La lumière sera-t-elle faite un jour sur les véritables rôles de chacun durant la fameuse grève de Knysna en Afrique du Sud ? On en sait aujourd'hui un peu plus sur la triste affaire du Mondial avec les déclarations de Thierry Henry, Yoann Gourcuff et Djibril Cissé face à la Commission de discipline de la FFF.

La fameuse grève de Knysna continue de faire couler beaucoup d'encre. Et l'incident ne risque pas d'être oublié de sitôt. On en sait en effet un peu plus depuis ce mardi sur les rôles de chacun durant la triste affaire du Mondial sud-africain. Le quotidien Le Parisien publie en effet des extraits des déclarations tenues par certains internationaux tricolores devant la Commission de discipline de la Fédération française de football.

Alors qu'on a longtemps entendu de nombreux joueurs parler de décision prise à l'unanimité, il est évident aujourd'hui que ça n'est pas le cas. «Je ne me sentais pas concerné par le boycott», a ainsi fait savoir Yoann Gourcuff. D'autres joueurs se sont laissé mener par quelques-uns des leaders du mouvement. «On a été pris dans un engrenage», reconnaît de son côté Hugo Lloris. «Je n'étais pas en état de m'opposer à ce mouvement», a lui expliqué William Gallas, qui, rappelons-le, avait vu le brassard de capitaine passer de son bras à celui d'Evra quelques semaines plus tôt.

«Je me voyais mal m'ériger en donneur de leçons en prêchant l'éthique»

On apprend également que Djibril Cissé était lui vraiment opposé à ce boycott de l'entraînement. «Moi, je me suis fait chier pendant deux ans pour revenir en équipe de France, j'ai fait des sacrifices et tout ça a été foutu en l'air par quelques-uns», n'a pas hésité à balancer l'attaquant du Panathinaïkos, sans toutefois citer de noms. On est aujourd'hui bien loin de la version avancée par le capitaine Patrice Evra à l'époque, qui affirmait haut et fort avoir le soutien de tous ses partenaires au moment des faits…

On sait aussi pourquoi Thierry Henry, malgré son passé en sélection et son statut d'ancien, est resté désespérément muet au fond du bus. «Moi, je sortais d'une affaire (sa main face à l'Irlande, ndlr) où j'ai été abandonné, livré à la vindicte de l'opinion publique et, là, je n'ai trouvé aucun soutien. Je me voyais mal m'ériger en donneur de leçons en prêchant l'éthique. J'ai fermé ma gueule», s'est justifié le nouveau joueur des New York Red Bulls. Si toute la lumière n'est pas encore faite sur cette histoire, on comprend mieux aujourd'hui pourquoi Evra, si on met de côté le cas Anelka, est le seul à avoir été si lourdement sanctionné.

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