Un détour
par la D2 vous présente une analyse détaillée des
faits marquants de la semaine. Le week-end dernier était placé
sous le signe de la Coupe de France qui réserve toujours son lot
de surprises. Des matches en retard se sont également déroulés.
Retrouvez un coup d’œil sur l'équipe du jour avec Châteauroux
qui a sorti Lyon de la Coupe (0-2), les joueurs clés de la semaine
comme Marcin Kuzba ou Christophe Eggimann, le gros plan de la semaine sur
Eduardo Oliveira (Saint-Etienne), les coulisses avec le Brésilien
Alex qui garde toujours la nostalgie du maillot vert...
Depuis l'ouverture de la présente
saison, tous les observateurs sont unanimes pour constater que la Berrichonne
pratique la plupart du temps un jeu attrayant et porté vers l'avant.
Pourtant, le club n'occupe qu'une modeste neuvième place au classement
à sept longueurs du quatrième. L'élite n'est donc
pas si éloignée pour les hommes de Thierry Froger, à
condition bien sûr de se montrer régulier dans les performances
pendant la seconde partie du championnat. Pour espérer venir titiller
les premières places, il faudra simplement afficher un petit peu
plus de réalisme dans le dernier geste. En effet, c'est souvent
lorsqu'il faut mettre les occasions au fond des filets que les Castelroussins
se montrent imprécis ou maladroits. Par contre, quand l'efficacité
est au rendez-vous, personne ne peut résister aux assauts répétés
des Compan, Roudet et consort. Saint Etienne en a fait la douloureuse expérience
au mois de décembre en repartant du stade Gaston Petit avec une
lourde défaite (4-0) sans que personne ne trouve rien à redire.
Les résolutions de la nouvelle
année s'orientent donc vers une recherche de régularité
pour pouvoir enchaîner une série de résultats positifs
qui permettrait d'insuffler un nouvel élan au sein du groupe. Les
choses se sont pourtant mal engagées puisque Strasbourg est venue
donner une leçon de football en s'imposant dans le Berry (1-2),
avec un minimum d'occasions franches. La leçon a semble-t-il été
bien retenue puisque les coéquipiers de Morestin ont crée
une des sensations de ce week end consacré aux seizième de
finale de la Coupe de France. En effet, Lyon a été une nouvelle
fois victime de sa " bête noire ". Les hommes de Jacques Santini
n'ont pas pris la rencontre par le bon bout en pensant à tort qu'il
serait facile de s'imposer devant une équipe hiérarchiquement
inférieure. La magie de la Coupe a donc permis aux quelques supporters
Berrichons qui avaient fait le déplacement de repartir avec le sourire.
En triomphant sur la pelouse de Gerland (0-2), Châteauroux a non
seulement réussi un exploit mais en plus ils ont semé le
doute dans l'esprit du groupe Lyonnais qui doit regretter d'avoir pris
cette formation de seconde division à la légère, comme
le reconnaît Lilian Compan : " C'est vrai que les Lyonnais ont
démarré le match de façon, disons, un peu facile.
Lyon possède pourtant une équipe extraordinaire. Quand je
suis dans mon fauteuil et que je la regarde jouer à la télévision,
je suis épaté. Maintenant, quand tu te retrouves sur un terrain,
il faut avoir l'envie. "
La question de la motivation se pose
donc car il est plus facile de se surpasser lorsque l'on rencontre le Bayern
de Munich en Ligue des Champions que lorsque l'on affronte Châteauroux
ou une autre formation de division inférieure. Pourtant, dans ce
genre de rencontre, les équipes ont tout à perdre car la
pression médiatique est sur leurs épaules. La victoire Castelroussine
a en tout cas redonné le sourire à Thierry Froger qui a pu
apprécier le réalisme retrouvé de ses joueurs, ainsi
qu'un jeu sans cesse porté vers l'avant. " Ce qui prouve qu'après
avoir su se montrer réalistes en début de match, ce que nous
n'étions pas parvenus à faire à Strasbourg, puis contre
Nancy depuis le début de l'année 2002, mes joueurs n'ont
pas eu peur, ont joué leur jeu. Et ça, c'est très
bien. Dommage alors que dès mercredi, nous devions repartir à
0-0 au Havre. Car on aimerait bien profiter un peu plus de tels moments
de bonheur." Cette qualification donnera sans doute des idées
aux hommes de la Berrichonne qui vont devoir maintenant confirmer leurs
nouvelles dispositions en allant chercher un résultat sur la pelouse
du Havre, un prétendant à la montée. Une victoire
leur permettrait même de se rapprocher à seulement quatre
longueurs de leur adversaire du jour. A suivre...
Les joueurs clés de la
semaine
Marcin Kuzba (Saint Etienne)
Depuis son arrivée dans le
Forez l'été dernier, l'attaquant Polonais erre comme une
âme en peine sur les terrains de seconde division. Il n'a pas retrouvé
l'efficacité qui faisait de lui un redoutable chasseur de but dans
le championnat Suisse la saison dernière. Ce début d'année
2002 semble lui être bénéfique puisqu'après
avoir marqué en amical contre Cannes (2) et contre Troyes (1), il
a de nouveau trouvé le chemin des filets lors du match en retard
contre Grenoble (1-1). Sur une offrande de Stéphane Hernandez, il
va venir effacer le portier isérois avant de propulser le ballon
au fond des filets (10è). Ce but augmente donc son capital confiance
et tout le monde espère dans le Forez qu'il ne va pas s'arrêter
en si bon chemin.
Laurent Strzelczak (Amiens)
Le défenseur Amiénois
a soulagé son équipe en marquant le but de la qualification
(0-1) sur la pelouse du petit poucet de la Coupe de France, le week end
dernier. Longtemps malmené par des locaux en quête d'un nouvel
exploit, il a fallu attendre un coup de pied arrêté pour que
la rencontre bascule. Laurent Strzelczak va alors surgir au premier poteau
sur un corner de Chalier pour catapulter le ballon hors de portée
du gardien d'Issy, qui avait jusque là retardé l'échéance.
Amiens est donc toujours présent en Coupe de France et rêve
peut-être de rééditer sa performance de la saison dernière,
avec cette fois-ci une victoire à la clé !
Christophe Eggimann (Châteauroux)
Le gardien remplaçant de Châteauroux
a gagné son pari avec son coéquipier Benjamin Nivet : En
cas de penalty en faveur de sa formation sur la pelouse de Gerland, c'est
lui qui était chargé de transformer la sentence. Alors lorsque
l'arbitre a désigné le point de penalty pour une charge illicite
d'Edmilson sur Compan, Christophe Eggimann s'est précipité
sans l'accord de Thierry Froger, pour prendre à revers le pauvre
Coupet (26è). Sur le coup, il a dû s'attirer les foudres de
son entraîneur et heureusement qu'il l'a mis au fonds car sinon il
aurait certainement perdu plus qu'un simple pari !
Frédéric Tatarian
(Créteil)
En match en retard, Créteil
s'est donné un petit peu d'air en remportant un match capital dans
l'optique du maintien devant Wasquehal (2-0). Le public du stade Dominique
Duvauchelle est longtemps resté crispé car Créteil
ne menait que par la plus petite des marges. C'est alors que les Cristolliens
ont obtenu un coup franc excentré côté gauche. Frédéric
Tatarian s'est élancé pour déclencher une frappe tendue
qui a terminé sa course dans la lucarne opposée de Sibille
(84è). Laurent Croci a dû alors se sentir soulagé car
sa place est toujours menacée sur le banc de touche !
Le gros plan de la semaine :
L'arrivée d'Eduardo Oliveira
(Saint Etienne)
Eduardo Oliveira semble avoir été
séduit par le discours de Frédéric Antonetti qui souhaite
rebâtir une équipe capable de remonter le plus rapidement
possible en première division. Son départ pour Lorient était
d'ailleurs pratiquement finalisé, mais l'entraîneur Stéphanois
a su trouver les mots justes pour que le solide et expérimenté
défenseur Brésilien (29 ans) pose ses valises dans le Forez
dans l'atmosphère glacial de l'hiver. Dans un premier temps, le
joueur est prêté pour une durée de six mois, mais les
dirigeants de la maison verte auront la possibilité à la
fin de la présente saison de lever une option d'achat. Ecarté
de l'équipe sedanaise depuis la prise de fonction d'Henri Stambouli,
il a donc une belle opportunité de donner un nouvel élan
à une carrière en sommeil depuis quelques semaines. "
L'entraîneur m'ignorait complètement. Pourtant, la saison
avait bien débuté. J'étais même capitaine de
l'équipe. Mais depuis environ un mois, Henri Stambouli ne m'adressait
même plus la parole. Alors j'ai préféré partir
sans faire de bruit." Il n'arrive pas en terre inconnue dans la Forez
puisqu'il a retrouvé ses anciens partenaires Laurent Huard et Alex
Di Rocco. Il peut aussi se replonger dans la chaleur de son pays natal,
le Brésil, avec son compatriote Rodrigao qui se sentira peut être
moins seul désormais, même si ce dernier est annoncé
sur le départ depuis quelques jours.
L'affaire a donc été
menée de main de maître par Frédéric Antonetti
qui a su flairer la bonne affaire. En effet, pour meubler la période
de repos forcé due au froid de l'hiver, les Verts se sont rabattus
vers le sud pour préparer tranquillement la suite de la saison.
Lors de la rencontre amicale disputée face à Sedan, l'entraîneur
Forezien s'est aperçu que le défenseur brésilien ne
faisait même pas partie du groupe Sedanais. Les choses se sont alors
accélérées comme le reconnaît lui même
Eduardo Oliveira : " J'étais en instance de départ à
Lorient. Et puis Frédéric Antonetti m'a téléphoné
lundi (le lendemain du match face à Sedan). Tout s'est fait assez
rapidement. Il m'a convaincu. Nous sommes tombés d'accord pour un
prêt de six mois. Lors de son coup de fil, je me trouvais à
Sedan. Le soir même, j'ai pris ma voiture et rejoint les Stéphanois
à Sainte-Maxime." Le public Stéphanois peut donc se féliciter
de voir débarquer dans les travées de Geoffroy Guichard un
joueur qui devrait stabiliser la défense dans les semaines à
venir.
Habitué à fréquenter
le banc de touche depuis les déboires ardennais du début
de la présente saison, il espère pouvoir participer au renouveau
sous le maillot vert. Mais il est conscient que le chemin risque d'être
long car l'affaire des faux passeports a laissé des traces indélébiles
et il faudra encore pas mal de temps pour qu'elles disparaissent. "
La situation sportive actuelle n'est pas extraordinaire, mais Antonetti
m'a expliqué ce qu'il voulait faire. Il m'a expliqué qu'il
voulait bâtir, dans les quatre mois qui viennent, une équipe
capable de se replacer dans les dix premiers du classement. Voire mieux.
Si on ne parvient pas à retrouver l'élite dès l'été
2002, il s'agira de construire une équipe solide pour atteindre
cet objectif coûte que coûte la saison prochaine. Le projet
de Frédéric m'intéresse." Pour parvenir à
redresser la situation sportive, Saint Etienne aura donc besoin de toutes
ses forces vives. Eduardo fait donc partie de celles là. Il lui
faudra peut être un petit peu de temps pour retrouver la plénitude
de ses moyens physiques car il n'a pas beaucoup joué ces derniers
temps dans les ardennes. Les supporters ont en tout cas pu apercevoir un
nouveau visage pour les rencontres amicales disputées devant Cannes
(victoire 4-0) et Troyes (victoire 4-1). Ils ont ainsi pu découvrir
un défenseur sobre et calme qui s'est tout de suite fondu dans le
moule de la maison verte. Associé au jeune Stéphane Hernandez,
il a surpris tous les observateurs par ses facilités d'adaptation,
même s'il reste des réglages à parfaire pour que l'osmose
défensive soit parfaite. Il va devoir patienter pour faire ses débuts
officiels sous ses nouvelles couleurs car il n'était pas qualifié
pour disputer le match en retard contre Grenoble dimanche dernier (1-1).
C'est donc sur les terres Corses qu'il connaît bien pour y avoir
joué (Ile Rousse 1993-1994) qu'il va faire ses premiers pas sous
un autre maillot vert. En effet, Saint Etienne effectue un déplacement
à Ajaccio qui s'annonce des plus torrides. A suivre...
Les coulisses de la semaine :
La nostalgie d'Alex...pour le maillot
vert !
Personne n'a oublié les exploits
de la "panthère verte" dans les travées de Geoffroy Guichard.
Pendant deux saison, le petit Brésilien s'est avéré
être un redoutable chasseur de but, pour le plus grand bonheur de
tous les fidèles supporters. Prêté en début
de saison au Paris-SG pour qu'il puisse à nouveau évoluer
au côté se José Aloisio, Alex a pris la mauvaise habitude
de fréquenter le banc de touche depuis le début du championnat.
En concurrence avec Anelka, Aloisio, Leroy et consort, il a éprouvé
les pires difficultés à s'imposer au yeux de son nouveau
mentor, Luis Fernandez. Le départ de Nicolas Anelka conjugué
à la blessure de Laurent Leroy peuvent lui ouvrir de nouvelles perspectives
en ce début d'année 2002. Pourtant l'ancien attaquant de
Goias garde la nostalgie du Forez. " Saint Etienne est le club de mon
coeur. C'est grâce à lui que j'ai pu signer dans un grand
club comme Paris. D'ailleurs, j'ai toujours le maillot de Saint Etienne
accroché dans mon salon ! Je garde aussi le contact avec les joueurs
et le président Bompard." Nostalgie quand nous tient ! Alors
à quand un retour dans le Forez ? A suivre...
Djukic à la relance à
Nîmes
Lassé de faire banquette dans
l'aube, Djukic a décidé de relever un dernier défi
en répondant favorablement à l'appel des dirigeants Nîmois.
Il a donc rejoint les bords du Gard dans le cadre d'un prêt
de six mois avec une option d'achat en fin de saison...si la formation
Nîmoise conserve sa place en seconde division. Le secteur offensif
voit donc arriver un renfort de premier choix qui viendra apporter son
expérience et son réalisme dans le dernier geste. " Le
maintien est une chose primordiale. Je sais que je peux apporter beaucoup
de buts, et aider le club à remonter progressivement au classement.
Mais si je ne marque pas beaucoup et que d'autres le font à ma place,
ce sera bien aussi ! " Il devrait faire sa première apparition
sous ses nouvelles couleurs, ce mercredi à Istres, alors à
quand le premier coup d'éclat ?
Le programme des matchs en retard
de la semaine
Samedi 26 janvier 2002
18h
Châteauroux-Gueugnon
Saint Etienne Créteil
19h15
Le Havre-Nîmes
La prochaine journée
24ème journée–23 janvier
2002-20h30
Ajaccio-Saint Etienne
Amiens-Caen
Gueugnon-Créteil
Istres-Nîmes
Laval-Beauvais
Le Havre-Châteauroux
Strasbourg-Niort
Martigues-Le Mans
Wasquehal-Grenoble
Nice-Nancy (22/01 à 20h15)
A la semaine prochaine, pour un
nouveau détour par la D2.
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