'un plat du pied droit (2-0, 55').

- Les Parisiens tout près de se relancer ! Semak, côté gauche, tire un coup-franc pour Mario Yepes au point de penalty. Mais le Colombien malheureux voit une nouvelle fois Roma plonger et s'interposer, dégageant d'une main ferme le cuir sur son poteau droit (61').

- Le rouleau compresseur monégasque ne lâche pas prise et continue son travail de sape. Mohamed Kallon sert Javier Saviola d'un superbe ballon en cloche. L'Argentin décide de tirer en force mais trouve Lionel Létizi impérial qui dégage le cuir des pieds (65').

- Alors que le public monégasque chambre le club de la capitale, l'ASM se rapproche tranquillement d'une logique victoire. Mais les Parisiens tentent tout de même de réduire le score. Teixeira, tout juste entré en jeu joue vite un corner côté gauche avec Pauleta qui se retourne et, dans un angle fermé, frappe au but. Mais Flavio Roma est encore là et détourne le ballon en corner (83').

- Jusqu'au bout les Parisiens auront vu la réussite les fuir. Pancrate accélère côté droit pour Ljuboja. Seul aux six mètres, le Serbo-monténégrin rate sa tête qu'il place au-dessus des buts de Roma (90').

- Dernière occasion pour les Monégasques. A 25 mètres dans l'axe, l'ASM obtient un bon coup-franc frappé par Plasil. Le ballon prend le chemin des buts de Létizi mais ce dernier évite le 3-0 et détourne le ballon en corner qui ne donnera rien (90+2).

La prestation de l'ASM

L'étiquette de favori collée sur leurs maillots, les Monégasques ont entamé le match avec une certaine crispation, gênés par le bon positionnement parisien. Maîtres de la balle, ils restaient toutefois à la merci des contres parisiens. Loin de montrer un visage tout à fait serein, ils ont été gentiment bousculés jusqu'à la première demi-heure de jeu, leur but, intervenant sur leur deuxième tir cadré, semblant les libérer. Car si le club du Rocher n'a pas montré son meilleur football avant la réalisation de Kallon, il a ensuite fait preuve de beaucoup plus de sérénité et a prodigué un jeu bien plus alléchant, ne comptant plus seulement sur ses individualités pour faire la différence. Plus vifs, les hommes de Didier Deschamps ont ensuite fait preuve de bien plus de percussion, notamment sur les côtés où ils sont parvenus à malmener la défense parisienne. Vraisemblablement libérés, ils ont ensuite démontré qu'il leur suffisait d'accélérer pour se créer des situations dangereuses. Complètement transcendés en seconde mi-temps, les pensionnaires de Louis II ont démontré tout leur talent, prouvant dans le même temps qu'il faudrait compter sur eux pour la suite de la saison. Maîtrisant complètement leur sujet, sereins en défense, impériaux en attaque, ils n'ont pas laissé les Parisiens respirer.

Sans connaître une soirée de feu, Flavio Roma a réussi une belle rencontre, sortant du cadre des ballons chauds qui, en première mi-temps notamment, auraient pu faire basculer la rencontre. Reste que le portier italien a été suppléé par une bonne défense monégasque, bien ficelée par Squillaci et Rodriguez notamment. Prenant les Parisiens assez haut, ils sont parvenus à les éloigner progressivement de la zone dangereuse, cherchant, du même coup à pouvoir relancer plus facilement leurs propres attaquants. Au milieu de terrain, un joueur aura éclaboussé les autres, Patrice Evra. Impliqué sur les deux buts, il a joué un match plein, multipliant les accélérations côté gauche. Il a démontré ce soir qu'il semblait revenu au niveau qui avait fait de lui un International français. Il ne faut toutefois pas oublier Lucas Bernardi, buteur ce soir mais également très impliqué dans le jeu offensif monégasque. Percutant, il a apporté un certain dynamisme au jeu monégasque. Enfin, comment ne pas évoquer la paire Kallon-Saviola ? Une entente parfaite, deux individualités talentueuses, de l'or en barre pour Didier Deschamps. Quand ce n'est pas l'un c'est l'autre… Ces deux-là ont le don de faire tourner en bourrique les défenses et ont montré ce soir qu'il fallait se méfier non seulement de leur technique, de leur vitesse ou de leur puissance physique (notamment en ce qui concerne Kallon) mais également de leur intelligence de jeu.

La prestation du PSG

Sylvain Armand l'affirmait avant la rencontre, le PSG voulait mettre fin à cette disette de victoires et empocher enfin son premier succès en 2005. Et les Parisiens semblaient s'en donner la peine entamant la rencontre avec sérieux. Bien en place, ils ont posé des problèmes à l'organisation monégasque durant la première demi-heure, empêchant les hommes de Didier Deschamps de développer totalement leur jeu grâce notamment à une bonne récupération en milieu de terrain. Efficaces en contres, ils ont même obtenu de belles occasions… manquées. Mais encore une fois manque de réalisme, perte de balle rapide et précipitation dans le dernier geste ont joué de bien mauvais tour aux hommes de Vahid Halilhodzic. Encaissant un but au moment où ils semblaient prendre un léger ascendant, ils ont été coupés dans leur élan, étouffés ensuite par la vista monégasque. La deuxième mi-temps s'étant vite transformée en cauchemar, les Parisiens ont rapidement baissé les bras, montrant ostensiblement un certain sentiment de résignation. Trop occupés à leur tâche défensive, ils n'ont pas véritablement pu ni su se montrer dangereux, ne parvenant dans la surface monégasque qu'à de rares occasions. Rien ne sert de se voiler les face, ce soir, Monaco jouait un cran au-dessus et il est indéniable que les Parisiens n'avaient pas les moyens de battre une telle équipe.

Toujours le meilleur Parisien sur le terrain, Lionel Létizi ne peut rien sur les deux buts encaissés, ses coéquipiers pouvant même le remercier de ne pas en avoir encaissé plus. Car face à la furia des attaquants monégasques, l'ancien Messin a une nouvelle fois démontré qu'il avait retrouvé un excellent niveau, sauvant les siens à plusieurs reprises grâce à des gestes de grande classe. La défense parisienne ne mérite quant à elle pas autant de compliments. Car si Mario Yepes a fait preuve d'une grande solidité (tout comme Pierre-Fanfan) et d'un apport certain en attaque (deux belles têtes sorties par Roma), Sylvain Armand a été sérieux mais n'a pas vraiment apporté de plus offensif. Quant à Bernard Mendy, on ne l'a pas vu exprimer sa vitesse côté droit, ses quelques incursions en terrain monégasque se soldant par des échecs. Au milieu de terrain, on peut noter la volonté toujours affichée de Lorik Cana, bien relayé ce soir par un Charles-Edouard Coridon performant en début de match mais s'étiolant, comme souvent, au fil des minutes. En revanche, les 65 minutes de jeu de Semak ont laissé entrevoir quelques espoirs pour la suite de la saison. Sans être transcendant, le Russe a posé quelques problèmes à la défense monégasque, provoquant notamment beaucoup de fautes mais a surtout apporté à son équipe par sa bonne qualité de coups de pieds arrêtés. Enfin, l'attaque parisienne s'est une nouvelle fois montrée muette. Reinaldo n'a touché que très peu de ballons, Pauleta devant quant à lui venir les chercher assez bas en première période avant d'en être presque sevré. Il n'y a pas de secret. Sans véritable meneur de jeu capable de fournir l'Aigle des Açores ou les autres attaquants parisiens, il est difficile de marquer sans un exploit individuel…

Et ils sont où les Parisiens ? A la onzième place du classement ! Une place finalement méritée au vu des dernières prestations du club de la capitale et de la rencontre face à Monaco. Les deux équipes ne jouent plus dans le même tableau, vivement que cette saison cauchemar, ce «calvaire» , comme la qualifiait le capitaine parisien cette semaine prenne fin… Côté monégasque, on a de quoi sourire, l'avenir se présente bien, la course-poursuite derrière Lyon est lancée, les hommes de Didier Deschamps sont sur les starting-blocks ! Revenus à six points de Lyon, l'espoir est encore permis ! Tout dépendra du résultat des Rhodaniens en Corse mardi prochain. Le Rocher est toujours là et n'est pas prêt de s'effriter…


La fiche technique

AS Monaco 2 – 0 PSG (1-0)

Au Stade Louis II
Arbitre : M. Poulat

Buts : Kallon (36’), Bernardi (55’)
Avertissements : Plasil (30’) - Armand (24’), Yepes (40’)

Les équipes :

ASM : Roma – Modesto, Squillaci, Rodriguez, Evra – Zikos, Bernardi, Plasil, Kallon (Pérez, 86’)– Adebayor (Nonda, 86’), Saviola

PSG : Létizi – Mendy, Pierre-Fanfan, Yepes, Armand – Coridon (Pancrate, 59’), Cana, Helder, Semak (Ljuboja, 65’) – Reinaldo (Teixeira, 81’), Pauleta



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