Un détour
par la D2 vous présente une analyse détaillée des
faits marquants de la semaine. La treizième journée a été
marquée par la défaite du leader Ajaccio à Nice (3-1).
Beauvais en profite pour repasser devant après son succès
sur Grenoble (1-0). Strasbourg s'empare de la troisième place après
sa victoire sur Le Mans (2-0). Retrouvez un coup d’œil sur les favoris,
les joueurs clés de la semaine, le gros plan de la semaine , la
lutte pour le maintien ...
Un coup d’œil sur les favoris
Cette Semaine : Saint Etienne et
Ajaccio
Laval-Saint Etienne 1-1
Les Stéphanois sont sous pression
avant leur périlleux déplacement à Laval. Durant toute
la semaine, Frédéric Antonetti a cherché avant tout
à redonner de la confiance à un groupe meurtri par ses derniers
résultats, et traumatisé par les incidents qui ont émaillé
leur dernière sortie à domicile face au Havre. C'est donc
une équipe en quête de rachat qui se présente en Mayenne.
Le coach des Verts cerne mieux les forces et les faiblesses de son groupe.
Il a ainsi décidé de présenter une formation en 4-4-2
avec le retour au poste de latéral du Danois Olesen. Au milieu de
terrain, N'Dour occupe son poste de prédilection dans le couloir
gauche alors que David Hellebuyck se retrouve sur le banc car il donnait,
ces derniers temps, quelques signes de fatigue après une début
de saison tonitruant. Laurent Huard retrouve une place de titulaire dans
le couloir droit alors que dans l'axe, la confiance est maintenue au duo
Sablé-Esposito. En attaque, les supporters ont la bonne surprise
de découvrir la titularisation de Frédéric Mendy qui
est associé au Polonais Kuzba. Côté Mayennais, Victor
Zvunka se méfie de cette équipe Stéphanoise qui ne
se trouve pas, selon lui, à sa juste place dans ce championnat.
Il reste fidèle à son 4-4-2 et compte sur son duo d'attaque
Coulibaly-Mussard pour déstabiliser l'arrière garde des Foreziens.
Philippe Cuervo a certainement un petit pincement au coeur au moment de
se retrouver en face de son ancienne équipe. Les données
du match sont posées et le spectacle peut donc commencer !
Le début de rencontre n'est
pas fait pour rassurer les trois cents supporters qui ont tout de même
fait le déplacement. Sur un coup franc de Cuervo, la défense
se montre hésitante et Coulibaly se retrouve seul au point de penalty.
Ce dernier place alors un coup de tête qui oblige Casagrande à
jouer les pompiers de service pour détourner la tentative d'une
belle claquette (5è). Deux minutes plus tard, la défense
flotte à nouveau, mais la reprise de Citony passe juste à
côté des buts du portier Stéphanois (7è). Il
faut attendre la fin du premier quart d'heure pour voir les Verts esquisser
une réaction. Frédéric Mendy place une accéleration
sur son côté gauche avant de servir Laurent Huard, idéalement
placé. Mais la frappe du milieu de terrain Forezien va être
repoussée par Gardié (17è). Le public Mayennais va
se lever sur une tête à bout portant de Mussard mais Casagrande
sort l'arrêt du match, avant que Neva en bonne position, ne mette
le ballon au dessus (20è). Frédéric Antonetti souffre
sur son banc mais son équipe résiste et se bonifie dans le
jeu au fil des minutes. Les deux équipes se quittent donc sur ce
score nul et vierge après une première mi-temps où
le jeu en mouvement était de rigueur !
La confiance revient progressivement
dans les têtes Stéphanoises et Laurent Huard oblige Gardié
à se détendre sur une belle frappe, alors que la seconde
période venait de débuter (54è). La réaction
Mayennaise ne se fait pas attendre mais Casagrande va jaillir hors de sa
surface et tacler le ballon devant la menace de Citony et de Coulibaly.
Les hommes de Victor Zvunka vont insister car ils sentent que les Verts
sont bien en jambe et que le danger les
guette ! Mussard s'échappe
sur le côté gauche avant d'adresser un centre lobé
à destination de Monnier. Ce dernier, malgré un contrôle
approximatif se retrouve seul à trois mètres des buts et
place le ballon hors de portée de Casagrande (63è). Ce but
est dur à avaler pour des Stéphanois au vu de leur prestation
! Mais ils vont remettre rapidement du coeur à l'ouvrage pour concrétiser
un niveau de jeu qui dégage enfin une force collective. Frédéric
Antonetti effectue un coaching judicieux en lançant sur le terrain
Di Rocco et Hellebuyck. Frédéric Mendy va offrir un centre
en guise de premier ballon à Alex Di Rocco. Ce dernier ne se pose
pas de question et place un coup de tête hors de porté de
Gardié (72è). Les Verts reviennent donc dans la partie et
personne ne peut dire que c'est franchement immérité au vu
de la qualité de jeu proposée ! La pression monte pour les
dernières minutes car le public sent que les deux formations sont
en mesure de l'emporter. Hellebuyck déclenche un tir qui est bien
bloqué par Gardié (83è), avant que Mendy n'écarte
le ballon pour suppléer Casagrande dans les ultimes instants de
la rencontre. Il faudra maintenant pour les Stéphanois, bonifier
ce bon point pris à l'extérieur, en venant à bout
de Martigues la semaine prochaine à Geoffroy Guichard
Réaction de Frédéric
Antonetti:
« Ce nul est très
encourageant, surtout au niveau du contenu. Certes, on s'est parfois mis
en danger inutilement, notamment sur les coups de pied arrêtés,
mais on s'est montré ambitieux et on a marqué un très
beau but. Maintenant, il va falloir continuer à cravacher, dès
le prochain match, contre Martigues, nous en sommes parfaitement conscients.
»
Nice-Ajaccio
Les hommes de Rolland Courbis n'avaient
plus connu la défaite depuis un déplacement sur la pelouse
de Geoffroy Guichard au mois d'août dernier. Les Corses avaient donc
tout à craindre de leur visite sur la Côte d'Azur chez le
bouillant voisin Niçois. L'entraîneur Ajaccien a ainsi joué
sur la prudence en présentant une formation en 5-3-2 pour résister
à la déferlante du duo très fertile des Aiglons, composé
de Meslin et d'Ayeli. Côté Niçois, l'entraîneur
a misé sur la continuité pour poursuivre la bonne série
à domicile et a aligné un 4-4-2 qui a déjà
fait ses preuves. Il a présenté pas moins de cinq joueurs
à vocation offensive avec en plus de ses deux attaquants, une triplette
offensive, Aulanier, Rodriguez, Tamazout au milieu de terrain. Les fidèles
spectateurs du stade du Ray s'attendent donc à un jeu porté
vers l'avant de la part des Aiglons.
Les Corses vont rapidement se montrer
dépassés par le jeu court et les accélerations des
joueurs Niçois. La meilleure défense en déplacement
n'a concédé que deux buts en six déplacements mais
elle va subir une forte pression avec des débordements rageurs de
Ben Haddou et Evra. Le public est satisfait du spectacle proposé
et pousse ses protégés qui ne vont pas mettre longtemps à
forcer la décision. Sur un corner, Trévisan sort pour dégager
le ballon des deux poings, mais la balle revient dans les pieds de l'Argentin
Rodriguez. Ce dernier, dans un angle impossible, parvient à l'expédier
au fond des filets du portier Corse (20è). Ce but ne va pourtant
pas couper les jambes des attaquants Corses qui vont réagir dans
la foulée. Becas va échapper à la vigilance de la
défense Niçoise pour se présenter seul face à
Padovani, mais il va se montrer trop maladroit dans la finition (23è).
Il fait tout de même passer des frissons dans les travées
du stade ! Le jeu va alors d'un camp à l'autre mais le réalisme
va être pour les Aiglons. On vient de passer la demi-heure de jeu
lorsque Pitau va s'appliquer dans la dernière passe pour lancer
Meslin. Ce dernier, avec beaucoup de sang froid, expédie une frappe
qui ne laisse aucune chance au pauvre Trévisan (31è). Le
break est fait mais les hommes de Rolland Courbis n'ont pas l'habitude
de baisser les bras.
Après le repos, Garcia va
ainsi relancer son équipe en transformant un penalty après
avoir pris à contre pied Padovani (58è). Le match monte alors
en intensité car les Corses ont toujours l'espoir de recoller au
score. Nice fait bloc et résiste de la meilleure des manières
en plaçant des contres meurtriers. Une reprise à bout portant
d'Ayeli va venir heurter la barre transversale de Trévisan (76è).
Pour mettre fin au suspense qui monte au fil des minutes, les Niçois
s'en remettent à un coup de pied arrêté. Rodriguez
transforme avec brio un coup franc qui permet de donner plus d'ampleur
au succès des locaux (85è). Les Corses sont donc tombés
les armes à la main contre une équipe Niçoise volontaire,
qui n'a rien lâché pendant toute la rencontre.
Réaction de Rolland Courbis:
« Ce n'est pas notre meilleur
match. Mais lorsqu'on affronte le quintette offensif, Tamazout, Aulanier,
Rodriguez, Ayeli, Meslin, on se doute que l'on ne pourra pas tous les contenir.
Nous avons eu des occasions, nous avons raté quelques tournants.
Etre mené 2 à 0 complique tout, et Nice a été
meilleur après la pause. »
Les joueurs clés de la
semaine
Hervé Bugnet (Martigues)
L'attaquant Martégale est
prêté cette saison par Bordeaux pour s'aguerrir aux joutes
du football professionnel. Il confirme à chacune de ses sorties
tous les espoirs qui ont été placés en lui. Contre
Gueugnon, le week end dernier, il a ouvert le chemin de la victoire (2-0),
en inscrivant le premier but de sa formation. Benachour intercepte un ballon
dans les pieds de Neumann avant de lancer Bugnet. Ce dernier prend de vitesse
son défenseur et vient tromper Trivino (62è).
Jimmy Hebert (Caen)
Son équipe est menée
au score et joue à dix depuis l'expulsion de son défenseur
Braud (59è). Hebert va permettre à sa formation d'arracher
le point du match nul sur le terrain de Nîmes. Il reste dix minutes
de jeu lorsque son équipe obtient un corner. Xavier Gravelaine s'élance
pour déposer le ballon sur la tête d'Hebert qui expédie
le ballon au fond des filets (80è). Cette égalisation permet
à Caen d'obtenir un point précieux sur le terrain de Nîmes
(2-2).
Nassim Akrour (Istres)
L'attaquant Istréen vient
de réussir son deuxième doublé consécutif lors
de la victoire de son équipe sur Wasquehal (2-1). D'abord sur un
centre de Kehiha, qui lui permet d'ouvrir le score pour sa formation (32è).
Ensuite, sur un coup franc de Dumoulin, il s'élève plus haut
que tout le monde pour tromper la vigilance de Sibille et redonner l'avantage
à sa formation (52è). Le triplé n'était pas
loin mais sa tentative de retourné acrobatique va terminer sa course
sur le montant (68è) ! Il continue donc son ascension avec cinq
réalisations depuis le début du championnat.
Anthony Le Tallec (Le Havre)
Le jeune international des moins
de dix-sept ans continue de vivre sur son petit nuage. Après le
titre de Champion du Monde obtenu le mois dernier, il a profité
de la blessure de Deniaud pour fêter sa première titularisation
lors de la venue d'Amiens (2-1). Il s'est même offert le luxe de
marquer le but de la victoire de sa formation. Sur un long centre d'Ebentsi,
Anthony Le Tallec va de l'extérieur du pied droit, placer le ballon
hors de portée de Lachuer (69è). Quel baptème du
feu !
Le gros plan de la semaine : Daniel
Ljuboja
Il faut remonter plusieurs saisons
en arrière pour voir Daniel Ljuboja se montrer aussi fertile en
but que ces dernières semaines. En effet depuis sa période
faste Sochalienne et son transfert à Strasbourg, ce jeune attaquant
a traversé des moments difficiles, avec un temps de jeu réduit
souvent au minimum. La donne a changé depuis le départ pour
Lyon de Luyindula car le club Alsacien n'a pas d'autre alternative que
d'aligner son joueur à la pointe de l'attaque Strasbourgeoise. Le
départ de l'international Espoir a regonflé le moral du buteur
Alsacien qui n'en finit plus ces dernières semaines, de faire trembler
les filets de ses adversaires. Il semble libéré d'un poids
qui l'empêchait d'exprimer la pleine mesure de son talent. Pourtant
la pression est énorme sur ses épaules car il lui faut d'une
part, assurer la difficile succession de Luyindula, et d'autre part se
démener seul à la pointe de l'attaque du fait de la blessure
de Paatelainen. Il y a également un autre facteur déterminant
dans cette résurrection, c'est qu'il joue enfin à son vrai
poste. Par le passé, il s'est souvent retrouvé dans un position
moins favorable pour conclure les actions. En effet, il a occupé
une position de milieu gauche dans le système de jeu Strasbourgeois
et les situations de marquer se présentaient forcément moins
souvent à lui.
La superstition peut rentrer également
en ligne de comtpe puisqu'il a troqué son numéro neuf à
l'intersaison pour reprendre celui qui était le sien lors de sa
période Sochalienne, c'est à dire le numéro vingt-huit.
Hasard ou coïncidence, car ce changement a bouleversé ses habitudes
et lui a redonné la confiance qui est nécessaire pour un
buteur. Le joueur se défend d'attribuer sa réussite actuelle
au départ de Luyindula. " Luyindula est un très bon attaquant,
et jouer à ses côtés était un plaisir. Ce n'est
pas lui qui m'empêchait de marquer plus souvent, c'était ma
position sur le terrain. " Toujours est-il que le joueur a retrouvé
le chemin des filets et par la même occasion le sourire. Il a ainsi
marqué à six reprises depuis l'ouverture du présent
championnat avec notamment un joli doublé lors de la dernière
victoire de son équipe face au Mans (2-0). Sur un service de Corentin
Martins en profondeur, Ljuboja va envelopper une frappe qui termine sa
course dans la lucarne de Pedemas (13è). En seconde période
c'est encore lui qui va mettre sa formation à l'abri d'une mauvaise
surprise. Sur une nouvelle offrande de Martins, il est idéalement
placé au second poteau pour convertir l'occasion en but (69è).
Son compteur de but ne cesse donc de croître grâce à
un réalisme retrouvé. Mais jusqu'où va-t-il aller
? Le joueur ne veut en tout cas pas s'arrêter en si bon chemin pour
permettre à son équipe de retrouver l'élite la saison
prochaine ! A suivre...
Réaction de Daniel Ljuboja
:
« Après ma première
année en D1 l'an passé, je voulais surtout avoir un temps
de jeu bien supérieur. Je ne me suis pas fixé un total de
but précis. Retrouver l'élite avec Strasbourg est la seule
chose qui m'importe. J'espère que mes performances vont servir à
faire remonter le club. L'Alsace le mérite. »
Le Leader du Championnat : Beauvais
L'équipe de Beauvais a repris
le fauteuil de leader à Ajaccio après son difficile succès
sur Grenoble à domicile (1-0). Les hommes de Jacky Bonnevay confirme
une nouvelle fois leur solidité physique et surtout mentale. En
effet, il fallait avoir beaucoup de lucidité pour exploiter le peu
d'espace laissé par la formation Grenobloise, qui était venue
pour défendre et obtenir le partage des points. Mais à force
d'abnégation et de courage, le club de l'Oise va réussir
à forcer la décision pour arracher les trois points de la
victoire. C'est sur un coup de pied arrêté que la rencontre
va basculer. Vairelles va déposer le ballon sur la tête de
Beuzelin qui ne se fait pas prier pour tromper Guéguen (69è).
Ce but va délivrer tout un stade qui n'attendait qu'un but de ses
protégés pour s'enflammer. Les joueurs peuvent regagner les
vestiaires avec le résonnement de l'incontournable "I will
survive" de Gloria Gaynor, qui accompagent chaque victoire Beauvaisienne
à domicile. L'ambiance au sein du groupe est très forte et
personne n'a oublié de dédier ce succès à
Mickaël Rodrigues qui a eu la douleur de perdre son père. La
machine semble aujourdhui inébranlable. Et si Beauvais créait
la sensation en accrochant une des quatre premières places en fin
de saison ? Début de réponse à Châteauroux ,le
week end prochain, contre un autre prétendant à la montée
!
La lutte pour le maintien : Martigues
Comme chaque année, ils sont
nombreux à trembler jusqu’au bout pour éviter la descente
en National. Cette saison, il n’y aura que deux clubs relégués
et la lutte s’annonce serrée.
La mission de Guy David n'est pas
des plus aisées lors de son arrivée à Martigues. Le
club se morfond dans les profondeurs du classement. Plus grave, sa première
sortie à la tête de la formation Martégale se solde
par une sévère défaite (4-0) à Amiens. Il y
a donc du pain sur la planche pour tenter de redresser une situation compromise.
Le potentiel est pourtant présent dans cette formation, avec notamment
un duo d'attaque Drobnjak-Bugnet qui n'a rien à envier aux meilleures
équipes de la divison 2. Le test passé lors de la réception
de Gueugnon a permis de laisser entrevoir une lueur d'espoir pour la suite
de la saison. En effet, avec un succès face à la solide formation
Bourguignonne (2-0), le moral est revenu dans les troupes du nouveau mentor
de Martigues.Il va falloir maintenant confirmer les bonnes dispositions
actuelles avec deux matchs contre des équipes mal classées.
Il faudra commencer par un périlleux déplacement au
stade Geoffroy Guichard avant de recevoir Wasquehal. Personne ne s'enflamme
car le chemin, pour se stabiliser en milieu de tableau, est encore long
et semé d'embûches en tout genre.
La prochaine journée
14ème journée–27 octobre
2001-20h
Grenoble-Nîmes (26/10 à
20h)
Wasquehal-Nice (27/10 à 18h00)
Ajaccio-Strasbourg
Amiens-Laval
Châteauroux-Beauvais
Créteil-Istres
Gueugnon-Le Havre
Le Mans-Niort
Saint Etienne-Martigues
Caen-Nancy (28/10 à 17h45)
A la semaine prochaine, pour un
nouveau détour par la D2.
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à cet article - Par Frédéric Coudrais
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