Alors que la Fédération portugaise pourrait remercier son sélectionneur, Carlos Queiroz, pourquoi la FFF ne profiterait-elle pas de l'élan lusitanien pour régler définitivement le cas Raymond Domenech ? Toujours lié à la DTN, l'ancien sélectionneur des Bleus n'est vraiment plus en odeur de sainteté à la Fédération.

Trancher dans le vif n'est pas franchement une habitude franco-française. Alors que la pitoyable campagne des Bleus au Mondial était annoncée depuis plusieurs mois, la Fédération française de football aura toujours refusé de remettre en cause la mission de Raymond Domenech avant le départ pour l'Afrique du Sud. Certes la voix d'un des membres du Conseil fédéral, Guy Chambily, a résonné, mais de là à être entendue par ses pairs… La suite, on la connaît. Et, avec hypocrisie et lâcheté les plus complètes, c'est maintenant que le sélectionneur a quitté ses fonctions que les passions se déchaînent.

Queiroz devrait payer ses insultes

Raymond Domenech n'est plus le boss de l'équipe de France, mais n'en reste pas moins lié à la Direction technique nationale par un contrat à durée indéterminée. Une situation qui ne fait pas que des heureux. Deux membres du Conseil fédéral, Jacques Rousselot et Guy Chambily, toujours lui, ont déjà choisi publiquement leur camp : celui des anti-Domenech. Et ils ne sont pas les seuls. Reste qu'un CDI ne se casse pas comme ça. Deux options s'ouvrent à la 3F : négocier avec l'intéressé son départ ou le licencier pour faute grave. Encore faut-il la trouver…

Un début de réponse pourrait venir du Portugal. La Fédération lusitanienne envisagerait, en effet, de se séparer de son sélectionneur Carlos Queiroz. Eliminé dès les huitièmes de finale par l'Espagne (1-0), cela n'en fait pas pour autant un motif de licenciement pour faute grave. En revanche, ses insultes proférées à l'encontre de médecins de l'agence portugaise antidopage avant le Mondial pourraient représenter un argument plus crédible… et éviter aux dirigeants portugais de verser le moindre centime à leur futur-ex entraîneur.

Une poignée de main à 2 millions d'euros ?

Si le Portugal passait à l'acte, la Fédération française tiendrait peut-être là sa chance. Un exemple récent pour faire jurisprudence, limitant l'impact de la réaction des corporations d'entraîneurs professionnels, et surtout une idée pour déterminer la faute grave de Raymond Domenech. Ses provocations répétées dans sa communication ont exaspéré 3F, médias et supporters français, mais ce n'est pas suffisant. La poignée de main refusée au sélectionneur sud-africain Carlos Albero Parreira, lors du dernier match des Bleus en Coupe du monde, pourrait-elle être retenue ? Pourquoi pas.

Quoi qu'il en soit, et alors que le président par intérim de la Fédération, Fernand Duchaussoy, rencontrera le prédécesseur de Laurent Blanc la semaine prochaine, le Conseil fédéral devra trouver une solution. Auquel cas, le football français sera contraint de verser les 2 millions d'euros d'indemnités convoités par Raymond Domenech ou continuer à traîner son boulet pour plusieurs années encore…

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