Laurent Blanc a grillé Bellion, flingué Cavenaghi et il est responsable de la mauvaise gestion du dossier Chamakh. Tel est le bilan sans concession dressé de l'ancien entraîneur des Girondins par le président Jean-Louis Triaud qui regrette de lui avoir laissé carte blanche…

Blanc et Triaud à la tribune pour fêter le titre de champion en 2009

Plus d'un an après le départ de Laurent Blanc, Jean-Louis Triaud en a gros sur la patate. Le président des Girondins de Bordeaux s'est fendu d'une sortie tout feu tout flamme à l'encontre de son ancien entraîneur qu'il accuse d'avoir tué ses attaquants et d'avoir plombé le club financièrement en refusant le départ de Marouane Chamakh à un an du terme de son contrat.

Blanc a dicté sa loi à Triaud pour Chamakh

«L'année post-titre, on a une super proposition de Sunderland pour Chamakh et Blanc s'y oppose. On sait que si Chamakh reste, il partira gratos» l'été suivant. «Et Blanc dit que ce n'est pas grave alors qu'il savait très bien que lui aussi se barrerait» , a asséné Triaud sur l'antenne de Gold FM. Que Blanc ait souhaité ardemment conserver Chamakh est fort probable. Mais depuis quand un entraîneur dicte-t-il sa loi à son président et à son actionnaire ? Et depuis quand un entraîneur est-il responsable de la gestion des contrats des joueurs ?

Blanc redoutait peut-être qu'en laissant partir Chamakh, il se retrouverait avec un joueur de la trempe d'André ou d'Anthony Modeste pour lui succéder… Mais pourquoi donc Triaud s'est-il soumis à la volonté de son entraîneur alors qu'il savait pertinemment quelles seraient les répercussions financières si l'international marocain n'était pas transféré dès l'été 2009 ?

Blanc a eu tout faux sur les attaquants bordelais

Selon lui, Blanc serait donc responsable de la mauvaise gestion du cas Chamakh. Mais pas seulement ! Alors que le secteur offensif des Girondins est très critiqué par les supporters notamment, Triaud l'accuse aussi d'avoir tué les autres attaquants du club et regrette au final de lui avoir accordé son entière confiance. «L'erreur, c'est de lui avoir laissé carte blanche. Il a grillé Bellion, flingué Cavenaghi et il est fautif sur le cas Chamakh» , a jugé sans détour le président bordelais.

Si Bellion et Cavenaghi ont beaucoup joué lors de la première saison de Blanc, ce dernier les avait effectivement délaissés les deux années suivantes, notamment en raison du changement de schéma tactique. L'entraîneur bordelais était passé de deux à un seul attaquant et s'était appuyé quasi exclusivement sur Chamakh qu'il jugeait bien meilleur que ses deux coéquipiers. Mais est-ce là la principale raison de l'effondrement des Girondins depuis deux ans ?

Et vous, que pensez-vous des propos de Triaud à l'encontre de Blanc ? Pour en débattre, rendez-vous ci-dessous dans l'espace «Publiez un commentaire»…