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Paris ne sourit pas !
Par Christophe Andreeff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 17/10/2004 à 12h55
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Les confrontations entre Nantes et le PSG revêtent toujours une saveur particulière. Avec un effectif parisien qui compte les présences de Yepes et Armand en défense et un entraîneur qui connût ses plus belles heures de gloire avec les Canaris, l'affrontement promettait d'être noble. Retour sur l'histoire d'un match, de deux équipes en quête de rachat et de supporters fidèles et attentifs dont Maxifoot a partagé pour vous les émotions ! Score final 1-0 !

Acte I : sur la route de la Beaujoire !

La réputation des supporters du Club de la Capitale porte souvent à critiques, suite à quelques énergumènes de la Tribune Boulogne qui se veulent trop expensifs. Les déplacements laissent souvent un gôut amer avec des apparitions néfastes dans les rubriques agressions ou bagarres. L'image choc, trop souvent flouée et baffouée que l'on cherche à tout prix à transmettre pour nuire, sous prétexte qu'il s'agisse de Paris, de Marseille etc. Pourtant sur l'autoroute A11, au hasard d'arrêts sur diverses aires autoroutières, nous avons croisé des supporters parisiens, bien loin de tout ses clichés. Chaleureux, souriants, respectueux et l'esprit en fête, ils ne présentent rien d'une image de violents voyous en quête de conflits. Ils aiment leur club, mais sont avant tout des supporters bon chic bon genres et humains. Ils prennent du temps sur leur week-end par ferveur et amour du maillot. Maxifoot tient à leur adresser ce premier coup de coeur de la soirée. Ne confondons donc pas supporters de deux équipes différentes qui se chambrent dans un Stade, parce que c'est aussi cela le sport, avec l'imbécilité de quelques individus qui n'ont rien compris à cet état d'esprit fair-play et qui ne cessent de provoquer. A les voir rire en s'improvisant une partie de football sur la pelouse qui longe le parking ou délirer dans une joyeuse melée, on partage leur bonne humeur communicative. Bien sûr sous l'oeil vigilant des responsables qui veillent sereinement. «On espère un beau match ce soir dans un bel esprit de convivialité. Le retour des Nantais chez eux va nous motiver. On peut espérer un résultat. Il sera toujours temps ensuite de se focaliser sur Porto» . Des paroles plutôt humbles et réalistes sur la route de la Beaujoire, où dans les deux camps on escompte avant tout du spectacle et de l'enthousiasme.

Acte II : à l'heure de la confrontation

L'heure du coup d'envoi approche. Les wagons du Tram se remplissent de supporters Canaris. L'ambiance se veut agréable, sereine. Les discussions vont bon train autour de la victoire de Lyon contre Metz. Les Parisiens qui pointent le bout du nez, apprécient le cadre agréable de la Beaujoire où il s'avère bon d'humer les délicieuses odeurs des sandwitches merguez, saucisses, andouilletes, brochettes et autres Kébabs qui s'alignent sur les interminables buvettes. Les supporters Nantais se remplissent l'estomac, avant de se diriger gaillamment vers les zones de contrôle, express, de sacs et de billets. Dans les gradins, l'ambiance monte progressivement. Derrière la tribune Erdre des cages que gardera Landreau en première période, sont reprises en coeur les paroles de l'hymne des Canaris que certains avouent timidement trouver parfois un peu ridicule. Qu'importe, seul compte l'enthousiasme, comme le rapelle une immense banderole en tribune Loire «toute une ville derrière le FCNA» . Il en faudra pour affronter une formation parisienne qui ne compte qu'une défaite ici lors des neuf dernières rencontres. Armand et Yepes retrouvent la pelouse de leurs succès mais ne livreront aucun état d'âme au moment de contrer les offensives adverses. Pierre-Fanfan et Pichot complètent la défense à quatre des Parisiens. Halilhodzic, qui a choisi de sortir du silence cette semaine (cf les enjeux de la 10è journée), laisse au repos des éléments de choix comme Ljuboja, Pauleta ou Cana qui sont sur le banc. En revanche, on retouve Cissé, Coridon, Pancrate et Rothen sur les ailes et Reinaldo à la pointe de l'attaque. Paris souhaite enchaîner sur un troisième résultat positif. Les Nantais ne l'entendent pas ainsi. Loic Amisse estime que son équipe a suffisamment de tempérament pour poursuivre sa remontée progressive au classement. L'objectif principal de ce soir consiste à préserver l'invincibilité à domicile. Malgré les absences de Toulalan et Yapi suspendus, Nantes possède un groupe homogène qui va se battre devant son public. Viveros et Caceres sont alignés en défense. Quint , Bratu et Pujol sont préférés finalement à Capoue ou encore N'Zigou. Bagayoko reste également sur le banc à l'heure du coup d'envoi. Les supporters attendent du spectacle et de l'engagement de la part des deux formations pour ce qui demure toujours une séduisante affiche, malgré des débuts douloureux cette saison.

Acte III : les temps forts

- Ambiance, ambiance quand tu nous tiens ! Les Parisiens qui évoluent en rouge, donnent le coup d'envoi alors que des fumigènes naissent des tribunes visiteurs.

- Suite à un bon service de Pancrate, Reinaldo ajuste la première frappe du soir, sans danger pour Landreau (6'). On sent de bonnes intentions dans la circulation de balles parisienne.

- Les Canaris réagissent de suite, avec un bon mouvement sur l'aile droite. Bratu déborde Yepes et centre pour Pujol, placé à hauteur du point de penalty. Letizi écarte le danger, provisoirement, car Quint récupère le ballon et lâche une puissante frappe qui aterrit...Sur la barre. Quelle occasion !

- Les Nantais semblent parfaitement maîtriser le milieu de terrain. Le ballon circule bien et à l'issue d'un bon travail, Pujol récupère le ballon dans l'axe et file vers le but. Des 20 mètres, il tente sa chance. Sa tentative frôle le poteau gauche (13').

- Paris subit le jeu et sur ses rares offensives ne parvient jamais à trouver une tête ou un pied bien placé à la récupération des centres. Sur un coup franc de Rothen, Reinaldo est encore trop juste, bien géné par la présence de Landreau (26').

- Il s'est mis à pleuvoir depuis quelques minutes à la Beaujoire. Paris laisse passer l'orage puis tente d'accélérer le jeu en pressant plus haut. Rothen manque d'ouvrir le score. Dos au mur, il contrôle une passe à l'entrée de la surface, de Coridon, avant de tenter un petit lob sur Landreau qui ne se laisse pas piéger (34').

- Depuis six minutes, les Parisiens ne cessent d'occuper le milieu de terrain nantais, sans toutefois trouver la faille malgré le bon travail d'Armand ou Rothen et les tentatives répétées de Pancrate ou Reinaldo.

- Rothen, très prisé en cette fin de première période, déborde à nouveau sur l'aile droite. Il trouve au second poteau la tête piquée de Pancrate, trop molle et qui permet à Landreau de conserver ses cages inviolées (41').

- Nouvelle frappe du pied droit de Reinaldo qui trouve le petit filet (43').

Mi-temps : avantage Nantes d'une transversale de Pujol

- Les deux formations rentrent aux vestiaires. Dans les gradins, on sent le KO possible et une véritable volonté de combattre. Tout le monde reprend ses esprits, avec un Challenge Wanadoo bien différent de celui qui sied au Parc des Princes, privilégiant plusieurs phases de jeu et coups de pieds arrêtés. De quoi susciter la curiosité de bien des visiteurs !

- Score nul et vierge à l'entame de cette seconde période que reprend à sa main le PSG. Pancrate s'infiltre sur l'aile droite et remise pour Reinaldo à l'entrée de la surface. Celui-ci décale idéalement pour Coridon qui tente sa chance de loin, trop dévissée (48').

- Coup franc très dangereux pour les Parisiens ! Armand décoche un missile à ras-de-terre qui fend la vigilance du mur nantais. Heureusement pour eux, Landreau opte pour le bon côté. Suite à son plongeon, le ballon rebondit sur le poteau droit, avant que le danger ne soit définitivement écarté (55').

- Encore un sauvetage miraculeux en faveur des Nantais ! Suite à une minutieuse passe de Reinaldo, Coridon écarte deux défenseurs à l'entrée de la surface. Au lieu de placer une frappe en force, il feinte Landreau et pique son ballon. Celui-ci semble se diriger tout droit dans les filets, lorsque surgit de nul part le courageux Savinaud qui repousse sur sa ligne (59'). Dans la tribune Erdre, située à l'opposé de l'action, on respire car tout le monde a cru à l'ouverture du score parisienne. Sur le coup et au vu de ce pressing, elle était méritée.

- Landreau se donne des sueurs froides en manquant sa relance. Rothen récupère et tente le lob à trente cinq mètres. Le portier revient à temps (61').

- Nantes subit beaucoup depuis quelques minutes mais essaie de reprendre l'emprise du jeu. Bratu qui avait cherché le penalty en vain, manque l'impensable. Seul devant Letizi, il récupère une passe de Pujol mais ne parvient pas à maîtriser suffisamment le ballon pour le glisser au fond (66'). Pauleta et Ljuboja qui continuent de s'échauffer derrière les buts, commencent à craindre le pire.

- Deux minutes plus tard, Bratu est à deux doigts de se racheter. Il enroule une frappe sur son flanc droit qui rase le montant gauche de Letizi débordé (68'). Paris souffre.

- Clameurs et sifflets dans l'enceinte de la Beaujoire qui réclame le penalty sur une poussette de Pancrate sur Da Rocha. M. Duhamel indique qu'il convient de continuer à jouer (81').

- Tout porte à croire que si les deux équipes cherchent le KO, elles ne parviendront pas, sauf coup du sort, à l'obtenir. Ce qui arrive aux malheureux Parisiens à l'entame des arrêts de jeu. Sur un centre nantais de Da Rocha qui fuit au loin, l'arbitre désigne le point de penalty. Personne n'a vraiment compris ce qui s'est passé (faute peu évidente sur Bagayoko de Pierre-Fanfan). Savinaud ne s'en laisse pas prier, tandis que Reinaldo reçoit un carton pour protestation. Il fixe Letizi et envoie le ballon côté gauche, du plat du pied. L'extase reigne dans les tribunes, tandis que les Parisiens ne disposent plus d'assez de temps pour égaliser (1-0, Savinaud, 90'). Paris échoue de peu.

- La rencontre s'achève. Soyons honnêtes en estimant que le match nul serait venu justifier pleinement cette rencontre ouverte, très alerte où le ballon a pu vivre.

- Malheureusement, des incidents sont venus émailler cette splendide soirée où l'on a de nouveau entendu parler de quelques pseudos supporters, incapables de se montrer dignes et fiers dans la victoire, comme dans la défaite. Carton rouge, car ils ne s'apparente pas à tous ceux courtois et humbles, de tout âge et de toute origine que nous avons rencontré au cours de cette journée.

Acte IV : La prestation de Nantes

Tenaillés par Istres, surpris par Monaco, réalistes contre Strasbourg, voilà désormais les Nantais chanceux contre Paris. Attention ! Ne nous faîtes pas dire ce que nous n'avons pas exprimé. La victoire acquise par les Canaris contre le PSG ouvre de belles perspectives d'avenir. Loin de voler leur résultat, ils profitent simplement du hasard qui voulait que cette rencontre ne se solde pas sur un score vierge. Il a fallu un penalty libérateur en dernière minute pour ce faire. S'il ternit certes un peu l'emballage d'une fin de rencontre ouverte, il frustre plus qu'il ne désole. Certains peuvent rentrer avec le sentiment d'un gôut d'inachevé, parce que vu l'engouement de cette formation, on ne peut que lui souhaiter de marquer plus sur des actions de jeu. A l'image d'un premier quart d'heure d'une grande maîtrise, avec en apogée la transversale de Pujol, en excellente forme et très présent. On salue les "intérimaires" (qui n'ont de cela que le terme symbolique) de Toulalan ou Yapi. Comment ne pas s'émerveiller devant ce jeu à une touche de balle qui a failli faire mouche très vite, du sens du jeu, de la vitesse d'exécution ou encore plus simplement de l'assise collective ? Oui, ces Canaris là retrouvent un véritable visage de conquérent qui séduit. Voir des garçons tel que Caceres ceinturer un Rothen plus en jambes, ou un Viveros sur l'autre aile en effectuer de même sur Pancrate, se révèle intéressant. Comment ne pas noter les incursions sur son aile droite de Da Rocha et ses centres appuyés ? Comment ne pas aimer l'audace du roumain Bratu ? En réalité, on peut aisément affirmer avoir apprécier tous ces petits gestes là, parce que Nantes et le PSG se sont livrés à un match plein comme s'il dépendait du résultat une qualification européenne. Alors évidemment, une heure et demi à ce rythme se veut trop demander. Le début de seconde période et la fin de la première se voulurent plus mous et imprécis. Car les Nantais ont souffert devant le pressing très haut des Parisiens, qui ont eux payé le prix d'un jeu plus dur en fin de rencontre. Nantes progresse dans le bon sens. Si la bonne étoile de Landreau persiste et que Savinaud conserve sa vaillance défensive, tous ces petits éléments ajoutés les uns aux autres donneront au final du grand FCNA. Le héros du match demeure Savinaud qui sauve son camp du KO, avant de transformer le penalty trouvé par Bagayoko, autre héros de plus de 30 000 spectateurs, à sa manière !

Acte V : la prestation du PSG

Ils étaient annoncés moribonds, convalescents, en proie au doute, mais dotés des meilleures intentions du monde. Très franchement, pour qui aura découvert les Parisiens version 2004-2005 lors de cette rencontre, on n'aurait pas pu le croire. Malgré le résultat, nombreux supporters de la Capitale affirmeront avoir noté bien des satisfactions. A tel point que le score parait véritablement frustrant, surtout sur un penalty sifflé en dernière minute (certes visiblement justifié, car les Parisiens jouaient avec le feu dans leur surface depuis quelques minutes), mais qui en aura surpris plus d'un alors que le ballon filait tranquillement hors champ. Des regrets, les Parisiens peuvent en nourrir. Un relatif sentiment de soulagement semble les avoir habités durant une bonne partie de la rencontre, tenant enfin solidement en défense. A croire tout bonnement que Yepes et Armand avaient à coeur de séduire et de justifier leur réel statut aux yeux de leurs anciens coéquipiers, tout comme aux sceptiques du Camp des Loges. Les erreurs de coordinations et de marquages se sont faites bien plus rares. En milieu de terrain, la solution retenue par Halilhodzic a semblé bien plus à son aise, à l'image de ces quelques six ou sept minutes consécutives à conserver le ballon dans la partie de terrain des Canaris. Pressants plus haut, avec plus de mouvements, des transmissions précises et des solutions offertes sur les ailes avec Rothen et Pancrate, il s'avère indéniable que le PSG a voulu se servir de cette rencontre pour asseoir son nouveau visage. Un peu plus et on les aurait cru en train de disputer un match à élimination directe. D'où la crainte que ce penalty ne vienne ternir cette volonté là. Toutefois, il reste du déchet. Principalement sur les centres fuyants, où la plupart du temps personne ne se portait à la réception, comme s'ils désiraient se débarasser du ballon. Il demeure des replacements défensifs moyens.

Visiblement, le PSG semble retrouver un secon souffle, une meilleure homogénéité, plus de réactivité, le sens du jeu et de la percussion. Sans doute aussi que le PSG n'ignore pas qu'il lui faut renouer vite avec le haut du tableau pour sortir la tête de l'eau. Paris se peaufine, loin de ses bases. Sans doute aussi parce que le style de jeu adopté par les Canaris lui convient mieux. La marge de progression demeure certaine.

Epilogue

Deux points de perdus ou un mal pour un bien ? Certainement un peu des deux, car la meilleure opération comptable, mentale et sportive reste pour les Canaris. Avec une troisième victoire de rang et le maintien de leur invincibilité à domicile, les Canaris se hissent désormais à la septième place du classement et reviennent à seulement trois longueurs de Monaco. Tiens, tiens, ce scénario ne vous rapelle rien ? Un certain parcours du PSG qui avait inversé totalement sa tendance l'an dernier. Affaire à suivre, tandis que Paris se cantonne à une piètre seizième place, avec douze unités de retard sur le leader lyonnais. Une quatrième défaite qui ne doit pas faire oublier la venue de Porto mercredi prochain. Une bonne occasion de constater les réels effets positifs de cette rencontre ouverte, animée et dans son ensemble plutôt plaisante.

N'oubliez pas que vous pourrez retrouver toute l'analyse complète de cette 10è soirée dans notre édition de ce soir, à l'issue de la dernière rencontre entre Marseille et Saint-Etienne, à suivre en grand format avec Maxifoot !



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