L'AS Monaco et le Paris Saint-Germain s'affrontent en finale de la Coupe de France ce samedi soir (20h45). Les deux équipes se présenteront sur la pelouse du Stade de France avec une ambition partagée : sauver leur saison ! Présentation du match avec le rappel des parcours, les équipes probables, les déclarations d'avant-match…

A l'image de Giuly face à Perez, le match sera engagé et serré

L'enjeu le plus important d'une finale de Coupe de France est-il d'accrocher un trophée dans la vitrine du club, ou de se qualifier pour l'Europa League ? Quelle que soit la réponse, l'enjeu sera donc double ce soir à St-Denis. Passés à côté en championnat, l'AS Monaco et le Paris Saint-Germain ont un match pour sauver leur saison, faite de hauts et de bas, de coups d'éclat et de pompe pour les hommes de Guy Lacombe, de souffrances internes et de lésions externes pour ceux d'Antoine Kombouaré. Les deux écuries de Ligue 1 joueront leur avenir ce samedi soir (20h45) au Stade de France, en 90 minutes, 120 au plus.

Monaco a mérité sa place, le PSG a su éviter les pièges

Pour en arriver là, les finalistes ont eu des parcours très différents. Monaco n'a pas volé sa place, après avoir éliminé Tours (L2, 0-0, 4 tab 3), Lyon (2-1), Bordeaux (0-2), Sochaux (4-3 ap) et Lens (1-0 ap). De son côté, le PSG plus épargné par le tirage avec quatre de ses cinq matchs contre une équipe de division inférieure, s'est défait d'Aubervilliers (CFA2, 0-5), Evian Thonon Gaillard (Nat, 3-1), Vesoul (CFA, 0-1), Auxerre (0-0, 4 tab 5) et Quevilly (CFA, 0-1). Les deux équipes sont de grandes habituées de la Coupe de France, les Parisiens ayant déjà remporté le trophée à sept reprises (1982, 1983, 1993, 1995, 1998, 2004, 2006), contre cinq pour les Monégasques (1960, 1963, 1980, 1985, 1991).

Une finale diffusée dans 31 pays

«Si en France la rencontre sera retransmise en direct sur France 2, ce sont au total sept chaînes qui diffuseront le match dans 31 pays» , annonce la FFF, preuve que le football français intéresse : en Grèce, à Chypre, en Roumanie, en Corée du Sud mais surtout au Moyen-Orient avec 25 pays couverts (Afghanistan, Algérie, Bahrein, Egypte, Iran, Irak, Jordanie, Koweit, Liban, Libye, Mauritanie, Maroc, Oman, Qatar, Tchad, Arabie Saoudite, Palestine incluant la bande de Gaza, Syrie, Djibouti, Somalie, Soudan, Tunisie, Emirats Arabes Unis, Yemen). Cerise sur le gâteau, même les Brésiliens auront le privilège de se changer les idées en dégustant une partie de foot français ! Monégasques et Parisiens lui feront-ils honneur ?

Le match sous haute sécurité

Si «Paris jouera chez lui, devant 70 000 sympathisants» selon Lacombe, l'ASM démarrera avec l'avantage psychologique d'avoir déjà battu le PSG deux fois cette saison (2-0 à Louis II, 0-1 au Parc). L'enjeu donc la tension sera forte sur le terrain, mais aussi en dehors. «230 personnes sont interdites d'accès au stade avec obligation de pointage, pendant le match, dans une gendarmerie ou un commissariat» , a indiqué la préfecture de police. Deux jours après l'annonce de la dissolution de sept associations de supporters dont cinq sont liées au PSG, les forces de l'ordre seront renforcés pour quadriller et contrôler le secteur.

Les équipes probables :

Monaco : Ruffier - Modesto, Mongongu, Puygrenier, Traoré - Perez (ou Costa), Mangani - Alonso, Haruna, Nenê - Park.

Paris : Edel - Jallet, Camara, Sakho, Armand - Makelele, Clément, Giuly, Sessegnon - Hoarau, Erding.

Le match des déclarations :

Guy Lacombe (entraîneur de Monaco) : «Au début de la saison, Paris avait annoncé lutter pour les cinq premières places. Ils ont tout reporté sur la Coupe. Le contexte est difficile pour nous, adversaires. Mais cela doit se passer proprement sur le terrain. (…) Au vu de notre beau parcours, on mériterait de gagner. Mais cela n'a rien à voir, le plus dur arrive. On est outsider. Paris qui joue chez lui, avec 70.000 sympathisants, est favori. Les joueurs doivent avoir envie de donner leurs tripes, leur science, leur énergie et leur talent à l'équipe. S'ils font cela, Monaco peut être intéressant, on l'a déjà prouvé. Il ne faut pas chercher à être un héros, mais à ce que l'équipe gagne. Les mots sont simples : ne pas avoir de regret.»

Albert II (Prince de Monaco, s'adressant aux joueurs) : «Cette finale est importante bien sûr pour le club, qui est le vôtre, qui est le nôtre, mais elle est aussi importante pour la Principauté qui, vous le savez, attache beaucoup d'importance au sport et au football en particulier qui fait partie de notre patrimoine. On est vraiment de tout coeur avec vous, et ensemble, on va essayer d'aller prendre cette Coupe à Paris. Allez Monaco !»

Djimi Traoré (défenseur de Monaco) : «La recette pour s'imposer ? On verra après la rencontre. Si on gagne, on vous la donnera. Cette finale, ce n'est pas l'occasion de sauver notre saison, c'est juste la cerise sur le gâteau. On a réalisé un super parcours, on mérite notre place, tout comme Paris. Après le titre national en Ligue 1, la Coupe de France, c'est le plus beau trophée à remporter. Ca ferait en tout cas une bonne ligne au palmarès.»

Antoine Kombouaré (entraîneur du PSG) : «C'est clair que l'on doit absolument gagner, on a la chance de sauver notre saison, a t-il déclaré en conférence de presse jeudi. Il ne faut pas passer à côté. Il (Lacombe) a dit que Monaco était outsider ? C'est du classique ! Dans les finales, il n'y a pas de favoris. C'est leur finale (aux joueurs). Peu importe la manière samedi, il faut regrouper les forces, les énergies et se construire un mental. Le piège serait de faire une finale avant la lettre.»

Claude Makelele (capitaine et milieu du PSG) : «Une finale, c'est une finale. C'est exceptionnel, surtout quand on la gagne. C'est une des coupes que je n'ai pas gagnée depuis que j'évolue en France. Il faut saisir cette opportunité. C'est déjà une belle chose d'arriver en finale après une saison un peu gâchée. Même si on doit perdre, on doit le faire avec la manière. Si on donne notre maximum, on ne le regrettera pas à la fin. Monaco joue aussi énormément sa saison sur ce match.»

Jérémy Clément (milieu du PSG) : «Sur le papier, effectivement, les tirages nous ont été plutôt favorables. C'est d'ailleurs souvent le cas depuis mon arrivée au PSG en 2007. Mais sur le terrain, il n'y a pas de match facile. Chaque année apporte son lot de surprises. En étant sérieux, on a justement réussi à éviter d'en faire partie. Quevilly par exemple a fait chuter des clubs de l'élite mais nous, nous avons su faire respecter la hiérarchie et éviter le piège. (…) Après cette victoire à Auxerre aux tirs au but, la Coupe est passée prioritaire. A deux matches d'un titre, il ne pouvait en être autrement.»