Le directeur technique national, Aimé Jacquet, est revenu ce vendredi sur l'affaire de proxénétisme présumé qui a entaché l'image de Franck Ribéry et de l'équipe de France ces deux dernières semaines. Très critiqué par les médias, l'international tricolore a reçu le soutien de l'ancien sélectionneur des Bleus qui n'a pas hésité à exprimer le fond de sa pensée.

L'immense majorité de la presse sportive internationale a mis récemment sur la place publique un scandale qui a frappé l'équipe de France de plein fouet. Alors que les hommes de Raymond Domenech n'avaient vraiment pas besoin de cette affaire de proxénétisme pour préparer la Coupe du monde en Afrique du Sud, le milieu offensif du Bayern Munich Franck Ribéry (27 ans, 18 matches en Bundesliga cette saison, 4 buts) devrait être rassuré par les propos d'une des légendes du football français. L'ancien sélectionneur tricolore, Aimé Jacquet, a tenu à relativiser cette affaire tout en fustigeant l'attitude de la presse. «Je suis déçu que sa vie privée soit donnée en pâture aux chiens, surtout dans notre milieu. C'est de l'hypocrisie. Si on posait la question à certains, si on leur demandait comment ils se sont comportés par le passé, ils seraient bien embêtés» , a déclaré le vainqueur de la Coupe du monde 1998 en tant qu'entraîneur de l'équipe de France.

La réponse sur le terrain

S'il reconnait l'intérêt des médias dans la diffusion de l'information, Aimé Jacquet ne comprend pas un tel acharnement et une telle déferlante médiatique pour une affaire extra-sportive. «Il y a eu un problème, mais c'est son problème à lui. Qu'on en parle, c'est logique, mais qu'on en fasse la Une, ça me dépasse. Je suis extrêmement déçu que les journaux sportifs s'emparent de l'évènement comme ça. Je pensais qu'on parlait de football» , a-t-il confié ce vendredi.

A presque un mois de la Coupe du monde et à seulement quelques jours de l'annonce de la liste des 23 Bleus qui iront en Afrique du Sud (la liste sera dévoilée le 11 mai en direct sur TF1), Ribéry devrait apprécier le soutien de l'ex-coach de l'équipe de France. Les deux hommes se sont d'aileurs croisés récemment pour un premier contact amical. «Franck, je ne le connais pas mais je l'ai croisé il y a peu de temps. Il m'a spontanément salué, ça m'a fait plaisir. Il m'a parlé avec beaucoup de passion de foot, du Bayern, de l'équipe de France. Il ne mérite pas une telle chasse à l'homme. Mais à la Coupe du monde, il va pouvoir se venger sur le terrain. Ce serait la plus belle des réponses» , a rappelé le directeur technique national. Espérons que le milieu offensif du Bayern prenne ces déclarations à la lettre dès le 11 juin prochain contre l'Uruguay.

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