Après une première victoire en championnat à Valenciennes (1-2), Bordeaux est retombé dans ses travers en se faisant sortir par la petite porte de la Coupe de la Ligue à Saint-Etienne (3-1). Avec une ambiance qui s'est sérieusement dégradée entre l'entraîneur et les joueurs, les Girondins sont peut-être partis pour vivre une nouvelle saison galère.

Fahid Ben Khalfallah ne s'attend pas à vivre une saison facile.

Après une défaite et deux nuls pour débuter, Bordeaux enregistrait sa première victoire de la saison en championnat à Valenciennes le week-end dernier (1-2), un peu miraculeusement. Les Girondins étaient-ils enfin sur la bonne voie ? On pouvait le penser. Et puis quatre jours plus tard, en 16e de finale de la Coupe de la Ligue à Saint-Etienne, les Marine et Blanc ont renoué avec leurs vieilles habitudes.

Celles d'une équipe manquant cruellement de combativité, acceptant son sort sans même chercher à relever la tête. Résultat, battu 3-1, le club aquitain est déjà sorti de la compétition. Après la rencontre, le vase débordait déjà pour Francis Gillot, qui promettait des duels musclés à ses «danseuses», priées de troquer «leurs ballerines pour des crampons».

Des joueurs pas au niveau pour Jussiê

Après avoir fait déjà remarquer auparavant que son effectif était de bien meilleure qualité à Sochaux, c'était la deuxième sortie médiatique notable de l'entraîneur girondin. Qui n'a pas été du goût de tous ses joueurs. A l'image de Jussiê, qui a réclamé des noms à son coach. Le Brésilien s'est peut-être même coupé d'une partie du vestiaire bordelais, en laissant entendre que certains de ses coéquipiers n'avaient tout simplement pas le niveau…

Le Bordeaux 2011-12 n'est pas encore indigeste, tout n'est pas perdu, loin de là, mais il donne tout de même l'impression de tourner déjà au vinaigre. Après un mois de compétition seulement. Pour Fahid Ben Khalfallah, décevant depuis son arrivée en Gironde il y a un an maintenant, il est grand temps que les Bordelais affichent un tout autre visage.

«On est en train de salir l'image du club»

«Dans ces cas-là, on n'a rien d'autre à faire que le dos rond, la fermer et bosser. La prestation à Saint-Etienne n'est pas bonne, la manière dérange, mais il ne faut pas tout remettre en question, parler de crise et revenir au passé. On peut parler de n'importe quel entraîneur, le problème, c'est nous. On est en train de salir l'image du club et je m'inclus complètement dedans. Maintenant, il faut se mettre le cul par terre et changer ça», martèle le milieu de terrain tunisien dans les colonnes de L'Equipe.

Une réaction est attendue samedi prochain à domicile contre le promu Evian Thonon Gaillard, lors de la 5e journée de Ligue 1. Histoire de ne pas se couper complètement du public de Chaban-Delmas à présent...