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Les Bleus avant Chypre-France
Par Marie Ange Kostoff - Equipe De France, Mise en ligne: le 11/10/2004 à 22h56
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Après avoir perdu deux nouveaux points à domicile, les Bleus se doivent de ramener un bon résultat de Chypre. Et si l'équipe de France a montré un léger mieux samedi dernier face à l'Eire, elle devra toutefois retrouver le chemin des filets si elle veut se donner un peu d'air et se replacer dans la course à la qualification.

Les enjeux de la rencontre : se relancer

L'équipe de France n'a plus le droit l'erreur Après avoir grillé ses jokers à domicile face à Israël (0-0) puis samedi dernier face à l'Irlande (0-0), les Bleus doivent aller chercher un résultat sur les terres chypriotes. Avec cinq points glanés en trois matches, les Tricolores se retrouvent en effet à la troisième place du Groupe 4, au même niveau que ces principaux adversaires pour la qualification, la Suisse, l'Eire et Israël. Des débuts plus que mitigés donc, que les hommes de Raymond Domenech doivent faire oublier afin de repartir de l'avant et de ne pas tomber dans une spirale de doutes dont il serait difficile de sortir. Très loin d'être désespérée, la situation reste toutefois inquiétante. Car si les Bleus ont développé un jeu bien plus attrayant que lors de leurs deux premières rencontres face à Israël et aux Iles Féroé (2-0), leur match face à l'Eire n'est pas encore digne de l'équipe de France de la grande époque. Dominés pendant une grosse demi-heure en première mi-temps, bousculés par des Irlandais expérimentés, volontaires et talentueux, les hommes de Raymond Domenech n'ont pas encore retrouvé un niveau de jeu qui leur permettrait de se hisser vers les sommets. Le chantier est encore en construction et les tâches à accomplir, nombreuses.

La défense tricolore n'a pas encaissé de buts lors de ces trois premiers matches des éliminatoires. Une satisfaction évidente qu'il ne faudrait en aucun cas négliger en cette période de vache maigre. Ainsi la charnière monégasque a-t-elle su remplir son rôle à merveille face à l'équipe irlandaise, Givet et Squillaci, profitant de leur entente en club, renvoyant bon nombre de ballons dangereux. Et si Silvestre, peut-être trop timoré et Gallas, parfois tiraillé entre son rôle défensif et son rôle dans l'animation du jeu, ont été moins saignants, la défense tricolore semble avoir retrouvé une certaine sérénité. Un état d'esprit qu'aimerait retrouver le milieu de terrain français. Pedretti blessé et Vieira suspendu, Raymond Domenech a du innover et aligner le jeune milieu défensif, Rio Mavuba. Mais tétanisé par l'ambiance et l'enjeu, visiblement dépassé par les évènements, le jeune Bordelais est passé à côté de son match, permettant aux Irlandais de se créer de dangereuses occasions après plusieurs pertes de balle. De son côté, Alou Diarra, rentré en jeu pour remplacer Olivier Dacourt, n'a pas pu tenir la comparaison avec le Romain. Mais si l'équipe de France veut repartir de l'avant et enfin engranger les victoires, elle devra à tout prix renforcer ce secteur clé de son dispositif tactique. De retour de suspension, Patrick Vieira devrait toutefois faire son retour et apporter de nouveau toute son expérience et son talent à ses coéquipiers.

Si Patrick Vieira semble attendu comme le Messie, les Bleus attendent également avec impatience le retour de l'efficacité de Thierry Henry. Irrésistible avec Arsenal (7 buts en huit journées), le Gunner reste encore muet avec l'équipe de France. Volontaire, l'ancien monégasque peine à retrouver le chemin des filets, tout comme ses compères de la pointe tricolore. Pourtant proclamé chef de file de l'attaque bleue, Thierry Henry ne trouve pas la solution. Il tente, il lutte, décroche même parfois pour aider ses coéquipiers du milieu de terrain, mais ne réussit pas. «Une équipe qui attaque bien est une équipe libérée, spontanée, une équipe qui ne réfléchit pas» déclarait Raymond Domenech. Il est vrai qu'il en faudrait pourtant peu pour retrouver l'efficacité d'antan. Un brin de réussite, une touche de confiance, voilà ce qui manque à des attaquants rapides et talentueux qui font les beaux jours des plus grands clubs européens. Et face à une défense chypriote qui a déjà encaissé sept buts en trois rencontres, peut-être auront-ils le loisir de pouvoir enfin s'exprimer. Avant-derniers du groupe, juste devant les Iles Féroé, l'équipe de Chypre semble en effet une équipe largement à la portée de l'équipe de France, du moins sur le papier. Largement défait par l'Eire en ouverture (0-3) puis battu par Israël (2-1), Chypre reste sur un match nul à domicile face aux Iles Féroé (2-2). De quoi encourager l'équipe de France à resserrer son jeu et à tenter d'emballer enfin la rencontre afin de bousculer leurs adversaires.

Les déclarations d'avant-match

«Nous avons amélioré le niveau de notre jeu par rapport à ce que nous avions fait contre Israël. Il nous manque ce petit but mais la confiance revient et j'espère que nous pourrons marquer à Chypre» déclarait Thierry Henry au sortir du match face à l'Eire. Mais si le buteur français sait que le public attend beaucoup de l'équipe de France, il prône également la patience. «Les gens se posent des questions sur ce qu'il se passe en ce moment. Mais ils doivent comprendre que nous reconstruisons une équipe et que cela prend du temps. Il faudra relever la tête à Chypre. On verra si l'équipe monte en puissance» .

Optimiste, Fabien Barthez, après sa belle performance face à l'Eire, voit des raisons d'espérer dans la prestation livrée par toute l'équipe. «On s'est créé beaucoup de situations intéressantes. Lors de nos premiers matches, il fallait trouver notre rythme de croisière, là, les gars commencent à se trouver. C'est très bon pour la suite» confiait le gardien phocéen. Un optimisme que partage Robert Pirès pour qui le match face à l'Irlande fait figure de match référence. «C'est le genre de match dont nous avions besoin» . William Gallas, quant à lui espère simplement obtenir la victoire à Chypre. «Il faudra prendre les trois points à l'extérieur» . Trois points, quelle que soit la manière…

Revenant sur le bilan comptable de l'équipe de France, le sélectionneur, Raymond Domenech préfère se tourner vers l'avenir, ayant pour objectif principal de prendre les trois points. «On a cinq points, il faut faire avec. J'espère qu'on aura trois points de plus après Chypre. Il faut y aller pour gagner, c'est ce qu'on va faire. Pour l'instant, il n'est pas l'heure d'un bilan» . Mais si l'équipe de France ne ramène pas un résultat positif de Nicosie, il sera difficile de ne pas se poser de questions sur les débuts de l'ère Domenech.

Chiffres et statistiques

L'équipe de France a disputé trois matches à Chypre depuis le début de son histoire. Le bilan est flatteur puisque après trois rencontres en 1980 (7-0) et 1988 (1-1) lors d'éliminatoires de Coupe du Monde et en 2002 (2-1) lors des éliminatoires pour l'Euro 2004, les Bleus sont toujours invaincus avec deux victoires et un match nul. Reste toutefois que la dernière victoire acquise sous l'ère Santini n'a pas été des plus simples à obtenir, les Chypriotes ouvrant la marque dès la 12ème minute de la rencontre.

Lors de la première rencontre entre les deux équipes, les Bleus avaient signé un cinglant 7-0 chez leurs adversaires. Au début d'une ère glorieuse, qui allait les mener jusqu'au titre de champion d'Europe en 1984, les Bleus de Platini avaient parfaitement entamé leurs éliminatoires de la Coupe du Monde 1982. Reste à espérer que les Bleus d'aujourd'hui réussiront à imiter leurs glorieux aînés et prendront le pas sur cette équipe chypriote.

Les cages tricolores restent inviolées depuis le début des éliminatoires de la Coupe du Monde 2006. Mieux encore, depuis la réalisation bosniaque lors du match amical France-Bosnie (1-1), Fabien Barthez n'a pas encaissé de but depuis 323 minutes. Une inviolabilité qu'aimerait avoir le gardien chypriote qui a déjà été chercher le ballon au fond de ses filets à sept reprises en trois matches lors de ces éliminatoires…

L'option tactique

Oublié le 3-5-2 aligné au début de la rencontre face à la Bosnie, Raymond Domenech reste désormais sur un 4-4-2 classique dont il n'a pas démordu depuis le début de ces éliminatoires de la Coupe du Monde 2006. La défense ayant montré de bonnes choses face à l'Eire, on devrait la retrouver telle quelle face à Chypre, Givet et Squillaci formant la charnière centrale, Gallas et Silvestre sur les côtés. Et si ces deux derniers préfèreraient une titularisation dans l'axe, Raymond Domenech devrait reconduire Silvestre à gauche, Patrice Evra restant trop inconstant depuis plusieurs semaines et William Gallas à droite. Derrière la défense, pas de surprise, Fabien Barthez a une nouvelle fois affirmé sa suprématie dans les buts bleus tant il s'est montré décisif face à l'Irlande. Le portier phocéen devrait donc, sauf pépin physique, conserver sa place de gardien n°1. La question la plus épineuse de ces derniers jours est à coup sûr celle du milieu défensif de l'équipe de France. L'inexpérience et la tension éprouvée par Rio Mavuba devraient empêcher le jeune bordelais de faire une son apparition sur le terrain, tout comme Alou Diarra dont l'apparition face à l'Irlande n'aura pas été des plus convaincantes. On devrait donc retrouver le «patron» du milieu de terrain, Patrick Vieira, de retour de suspension, avec à ses côtés Olivier Dacourt si le Romain est déclaré apte par le staff médical (après une excellente prestation face à l'Irlande, il a en effet reçu un coup sur le genou et reste très incertain pour le prochain match de l'équipe de France). A gauche, Pirès devrait retrouver sa place après sa bonne prestation de samedi dernier, tout comme Wiltord de l'autre côté de terrain. Enfin, en attaque, si Thierry Henry, de par sa combativité et son talent semble indispensable en pointe, il semble plus difficile de savoir à qui l'associer. Face à l'Eire, son entente avec Djibril Cissé n'a pas porté ses fruits et David Trézéguet sera éloigné des terrains pendant près de trois mois après sa blessure et son opération à l'épaule. Sidney Govou pourrait, pourquoi pas, compléter le duo, redescendant d'un demi-cran afin de pouvoir libérer Thierry Henry de son rôle d'organisateur du jeu.

S'ils restent favoris de la rencontre, du moins sur le papier, les hommes de Raymond Domenech doivent rester sur leur garde. D'abord parce qu'ils ne semblent pas encore avoir trouvé leur rythme de croisière et peinent à se lancer véritablement dans la compétition. Ensuite parce que cette équipe chypriote pourrait leur poser quelques problèmes à l'image de celle de 2002. A l'époque, la victoire difficile des Bleus avait été le début du renouveau. Un signe du destin ?



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