Didier Deschamps s’est présenté ce jeudi au tribunal dans le cadre du procès intenté à Daniel Riolo pour diffamation, avec un objectif clair : revenir point par point sur l’épisode du départ de Karim Benzema avant le Mondial 2022. Le sélectionneur de l’équipe de France a détaillé la situation médicale de son attaquant, rappelant les doutes nés dès son arrivée à Clairefontaine. "En arrivant au rassemblement, le 14 novembre 2022, après l’examen médical, le doute que j'avais était persistant. Je suis dans mon rôle d’anticiper et de rappeler un joueur, c’est ce que j’ai fait en rappelant Marcus Thuram au cas où Karim Benzema avait un problème durant le rassemblement."
Deschamps a ensuite décrit un échange décisif avec le joueur, un moment où l’ancien buteur du Real Madrid aurait lui-même acté la fin de son tournoi : "Je me retrouve face à un joueur effondré et je le comprends. Je fais en sorte de pouvoir le réconforter, discuter avec lui, en lui posant la question : qu’est-ce que tu en penses ? Il me dit : c’est mort. (...) Karim avait déjà décidé que c’était cuit. Je n’ai pas eu de décision radicale à prendre. Il avait déjà pris sa décision. J’avais en face de moi quelqu’un qui était résigné. Moi, perdre Karim Benzema en tant que sélectionneur, vous pensez que ça va me faire sourire ? Il décide de rentrer parce que c’était irrémédiable."
Le coach basque a également assuré n’avoir appris son départ qu’une fois le joueur déjà en route : "Je me lève vers 9h et j’apprends par M. Sanhadji que Karim est parti. Je lui ai envoyé un message à son arrivée parce que je n’ai pas pu le saluer. Il a répondu 20 minutes après. (...) Pouvoir imaginer qu’il aurait pu être en condition de jouer... J’ai eu des discussions avec Karim après son départ, il était en vacances dans les îles, il était avec sa famille, il m’a dit qu’il se reposait. Quand vous lisez les mots utilisés pour un joueur que j’aurai soi-disant jeté en pleine nuit du camp de base, je ne pense pas qu’il aurait tenu ces mots-là."
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