Muet depuis sa sortie médiatique remarquée pour attaquer Didier Deschamps, José Anigo est sorti de son silence. Le directeur sportif marseillais évoque le mercato hivernal de l'Olympique de Marseille et se montre lassé par les critiques dont il fait l'objet.

A l'approche de l'ouverture du mercato hivernal, les rumeurs de transferts sont de retour du côté de l'Olympique de Marseille. Avec la blessure d'André-Pierre Gignac et les départs à la CAN des deux frères Ayew, le club phocéen se retrouve dans l'obligation de se renforcer offensivement, comme l'a annoncé Didier Deschamps. La qualification en 8es de finale de la Ligue des Champions apporte une petite rentrée d'argent dans les caisses du club, mais les moyens pour recruter restent limités.

Anigo prudent pour le mercato

José Anigo est conscient que l'OM n'a pas le droit de se planter cet hiver et ne veut pas porter la responsabilité d'une éventuelle erreur de casting. «Prendre quelqu'un, c'est bien. Prendre un bon joueur, c'est autre chose. Si c'est pour prendre quelqu'un et expliquer après que le directeur sportif s'est planté… Je n'ai pas très envie de ça», a expliqué le directeur sportif marseillais sur RMC.

Concernant les possibles départs, Anigo estime que Lucho Gonzalez et Gignac sont encore loin d'être partis. La blessure de ce dernier pourrait être un sérieux frein pour un éventuel transfert et le départ de ces deux joueurs combinés aux absences due à la CAN serait très difficile à combler quantitativement, mais également qualitativement durant le mercato hivernal.

Anigo défend son bilan

Critiqué pour ses choix parfois douteux en terme de recrutement, Anigo tient à défendre son bilan en rappelant qu'il est à l'origine des arrivées de joueurs comme Amalfitano, Valbuena, Nkoulou, Mandanda ou encore Rémy. «On m'a expliqué que Loïc Rémy n'était pas un joueur de classe internationale, qu'il n'avait pas d'expérience. La première année, il a mis 16 buts. Excusez-moi, je me suis peut-être trompé, mais c'est pas mal», a-t-il lâché en pointant du doigt sans le nommer Deschamps, qui attendait un attaquant plus expérimenté.

L'entraîneur marseillais est d'ailleurs une nouvelle fois la cible d'Anigo, qui estime que les reproches qui lui sont faits nuisent à son image. «Je trouve très injuste d'entendre par moments que je suis à la solde des supporters, que c'est moi qui manipule. C'est fatiguant. Il y a un lobbying qui est fait dans les coulisses qui est malsain», a-t-il expliqué. Les tensions sont donc visiblement loin d'être apaisées en interne et Vincent Labrune risque bien d'être encore sollicité lors des prochains mois...

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