Dans l'élan de leur Mondial ubuesque en Afrique du Sud, les joueurs de l'équipe de France s'étaient évité un scandale de plus en renonçant à leurs primes de droit à l'image. Mais entre les attentes de la Fédération française de football et l'engagement des Bleus, il y aurait un gouffre. Aujourd'hui, deux cadres montent au créneau : cette affaire n'est pas une !

Lloris et A. Diarra ont tenté d'éteindre la polémique liée aux primes.

Et une polémique de plus, une ! Cette semaine, L'Equipe révélait que les joueurs de l'équipe de France n'auraient pas fait une croix sur leurs primes de droit à l'image suite au Mondial 2010. Contrairement à ce que les joueurs, emmenés par le capitaine d'alors Patrice Evra, avaient affirmé dans les heures qui avaient suivi l'élimination au 1er tour de la Coupe du monde, l'été dernier.

Mais après le Mancunien, ce sont cette fois deux Mondialistes qui ont survécu au coup de balai post-Afsud qui se sont fait entendre ce vendredi. Le capitaine Alou Diarra d'abord, qui assure dans France Football : «On ne réclame aucune prime et il n'y a pas de polémique entre nous et la FFF !» Puis le gardien de l'équipe de France, Hugo Lloris, qui se montre plus précis. «La situation est claire. Par rapport au Mondial que nous avons fait, en aucun cas on ne mérite quoi que ce soit au niveau des primes», a insisté le portier lyonnais en conférence de presse.

Trop gros pour un malentendu ?

En clair, non les Bleus n'ont pas changé d'avis. Emboîtant le pas de certains coéquipiers, Lloris approuve même l'idée de reverser ces primes à des oeuvres caritatives ou à des associations. Alors où est le problème ? Si l'ancien Niçois ne vise pas clairement la Fédération française de football, il laisse entendre que la 3F a tenté de profiter de la «bonté» de ses internationaux. «On nous a proposé un papier sur lequel il nous était demandé de renoncer aux primes sur la saison 2008-2010 mais, pour nous, il n'est question que de celles concernant le Mondial, pas celles issues de la qualification», a ajouté Lloris.

Et pour éviter d'enflammer le débat, le gardien tricolore élude l'idée d'une discorde entre les différentes parties. «Tout le monde est du même avis. Je pense qu'il y a eu un malentendu», a avancé le Lyonnais. Pourtant, mercredi dernier, Laurent Blanc reconnaissait lui-même que les choses n'étaient pas réglées. Les Bleus sont prêts à renoncer à 700.000 euros (primes liées au Mondial), la FFF aimerait qu'ils renoncent à 4 millions d'euros (primes de la période 2008-2010). Autant dire que s'il y a malentendu, il est de taille…