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Jeu, sept et match !
Par Marie Ange Kostoff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 08/11/2004 à 00h03
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Epoustouflant ! Parisiens et Marseillais se sont entendus dimanche soir pour proposer un beau spectacle. Au terme d'une partie haletante, où les Parisiens ont été rapidement réduits à dix, le club de la capitale a remporté un septième succès consécutif face à leurs frères ennemis marseillais (2-1).

Jeu, sept et match !

Les données de la rencontre

Si le PSG relève peu à peu la tête, ce regain de forme et de confiance ne se traduit pas encore du point de vue comptable. Toujours 14ème du championnat avec 14 points, les Parisiens ont donc besoin d'engranger les points, à commencer par les trois mis en jeu ce soir. Car un succès face à leurs ennemis jurés permettrait non seulement de redorer leur blason auprès de leurs supporters mais aurait surtout pour conséquence de les voir quitter la deuxième moitié du classement où ils stagnent depuis le début de la saison. Solidaires et déterminés, les hommes de Vahid Halilhodzic semblent avoir retrouvé les valeurs qui ont fait leur succès la saison dernière et veulent évacuer la pression médiatique, se concentrant avant tout sur cet objectif des trois points. «Nous avons impérativement besoin de ces trois points ! Il s'agira d'un match particulier et l'équipe qui se focalisera le moins sur le contexte l'emportera certainement. Et puis, depuis quelques temps, nous avons retrouvé une certaine solidité. Nous jouons enfin en bloc» confirme le capitaine du club de la capitale, José Pierre-Fanfan toutefois soucieux de faire plaisir au public et de lui offrir une septième victoire consécutive face aux Phocéens. «Nous aimerions leur offrir cette victoire pour les remercier de leurs encouragements, même lorsque cela allait mal en début de saison» . Ils devront pour cela faire preuve d'une solidité défensive qu'ils retrouvent peu à peu et se montrer plus réalistes que face à Porto (0-0) afin de mettre à mal une défense olympienne qui n'a encaissé que neuf buts depuis le début de la saison.

La motivation marseillaise est à son comble ! Les Phocéens ont en effet toutes les raisons de vouloir s'imposer sur leurs meilleurs ennemis. La première est qu'en cas de victoire sur les terres parisiennes, les hommes de José Anigo, notamment après le nul monégasque face à Ajaccio (2-2), pourraient se placer à la 3ème place du classement, à égalité de points (22 points) avec Auxerre qui a obtenu le match nul à Nantes (1-1). Mais plus que cette éventuelle bonne affaire purement mathématique, il s'agit pour les Olympiens de mettre fin à une série de six défaites consécutives face aux Parisiens. «On préfère ne pas penser à cette série, on va surtout essayer de ne pas perdre pour conserver notre invincibilité depuis cinq matchs. C'est un gros match à jouer, et si on gagne là-bas, ce sera un exploit qui nous permettra également de laisser Paris assez loin en championnat» confie sur le site officiel du club, Laurent Batlles, dernier buteur marseillais au Parc des Princes. Un esprit de revanche flottera donc du côté de la Porte d'Auteuil, notamment chez Frédéric Déhu et Fabrice Fiorèse qui ne se sont pas privés de lancer quelques remarques assassines dans la presse, à l'encontre leur ancienne équipe. Une situation particulière dont s'amuse d'ailleurs certains coéquipiers des deux joueurs dont Benoît Pedretti. «Grâce à Fabrice et Déhu, nous recevrons peut-être quelques petits cailloux supplémentaires» . Car à coup sûr, l'accueil réservé aux deux anciens Parisiens risque d'être chaud…

Les faits de la rencontre

- Dans une ambiance de feu, Rai et Basile Boli, véritables légendes parisienne et marseillaise ont donné le coup d'envoi fictif. Un beau symbole, notamment pour l'ancien capitaine parisien ovationné par un Parc plein à craquer et visiblement ému de retrouver un public qu'il a fait vibrer entre 1993 et 1998.

- Poussés par un public chaud bouillant, les Parisiens semblent décidés à imposer leur loi dès les premières minutes de la partie. Quelques secondes après un bon corner repoussé par Fabien Barthez (2'), Charles-Edouard Coridon, d'un tacle rageur, récupère le ballon aux 40 mètres. N'étant pas attaqué, il s'enfonce au sein de la défense marseillaise et tente une frappe du droit des 25 mètres. Son tir passe au-dessus de la barre transversale de Barthez, mais quel début de match ! (5')

- La rencontre est partie sur les chapeaux de roue, les deux équipes mettant du leur pour proposer un beau spectacle. Volontaires, les Parisiens se ruent à l'attaque même si les Phocéens font bien circuler la balle. Laurent Batlles accélère dans l'axe puis centre pour N'Diaye qui remise aussitôt pour Bamogo. Seul à l'entrée de la surface, le Phocéen tente sa chance mais rate le cadre (18').

- Engagés, les débats restent pourtant corrects. Sur le côté droit, Fiorèse tente d'accélérer mais se fait sécher par Armand. M. Veissière n'hésite pas une seconde et sort directement le carton rouge pour ce tacle par derrière. Gros coup dur pour les Parisiens qui avaient bien entamé la partie (19').

- En supériorité numérique, les Marseillais s'enhardissent et pointent le bout de leur nez. Sur le côté gauche de la surface, Habib Bamogo provoque Pierre-Fanfan et tente sa chance d'une belle frappe à ras-de terre. Vigilant, Létizi, qui fermait bien l'angle, repousse des deux pieds (30').

- Pourtant réduits à dix, les Parisiens continuent à pousser et n'abdiquent pas. Sur le côté droit, Fabrice Pancrate attire la défense marseillaise dans ses filets puis adresse une transversale côté gauche vers Pauleta, démarqué. Bien servi, le Portugais contrôle la balle et, du coin de la surface phocéenne, tire du pied droit. Sa frappe, parfaitement enroulée, se loge au ras du poteau gauche de Barthez, resté sans réaction (1-0, 31'). L'Aigle des Açores a encore frappé !

- Le Parc est en liesse mais les Parisiens reculent et doivent subir les assauts marseillais. Frédéric Déhu sert Koke côté gauche. L'Espagnol remise immédiatement pour Batlles qui profite du léger flottement de la défense parisienne pour catapulter du droit une frappe en demi-volée au fond des filets de Létizi, impuissant (1-1, 41'). L'OM revient dans la course.

- Les deux équipes sont revenues sur le terrain avec les mêmes intentions qu'en première période. Fabrice Pancrate obtient un bon coup franc à 25 mètres des buts marseillais. Pauleta à la manoeuvre tire dans le mur mais le ballon revient dans les pieds de Coridon qui, sur la gauche de la surface, tente sa chance de loin. Fabien Barthez est sur la trajectoire mais capte la balle en deux temps (49').

- Les Parisiens poussent, soutenus par un public tout acquis à leur cause. Bernard Mendy tire un corner côté droit pour Pauleta au premier poteau. Le Parisien reprend le cuir de volée mais trouve sur son chemin Bixente Lizarazu, venu suppléer Fabien Barthez, sur sa ligne (51').

- Même à dix contre onze, les Parisiens font jeu égal avec les Phocéens. Bernard Mendy tire un corner côté gauche pour Pedro Pauleta, au premier poteau, qui prolonge de la tête. Barthez se détend et détourne le ballon du bout du poing (61').

- Craignant les contre parisiens, les Marseillais préfèrent prendre le temps de bien construire leurs actions et ne se ruent pas à l'attaque. Une tactique à double-tranchant pour des Phocéens pressés par les hommes de Vahid Halilhodzic. Après avoir obtenu un coup-franc lointain, Edouard Cissé récupère la balle puis tente sa chance des 20 mètres. Du gauche, le Parisien envoie un véritable missile qui trouve la lucarne gauche des buts de Barthez (2-1, 70'). Exceptionnel !

- Les fumigènes rougeoient et les chants montent des tribunes parisiennes. Il reste quelques secondes dans cette spectaculaire rencontre. Ljuboja vient de rentrer sur le terrain, récupère la balle et semble s'enfuir seul vers les buts. Rattrapé in extremis par Meïté, le Serbo-Monténégrin s'écroule dans la surface mais l'arbitre reste de marbre et Barthez capte la balle sans difficulté (90+3).

- Les Marseillais jettent leurs dernières forces dans la bataille. Sur une longue touche de Lizarazu, Péguy Luyindula reprend le cuir de volée. La balle prend les chemins des filets de Létizi mais le portier parisien se détend de tout son long et détourne le ballon du bout des doigts. Quel arrêt ! Steve Marlet récupère et centre mais Koke manque complétement la balle que Létizi capte finalement (90+5)... C'était l'occasion du 2-2 ! Fin du match, le coup de sifflet est donné, les Parisiens l'emportent pour la septième fois consécutive face aux Marseillais.

La prestation des Parisiens

Ultra-motivés, les Parisiens ont entamé la rencontre pied au plancher, ne laissant pas souffler les Marseillais. Volontaires, agressifs, ils attaquaient chaque ballon comme des morts de faim et se montraient vite dangereux, notamment grâce à Coridon et Pauleta. Après un premier quart d'heure de domination, les Parisiens continuaient leur pressing, les Marseillais sortant progressivement la tête de l'eau. Mais les Parisiens allaient voir leur élan brisé, à l'aube de la 20ème minute, après le carton rouge de Sylvain Armand, coupable d'un tacle par derrière sur Fiorèse. A dix, la tâche s'avérait bien évidemment plus difficile pour des Parisiens qui devaient dès lors subir les assauts marseillais. Mais sans baisser les bras, les hommes de Vahid Halilhodzic n'ont pas cessé d'attaquer jusqu'à ce superbe but de Pauleta. Mûs par une volonté d'aller de l'avant jusqu'à ce but, les Parisiens reculaient cependant dans le dernier quart d'heure de la première mi-temps. Un relâchement psychologique qui a coïncidé avec le réveil marseillais. Mais à trop reculer, le club de la capitale a payé cash, cédant au réalisme marseillais. Trop bas en cette fin de première mi-temps, les Parisiens ont manqué d'agressivité, se repliant avant tout pour conserver le score, sans véritable volonté de marquer un deuxième but. Remotivés par coach Vahid à la mi-temps, les joueurs de la capitale sont ensuite revenus sur le terrain avec une envie débordante. Bien organisés, toujours aussi volontaires, ils ont multiplié les attaques, ne laissant à aucun moment paraître qu'ils étaient en infériorité numérique. Solides en défense, ils l'ont également été au milieu de terrain où leur force de récupération les a beaucoup servi tout au long de cette deuxième période. Pressants les Marseillais, ils sont parvenus à doubler la mise à vingt minutes de la fin, tout en se montrant relativement sereins face aux attaques olympiennes. Poussés par le public et désireux de marquer un troisième but, les Parisiens ont toutefois tenu le choc, grâce à un Lionel Létizi sans faille.

Lionel Létizi confirme son retour en force. Décisif face à Porto, il l'a une nouvelle fois été face à Marseille. Très bon en première période, il a eu moins de travail en seconde mais a tenu la baraque en toute fin de match, sauvant les siens de l'égalisation. Vahid Halilhodzic peut également être satisfait de sa défense. Le duo Yepes-Pierre-Fanfan reste d'une grande solidité, le Colombien redevenant peu à peu le mur qu'il était à Nantes. Pichot a quant à lui montré qu'il avait sa place dans le onze de départ. Intraitable en défense, il est loin d'être ridicule dans les phases offensives et pèse lourd sur son côté gauche. Au milieu de terrain, Modeste M'Bami reste le maître. Essentiel dans la récupération du ballon, son travail offensif est brillant et il a une nouvelle fois démontré qu'il est l'une des pièces, si ce n'est LA pièce maîtresse du jeu parisien. Cana n'a quant à lui pas démérité, se battant sur tous les ballons mais faisant parfois preuve de nervosité. Et si Bernard Mendy pêche encore par ses imprécisions, il a le mérite d'essayer et d'imposer sa force physique. Enfin, l'attaque parisienne a été très bonne ce soir. Coridon, qui a exercé un pressing sans relâche, se donnant sans compter, Pancrate dont les accélérations et les conduites de balles ont parfois donné le tournis aux Marseillais et bien sûr Pauleta, combattant infatigable, ne cessant d'être actif à la pointe de l'attaque et auteur d'un superbe but, tous se sont donnés à fond et ont contribué au succès parisien.

La prestation des Marseillais

Certainement surpris par la volonté parisienne, les Marseillais ont semblé timorés en tout début de première période. Bien pris par un pressing haut des Parisiens, les hommes de José Anigo ont eu du mal à développer de dangereuses attaques durant le premier quart d'heure. Laissant passer l'orage, ils sont peu à peu revenus dans le match, s'approchant progressivement de la surface de Létizi. Mais les Phocéens n'ont pas su profiter de suite de leur avantage numérique. Pire même, malgré une domination territoriale, ils ont été pris dans les serres de l'Aigle des Açores. Réveillés par le but parisien, les Olympiens ont ensuite multiplié les actions dangereuses, faisant bien circuler la balle et dominant le dernier quart d'heure. Une détermination qui a payé puisqu'en fin de période, ils sont parvenus à revenir au score grâce à un Laurent Batlles très en vue durant ces 45 premières minutes. Si les Marseillais semblaient vouloir continuer sur leur lancée et presser les Parisiens dès le début de la seconde période, ils ont vite été pris par l'envie parisienne. Pourtant habiles dans la circulation de balle, les Marseillais n'ont pas semblé tout tenter pour profiter de l'avantage numérique dont il disposait. Soucieux de bien construire leurs attaques, ils n'ont pas poussé les Parisiens dans leurs derniers retranchements, craignant certainement d'éventuels contres assassins de Pauleta ou Pancrate. Mais mal leur en a pris puisque les Parisiens ont conservé leur confiance et ont empêché les Olympiens de développer des actions rapides. Car si les Marseillais ont eu le ballon durant cette deuxième mi-temps, ils n'ont pu que rarement approcher dangereusement les cages de Létizi. Manquant peut-être de vista, les Olympiens n'ont pas réussi à mettre le feu dans un match que les Parisiens ont, eux, cherché à enflammer dès le début…

Comme toujours (ou presque), Fabien Barthez s'est montré performant. Impuissant sur les deux buts parisiens, le portier international n'a rien à se reprocher et s'est montré déterminant sur deux ou trois arrêts difficiles. La défense marseillaise n'a pas non plus été des plus mauvaises mais a laissé trop de marge de manoeuvre aux deux flèches parisiennes, Pauleta et Pancrate. Mention spéciale à Beye et Déhu qui ont réussi un match sérieux. Au milieu, Batlles s'est beaucoup montré en première période, permettant au Marseillais d'accélérer leur jeu et de se montrer dangereux. Auteur du but égalisateur, on l'a moins vu en seconde période. Quant à Fabrice Fiorèse, sifflé par le public tout au long du match, il ne semble toujours pas avoir retrouvé l'efficacité et la forme de la saison dernière. On peut cependant saluer sa maîtrise sur coup de pied arrêté, bien qu'entouré par des CRS chargés de le protéger des projectiles venant des tribunes. Enfin, les attaquants marseillais n'ont pas montré le meilleur d'eux-mêmes, l'entrée de Marlet puis de Luyindula ne changeant rien à la donne.

Qui l'eût crû ? Réduits à dix après vingt minutes de jeu, les Parisiens ont trouvé les ressources morales pour vaincre l'Olympique de Marseille au terme d'un match complet où les deux équipes ont joué le jeu à fond. Loin des tristes rencontres que l'on a connues, ce PSG-OM a tenu toutes ses promesses. Désormais 10ème au classement avec 17 points, les Parisiens reviennent peu à peu et se rapprochent à deux longueurs des Marseillais, à quatre de Monaco. Rendez-vous mercredi pour la deuxième confrontation entre les deux équipes, un match au Vélodrome qui sent déjà le soufre…


Paris SG 2 – 1 Marseille (1-1)
Au Parc des Princes : 40 000 spectateurs environ
Arbitre : M. Veissière

Buts : Pauleta (31’), Cissé (70’) – Batlles (41’)

Avertissements : Armand (20’), Pichot (76’) – Lizarazu (26’), Batlles (67’), Koke (75’), Marlet (77’), Eduardo Costa (86’)

Les équipes :

PSG : Létizi – Pichot, Pierre-Fanfan, Yepes, Armand – Mendy, Cana, M’Bami – Coridon (Cissé, 55’), Pancrate (Helder, 90+1) – Pauleta (Ljuboja, 84’)

Marseille : Barthez – Beye, Déhu, Meïté, Lizarazu – Fiorèse (Marlet, 75’), N’Diaye (Pedretti, 67’), Eduardo Costa, Batlles – Contreras, Bamogo (Luyindula, 83’)



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