L'affaire semblait quasi bouclée, il ne restait apparemment plus à Colony Capital et Qatar Investment Authority qu'à s'entendre sur le prix final et à apposer leurs signatures. Mais selon le maire de Paris Bertrand Delanoë, la vente du PSG au fonds qatari n'est pour l'heure qu'une rumeur.

S. Bazin et B. Delanoë, ici au Parc des Princes

L'actionnaire majoritaire du Paris Saint-Germain, Colony Capital, serait en négociations avancées avec le fonds Qatar Investment Authority en vue de la reprise du club. Mais selon le maire de Paris, cette information publiée il y a deux semaines par le journal L'Equipe et qui ne s'est pas démentie jusqu'à présent, est à prendre avec des pincettes.

B. Delanoë – «les Russes hier, les Qataris aujourd'hui…»

«Il y a beaucoup de rumeurs : les Russes hier, les Qataris aujourd'hui. Quant à moi, je suis dans la réalité» , a-t-il rappelé. «Je sais que Colony est en recherche de partenaires. Sébastien Bazin me tient régulièrement informé, comme la convention entre le club et la Ville le prévoit. Attendons avant de commenter ce qui n'est à cette heure qu'une rumeur» , s'est positionné Delanoë dans les colonnes du quotidien Le Parisien.

Cette semaine, son adjoint chargé aux Sports, Jean Vuillermoz, avait pris moins de précautions en donnant son feu vert à QIA en vue d'une éventuelle reprise du club, un partenaire tout à fait respectable et sûr selon lui. Delanoë préfère quant à lui attendre avant de se prononcer. Le signe d'une quelconque hostilité à l'égard de l'hypothétique repreneur qatari ?

La Ville n'a pas droit de veto

Quelles que soient les préférences personnelles du maire de la capitale, Vuillermoz a aussi rappelé que la Ville n'avait pas de droit de veto en la matière. Le PSG est une société anonyme et les pouvoirs publics n'ont pas vocation à s'immiscer dans la gestion de son capital. Mais Delanoë peut néanmoins faire pression par le biais des subventions allouées au club, ainsi que par sa position d'influence.

Pour l'heure, rien ne semble encore bouclé et tout peut donc basculer. Etant donné l'enjeu sportif et financier lié à la qualification ou non du club de la capitale pour la prochaine Ligue des Champions (une donnée importante qui aura sans doute une influence sur le prix de la vente du club), aucune signature ne devrait être posée avant la fin du championnat. A une semaine du terme de la saison, il n'y a désormais plus long à attendre…