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Toulouse voit la vie en rose
Par Christophe Andreeff - Actu Ligue 1, Mise en ligne: le 12/09/2004 à 05h44
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Surprenant début de Championnat qui voit toujours sept équipes chercher à obtenir une première victoire, dont le PSG, Nantes ou encore Nice. A l'opposé, Toulouse pointe son nez sur la plus haute marche, en compagnie de Metz, Lyon et Bastia. Des écarts existent déjà.

Bilan global de la cinquième journée

Après une petite trève internationale, la Ligue 1 reprend ses droits. L'une des principales questions présente sur toutes les lèvres (ou preque), consistait à savoir si le PSG subirait une nouvelle déroute ? La réponse se veut mi figue, mi raisin, puisqu'Istres a affiché une sacré combativité et démontré de la hargne. Elles se voient récompensées d'un nul qui revêtait presque des allures de victoire (1-1). Seconde interrogation : les cinq autres formations en manque de victoires trouveraient-elles les moyens de mettre un terme à la série ? La réponse ne convient certainement pas aux supporters. Saint-Etienne et Nantes se séparent sur un score vierge (0-0). Nice s'incline après avoir résisté à la vague d'assauts lilloise (1-0). Pas mieux pour Strasbourg qui tombe à Louis II (3-1). Enfin les Corses d'Ajaccio qui ont tout donné contre le séduisant leader toulousain, restent lanterne rouge (3-1). Pour les autres, Lens encaisse sa première défaite contre les promus Normands qui poursuivent sur un bon rythme (1-0). Bordeaux, réduit à dix, offre avec Metz un très beau match en Lorraine et qui souffre juste de son absence de but (0-0). Plus tard dans la soirée, Lyon a rapellé à l'ordre les ambitieux Rennais, pourtant réputés difficile à battre sur leur pelouse (1-2). Un petit rappel pour finir, avec en ouverture la courte victoire de Bastia contre Auxerre (1-0). Sochaux accueillera Marseille ce dimanche.

Cinq victoires à domicile, une à l'extérieur, trois matches nuls pour seize buts au total, voilà le bilan provisoire de cette cinquième journée. Quant aux buteurs justement, le projecteur a été placé sur des premières cette saison, à l'image du buteur bastiai, de Saifi avec Istres, d'Adebayor pour Monaco, ou encore Taïder du côté de Toulouse. Quant à Pauleta, il inscrit son troisième but, toujours et encore sur penalty. L'alsacien Pagis rejoint Frei avec quatre réalisations. Enfin grosse satisfaction pour le nouvel homme fort de Lyon, à savoir Nilmar. Il inscrit le doublé victorieux et rapelle un peu un certain Morientes venu en renfort, suite à la blessure de Nonda l'an dernier : affaire à suivre !

Panorama des autres résultats

Comme chaque semaine, Maxifoot vous permet de retrouver les principaux faits marquants de toutes les autres rencontres, avec notamment les buts et les réactions.

Toulouse voit la vie en rose (Toulouse 3-1 Ajaccio)

Les Toulousains se sont imposés logiquement contre les Corses, malgré un très net passage à vide en cours de seconde période sous l'orage. Taïder ouvrait le score après dix minutes de jeu, sur un coup franc en pleine lucarne. Porato est nettement battu (1-0, 10'). Il s'agit de la première réalisation de Taïder qui se montre très virulent lors de cette bonne entame, tout comme Moreira. Cela joue vite, contrairement aux Corses dont le jeu demeurait à ce moment trop décousu. Mais Marcelinho profitait d'une énorme bévue défensive entre Lièvre et Arribagé pour inscrire son second but cette saison (1-1, 23'). Ajaccio prenait confiance, d'autant que Lièvre devait sortir, obligeant les Toulousains à un remaniement de leur défense. Aubey passait au centre, tandis qu'Ebondo prenait à sa charge le flanc gauche. Le Stadium s'énervait et prenait en grippe Emana qui se rachetait parfaitement en fin de seconde période, lors d'une très bonne combinaison avec Moreira, puis Eduardo à la conclusion. Celui qui avait remplacé plus tôt Suarez à la pointe de l'attaque, permettait à Toulouse de concrétiser sa domination (2-1, 85'). Deux minutes plus tard sur un corner ajusté par Dalmat, Arribagé réalisait le break libérateur, d'une splendide tête claquée et en deux temps. Le ballon heurtait la transversale au préalable (3-1, 87'). Le Stadium laisse éclater sa joie d'une olà. Les Toulousains ont su trouver l'énergie et les ressources nécessaires. Ils demeurent invaincus et possèdent la meilleure attaque. De quoi satisfaire pleinement l'entraîneur Mombaerts qui ne s'enflamme pas pour autant et reste humble. Toulouse doit affronter un calendrier très difficile et reste loin des possibilités offertes aux meilleurs. Néanmoins, Toulouse compte quasi autant de points qu'à la mi-saison l'année passée. Toulouse prend confiance. Les Corses ont tout donné, en vain !

Metz s'accroche (Metz 0-0 Bordeaux)

Pas de but du côté de la Lorraine, mais un spectacle de haut niveau a été offert aux spectateurs venus en nombre. Dès l'entame, les Girondins occupaient bien le terrain, sachant temporiser et accélérer aux moments opportuns. Chamakh plaçait sur l'une d'elle une bonne tête, interceptée par Wimbée. Tum attend son heure pour les Lorrains, d'autant que Laslandes se voyait exclu logiquement du terrain d'un carton rouge direct (22'). Mais Bordeaux ne modifiait pas sa stratégie. Francia se montrait très performant à son poste. Il convient de saluer également l'encourageante prestation en défense du grec Kapsis, très rigoureux et agressif dans le bon sens du terme. Du côté de Metz, mention spéciale à Ribéry que l'on a retrouvé partout et qui se livrait comme un beau diable, se ruant sur tous les bons ballons. Les deux formations peuvent se satisfaire de ce partage des points. Du côté de Fernandez, on reconnaissait que «les Girondins n'ont pas laissé beaucoup de champ libre aux attaquants» , tandis que pour Pavon on retenait essentiellement «la force collective» . Les Lorrains demeurent invaincus.

Monaco et ses recrues tiennent la cadence (Monaco 3-1 Strasbourg)

Si Deschamps semblait sceptique à l'arrivée sur la prestation de son équipe, beaucoup d'entraîneurs aimeraient compter sur un tel effectif. «On a mal joué collectivement, manque d'aggressivité, d'organisation et pas assez de cohésion. Il y a du potentiel individuel, sauf qu'on a pas pu assez travailler ensembles» . En tous les cas, Adebayor impeccable, ouvrait le score très vite d'une tête piquée intraitable, suite à un débordement de Farnerud sur la gauche (1-0, 3'). Dans la camp adverse, le frère de ce dernier obligeait Roma à dégager en corner sa frappe tendue. Pagis, pour sa part, manquait le cadre sur une belle reprise avant d'égaliser avant la pause. Dos au but à l'entrée de la surface, il récupérait le ballon, parvenait à contourner la défense et plaçait une frappe croisée à ras-de-terre (1-1, 40'). Voilà qui venait conclure une période prometteuse des Alsaciens, avec de bonnes combinaisons. Pagis inscrit là son quatrième but. Dès la reprise, les Monégasques poussaient. La défense alsacienne tenait bon au devant des multiples phases de jeu conduites par Perez, Maicon ou encore Saviola. Finalement Farnerud obtenait un penalty libérateur. Kallon trompait par deux fois Cassard et écopait d'un carton jaune pour avoir stoppé sa course d'élan (2-1, 53'). Dans les dernières minutes, Adebayor trouvait Perez, dont la reprise était déviée par Saviola qui trompait Cassard (3-1, 85'). Strasbourg encaisse sa troisième défaite et Kombouaré en retenait la fragilité de son équipe «dans le doute. On a laissé venir Monaco et on s'est montré trop attentistes. Ils ont gagné les duels» . Pas facile ! En tous les cas, Monaco a taché de préparer au mieux la Ligue des Champions.

Lyon se découvre un nouvel "Eldorado" (Rennes 1-2 Lyon)

La Coupe d'Europe, nul doute que les Gones y songeaient certainement dans un coin de leur tête. Si Rennes n'a rien d'un club anglais, les Lyonnais n'ignorent pas les difficultés de s'imposer en Bretagne. Un homme, rentré en cours de seconde période, est venu bousculer tout ce petit monde et une rencontre jusque là juste agréable à suivre. «Pour une poignée de dollars» , il est venu pallier la blessure d'Elber. Son nom n'est pas personne, mais bel et bien Nilmar. Il inscrit un premier doublé d'entrée de jeu et impose son empreinte sur le Championnat. Il profite d'un flottement de la défense rennaise pour récupérer un ballon qui arrive de la gauche à ras-de-terre et plaçait une pichenette décisive (0-1, 81'). Puis il se portait à la récupération d'un ballon en profondeur pour venir tromper de nouveau Isaksson (0-2, 88'). A lui seul, il éclipse donc la prestation de tous ses partenaires, dont le très remuant Malouda ou encore Wiltord, acclamé à sa rentrée sur la pelouse par le public du Stade de la Route de Lorient. Un geste de fair-play que nous ne pouvions omettre. Et les Bretons me direz-vous ? Ils ont connu les pires difficultés à s'engouffrer dans le camp adverse, malgré les tentatives réptées de Monterrubio, Dudu ou encore des combinaisons de début de rencontre entre Källström et Frei. Toutefois, Dudu parvenait à réduire la marque dans les arrêts de jeu, suite à un coup franc du gauche signé Monterrubio (1-2, 90'). Rennes qui avait accusé le coup se relançait trop tardivement, malgré le pressing exercé par Maoulida. «Je suis satisfait par cet état d'esprit. On va poursuivre notre travail en ce sens» , déclarait Le Guen au sortir du terrain. Lyon préserve son invincibilité.

La patience a du bon (Lille 1-0 Nice)

Brunel ajuste le coup franc de la dernière chance et prend ses responsabilités en tant que capitaine. Grégorini semble paralysé sur sa ligne, face à cette frappe du gauche (1-0, 93'). Juste récompense pour les Nordistes qui venaient de passer quasi l'intégralité de la rencontre dans le camp niçois. Des Aiglons, dont la défense ne cessait de compter en son sein des nouveaux joueurs : cinq, puis huit, puis dix et une multiplication de fautes. La stratégie mise en place par Rohr (suspendu) n'a pas payé. "On a fait beaucoup d'efforts, contre une équipe de Nice bien en place. Il nous a fallu rester vigilants et patients ", estimait fort logiquement un Brunel très lucide.

Un duel de palmarès (Saint-Etienne 0-0 Nantes)

Difficile début de saison pour ces deux formations au palmarès prestigieux. La pression d'obtenir une première victoire a occupé les esprits. Du coup, les vingt deux acteurs ont alterné le bon et le médiocre. Hellbuyck sonnait la charge en début de rencontre, d'une frappe lourde à ras-de-terre de vingt cinq mètres, alors que Landreau était battu (6'). Voilà pour donner le rythme, avant que les Stéphanois ne se montrent maladroits à la relance. Les Canaris n'ont jamais cherché à fermer le jeu. Preuve en est la frappe de Delhommeau sur la transversale en seconde période. Ils ont bien fait tourner le ballon, rendant fébrile la défense des Verts. A noter que Da Rocha a du sortir sur blessure, remplacé par Faé. Les Verts dominaient à nouveau en fin de rencontre. " Pour la première fois de la saison on n'a pas pris de buts. Nantes était bien en place. On a agi en alternance, manquant parfois de présence dans les duels et sur certaines séquences de jeu «. A cette analyse de Baup, Amisse soulignait le bon point du match nul.» Voilà la suite d'une progression logique. C'est un point qui fait du bien au moral et qui confirme le renouveau du club. Il faut que cette continuité devienne efficace par la suite.

Caen tient Lens à distance (Caen 1-0 Lens)

Les Normands poursuivent sur un bon rythme de croisière et s'octroient la tête de Lens après celle de Monaco. Suite à un service de Sarr dans le dos de la défense lensoise, Mazure récupérait le ballon, fixait Itandje, avant de le tromper imparablement pour sa première réalisation de la saison (1-0, 57'). Lens a subi la loi de la combativité des Normands. Les tentatives d'Utaka, de Cousin, de Keita ou encore Carrière n'y ont pas suffi pour égaliser.

Panorama du classement

Un quatuor de tête occupe le haut du classement avec onze points. A l'aide de sa différence de buts favorable, Toulouse devance Metz, Lyon et Bastia. Les Gones conservent un point d'avance sur Monaco (5e avec 10 Pts). La grosse information de la soirée se présente sous la forme d'un écart de huit points entre le leader et le PSG (14e avec 3 Pts). Lille, deux places devant, compte déjà sept points. Il s'avère grand temps de réagir pour les sept équipes en mal d'une première victoire.

Perspectives d'avenir

Après une semaine européenne, la sixième journée se déroulera les 18 et 19 septembre. Toulouse entame son parcours du combattant à Marseille, avant d'accueillir Lyon. Ces derniers recevront Bastia dans un duel éventuel pour la première place. La plus grosse affiche demeure incontestablement la réception de Monaco par un PSG qui doit remettre les pendules à l'heure. Entre Ajaccio et Saint-Etienne, tout comme lors de Nantes-Istres, on vise la victoire. Ce sera plus délicat pour Strasbourg qui reçoit Lens. Bordeaux et Rennes ouvriront les festivités. Auxerre accueillera Metz, Lille recevra Caen et Sochaux ira défier Nice. Voilà qui complète le programme du dimanche.

Je vous retrouve la semaine prochaine pour l'analyse complète de cette soirée que ne pourra malheureusement suivre Suzanne Forget qui a beaucoup contribué à me transmettre la passion de la vie, du sport et de l'écriture. Qu'elle repose à son tour en paix, auprès des siens. Véritable source d'inspiration, elle manquera beaucoup à ceux qui l'ont connu. Merci pour tout, elle restera à jamais gravée dans nos coeurs. Cette soirée lui est logiquement dédiée.



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