Le tant annoncé et attendu Grand Stade de Lille sera sous les projecteurs ce vendredi lors de la réception de Nancy. Les Nordistes se dotent là d'un bijou ultra moderne, à la capacité et au standing à la hauteur de leurs ambitions...

Le nouveau Grand Stade de Lille

Vendredi 17 août à 20h45, les capitaines Rio Mavuba et André Luiz, tenant la main d'enfants aux étoiles plein les yeux, pénètreront sur la pelouse flambant neuve du Grand Stade de Lille. Les tribunes pleines à craquer, accueilleront par les chants, par les acclamations, les 22 acteurs de la rencontre. Le Lille OSC reçoit l'AS Nancy-Lorraine pour le compte de la deuxième journée de la Ligue 1. Un match à jamais dans l'histoire.

Les Dogues se dotent ainsi d'un bijou ultra moderne. Depuis la première pierre posée symboliquement le 27 septembre 2010, la nouvelle enceinte a pris forme, laissant apparaître, depuis quelques mois maintenant, une structure exceptionnelle (multisport) avec toît rétractable (en 30 minutes) d'une valeur de 282 millions d'euros. Au niveau de la capacité d'accueil, le nouveau jardin des Lillois impressionne : 50 186 places, c'est à ce jour le troisième plus grand stade mis à la disposition d'un club de L1. Et quand on sait que le Parc des Princes ne peut être totalement rempli pour des raisons de sécurité, le LOSC peut devenir la deuxième affluence de France.

Quel nom pour le stade ?

A trois jours d'accueillir son premier match, le Grand Stade de Lille n'a toujours pas de nom arrêté. La faute à un accord qui n'est pas encore finalisé entre la Communauté urbaine de Lille et une entreprise commerciale. Car cette nouvelle enceinte ne devrait pas résister aux affres du naming : à l'instar des structures neuves du Mans et de Nice l'été prochain, le stade devrait s'auto-financer en marchandant son nom.

Là ou les Manceaux touchent 1 million d'euros par an et les Niçois en obtiendront 1,8 million, Lille, espère tirer - non pas 5 millions (chiffre qui circulait dans la presse) - mais 3 millions d'euros annuels. Les exigences du LOSC ont vraisemblablement été revues à la baisse. «Lille ne peut être comparée au Mans ou à Nice, au niveau de la taille du stade, de ses technologies, de la faisabilité de toutes sortes de spectacles» , a expliqué Pierre de Saintignon, le premier adjoint de Martine Aubry à la mairie de Lille. Alors que des discussions avaient eu lieu avec Partouche (inévitable en tant que sponsor maillot), aucun n'accord ne sera trouvé entre les deux parties.

«Sans être mégalos, nous sommes au coeur de l'Europe du Nord, avec 78 millions de personnes à moins de 1h20 de distance. Ce stade est donc un objet très spécial pour nous comme pour les entreprises. Cela explique pourquoi on est aussi exigeant sur le nom : il sera un élément d'une image portée dans le monde. Et cela explique pourquoi on ne veut pas brader ce stade.»

Un beau stade pour une équipe ambitieuse

Le premier match de la saison se jouera alors au « Grand Stade de Lille » , et ce sera ainsi tant que les entreprises et la Communauté urbaine ne se seront pas mises d'accords. L'enceinte arrive comme un cadeau, comme une consécration : le LOSC s'est reconstruit durant les années 2000, grâce au travail de Vahid Halilhodzic, Claude Puel, puis de Rudi Garcia.

Le premier a bâti des bases solides, le second a su les exploiter. Champions en 2011, honorables troisièmes l'an dernier, les Lillois se présentent plus que jamais comme les dauphins du PSG cette saison. Mais comme le dit le milieu de terrain défensif Benoît Pedretti : « Tout reste à prouver que Paris sera premier, ce n'est pas fait. (...) Par son recrutement, le PSG est programmé pour être champion. Mais les matchs, il faut encore les gagner. Toutes les semaines, ils joueront des équipes à bloc » .

Des équipes à bloc et notamment des Dogues affamés qui semblent en plus ne pas avoir perdu en qualité par rapport aux années précédentes. Le départ du brillant Eden Hazard a été comblé par les arrivées de l'international Marvin Martin et du reconnu mondialement Salomon Kalou. Vainqueurs face à Saint-Étienne lors du premier match de la saison à Geoffroy-Guichard (1-2), les Nordistes entendent bien remettre ça vendredi face aux Nancéens. Histoire de baptiser leur nouveau terrain de jeu de la meilleure des façons, et de remercier les 30 000 lillois déjà abonnés... 

VIDEO : des images du Grand Stade de Lille mi-juillet 2012 (source : LOSC TV)

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